« ALL THAT SEX. »

Spoiler:

Le nom Giovanni permettait à un film une aura de célébrité certaine, ce qui était révélateur d'une clientèle féminine de plus en plus importante vis-à-vis des films pornographiques. Gabriel ne s'interrogeait quant de très rares occasions, se contentant de suivre les décisions de son impresario sur les films à tourner, les shoots à faire, et les scandales où il devait tremper pour accroître sa célébrité. Cela ne l'empêchait pas de se permettre quelques libertés, et la présence de Phoenix sur le plateau de tournage n'en était qu'une. L'autre étant qu'il avait travaillé lui-même le script, s'investissant presque dans le rôle du réalisateur qui ne semblait même pas s'en soucier, ayant eu la visite un peu plus tôt d'une amie de Gabriel qui avait apaisé ses hormones avec un blow-job désarçonnant. Seul maître à bord, Giovanni s'était approprié le film : Velvet Slut. Un casting prestigieux permettait de créer l'histoire d'un homme qui traînait à une discothèque et rencontrait des personnes très différentes ; en parallèle, quelques passages avec le dealeur qui s'occupe d'une cliente dans une chambre à l'étage, du patron qui baise deux de ses employées, d'une danseuse qui tombe sous le charme d'une lesbienne, et principalement Gabriel qui baise dans les chiottes tout ce qu'il parvient à séduire ou à rendre ivre. Le tournage était presque terminé, et l'intervention du jeune homme sur le script avait cours pour l'une des dernières scènes. L'une de ses ex traînait dans la boite de nuit et, à sa rencontre, il se heurte à son nouveau prétendant. Bien sûr, cela lui déplait et il attend le jeune couple à la sortie de la boite: le playboy qui traîne avec son ex se voit tabassé quand il part fumer une clope, et la beauté baisée. Pour l'heure, il en était à la scène dans la boite de nuit, où le corps de Phœnix serait entre Gabriel et un autre acteur, peu connu et qui ne le serait probablement jamais. Gabriel laissa le réalisateur faire son job pour filmer la scène lesbienne et retrouva Phœnix dans une loge privée, spécialement pour elle. Qui communiquait bien sûr avec la sienne. Elle faisait figure de reine et même si les messes-basses indiquaient qu'elle ne resterait là que le temps que Gabriel la baise jusqu'à en avoir assez, tout le monde la respectait comme si elle était une actrice hors pair. « Hey, beauté. » Qu'elle accepte de tourner avec lui était, pour Gabriel, un énième pas vers le fait qu'elle allait être sous sa domination. Il ne rêvait qu'à cela, et sa trique commençait déjà à apparaître tandis qu'il embrassait la jeune femme. « Tu n'as presque aucune réplique, l'ensemble de la narration est assurée par une voix off. C'est la mode désormais. Déhanche-toi sur la piste de danse et après, savoure. Pour une salope comme toi, j'ai pas manqué de réquisitionner les acteurs les plus attirants : cinq hommes rien que pour toi. Et après je m'occupe de toi dans un autre décor. » En disant cela, Gabriel avait posé une main sur les fesses de la belle et l'attira un peu plus contre lui. Il ne l'a prêté à des acteurs porno pour mieux la récupérer. Même si cela impliquait le danger qu'elle s'engage finalement dans une voie d'actrice en le laissant sur le bas-côté : sa queue cependant lui manquerait, certainement. Gabriel misait là-dessus.

« La scène est simple. Tu es au bar, et je débarque juste derrière. On a une brève discussion sur notre rupture passée et le fait que tu as trouvé une nouvelle queue plaisante, ensuite tu files sur la piste de danse avec le Roméo que j'ai dégotté. L'attraction monte sur la piste de danse ; après, on passera directement à la sortie de boite de nuit. Dans une ruelle, cela te rappellera peut être des souvenirs... » L'embrassant une dernière fois, il la laissa avec les maquilleuses et fila retrouver le réalisateur qui commençait à taquiner sérieusement la tequila. La scène lesbienne était finie, tout du moins pour les caméras : des gémissements sortaient de la loge d'une actrice. Le décor pour la boite de nuit s'installa bien vite, les figurants se mettant en place ; les figurantes demandant un autographe à Gabriel. Il attendit que Phœnix soit prête, lui indiquant quelques marquages au sol avant que la musique ne vienne perturber la compréhension. La fiction pouvait démarrer. Le cadre ressemblait trait pour trait à une boite de nuit. Gabriel, prénommé dans le film "Derek", s'avança jusqu'au bar où il commanda une vodka. Vêtu d'une chemise blanche et d'un jean à moitié déchiré, il tourna lentement la tête pour découvrir Phœnix, prénommé dans le film "Sophia". « Bonsoir. Je peux t'offrir un verre? » Le blond qui l'accompagnait, à sa gauche, mimait le mec qui n'appréciait pas la situation.

Comme premiers pas dans le vaste monde des films pornographiques, Gabriel avait offert à Phoenix la chance de faire son entrée par la grande porte puisqu’il lui présentait sur un plateau d’argent une invitation à se glisser au milieu d’un casting prestigieux signé Giovanni, un nom qui n’était plus à faire au sein de l’industrie tant ses films avaient la cote. Ajoutons à cela, qu’il avait veillé à travailler personnellement le script entier du film dans lequel il souhaitait la voir jouer et les grandes affinités que le tandem sulfureux semblait éprouvés au lit que la jeune danseuse ne pouvait qu’accepter le contrat moyennant un cachet respectable qui s’accompagnait de la chance de s’envoyer en l’air sous les feux des projecteurs avec Gabriel ou n’importe quels autres de séduisants acteurs bien montés quoi de plus beau pour la belle Phoenix.

Elle se savait pourtant un caprice d’acteur qu’avait plaidé Gabriel auprès de son réalisateur, lui présentant même de sérieux arguments plus que convaincant pour le faire adhérer à ses idées. Peut-être aussi était-ce parce qu’elle se retrouvait à être l’heureuse élue, la « protégée » du bel acteur, qu’on était aux petits soins avec elle et qu’on lui vouait un respect semblable à celui accordé à une actrice porno de renom. Au-delà d’être la partenaire de jeux de Mr. Giovanni, elle comptait bien prouver qu’elle en valait la peine.

Lorsque Gabriel pénétra dans la loge privé Phoenix, celle-ci était assise à sa coiffeuse brossant soigneusement sa longue chevelure soyeuse dos à lui. La jeune femme était vêtue d’un tout petit peignoir de satin d’un rose pâle sous lequel elle ne portait qu’un soutien-gorge et une petite culotte de dentelle rose et noir. Sur le dossier de la chaise voisine, trônait la robe qu’elle devait porter pour le film. La belle, plongée dans ses pensées, ne remarqua la présence de son amant que lorsqu’elle senti son souffle chaud venir effleurer sa peau et ses lèvres traîner délicatement contre son épaule nue puisqu’il avait pris soin d’écarter le peignoir de la demoiselle. Luxuria se laissa faire les yeux fermées, frissonnant à la délicieuse salutation que lui offrit Gabriel.

« Hey, je me demandais où tu étais, ta présence commençait à me manquer.. » , dit-elle doucement. La jeune femme se retourna pour répondre au baiser de l’acteur qu’elle prolongea longuement, jouant avec sa langue comme s’il s’agissait de son partenaire dans un ballet gracieux. Elle ne détacha même pas ses lèvres des siennes alors qu’il la faisait se lever face à lui. Elle plongea son doux regard dans le sien alors que Gabriel pris parole.

« Je te fais confiance Honey. Je suis persuadée que tu t’es arrangé pour que tout soit parfait », lui murmura-t-elle au creux de l’oreille, ses lèvres flirtant amoureusement avec le cou bel acteur, le couvrant de quelques délicats baisers sensuels. Ses mains, quant à elles, remontaient lentement contre le torse chaud de Gabriel qu’elle caressa doucement tandis que celui-ci avait déjà posé une main à ses fesses pour mieux la presser contre lui. Phoenix s’amusa à le provoquer un petit peu, juste un tout petit peu, en faisant onduler légèrement son bassin contre le sien, de manière à agacer son chibre qu’elle se surprit à sentir un peu plus éveillé qu’elle ne le pensait, ce qui la fit sourire. Elle regretta ne pas disposer de plus de temps avant que les caméras se braquent sur eux puisqu’elle aurait bien profité d’un petit tête à tête avec le beau brun ténébreux dans sa loge question de le remercier pour le cadeau qu’il lui offrait, disons. Enfin, Luxuria se contentant de lui adresser un sourire charmeur puis de lui soutirer un énième baiser.

« Humm… surtout s’il faut que je la finisse entre tes mains… » , Souffle-t-elle doucement, alors qu’une lueur perverse traversa son regard.

La belle ignorait à peu près tout du script qu’avait écrit Gabriel, et n’avait pour seules indications que ce qu’il lui apprenait à l’instant et ne faisait donc que lancer une supposition. Phoenix ne savait donc pas dans quel décor et à quel moment le beau brun était censé la reprendre à nouveau, tout ce qu’elle savait c’est quelle devait s’attendre à une fin grandiose et qu’il lui laissait sensiblement libre champs pour faire ses marques d’ici là. Déjà, rien qu’imaginer qu’il la laisserait au milieu de cinq beaux mâles, acteurs eux aussi, et surtout bien membrés, pour finalement la retrouver lui donnait déjà bien des envies. L’expression qu’avait prit le doux visage de Phoenix ne pouvait tromper personne quant aux idées qui devaient probablement avoir émergé de son petit esprit pervers au grand ravissement de Gabriel. La jeune femme laissa une dernière fois les lèvres de son amant venir joindre les siennes avant qu’il ne quitte la pièce pour la laisser aux mains des maquilleuses qui, armées de leurs pinceaux, venait s’approprier la nouvelle actrice et la préparer au tournage.

Il fallut un peu plus d’un quart d’heure avant que Luxuria n’apparaisse enfin aux alentours du plateau de tournage cherchant des yeux Gabriel. Difficile de mettre des mots sur le sentiment qu’éprouva intérieurement la jeune femme lorsqu’elle le retrouva assailli par une horde de petites pétasses en talons hauts qui devaient probablement faire figurent de parures dans le décor, sentiment qui lui semblait lui être méconnu. Enfin, elle finit par y accorder que peu d’importance, puisque déjà, le beau brun se soustrayait à ses fans pour venir la rejoindre. Phoenix écouta avec attention les conseils techniques que Gabriel lui prodigua et se contenta d’acquiescer simplement de la tête en signe de compréhension étant donné que la musique couvrait plus qu’autrement leurs voix. Elle se sépara finalement de lui pour aller prendre place.

Pour sa tenue, on avait misé sur un décolleté vertigineux, qui révélait dors et déjà une parcelle des atouts physiques de Luxuria en plus de dévoiler ses longues et fines jambes étant donné la justesse de cette petite robe rouge qui ne manquait pas d’épouser à la perfection chacune de ses courbes et de ne dissimuler que l’essentiel. Ses cheveux encadraient doucement son visage et bordaient la jolie vue que l’on avait de sa poitrine plantureuse qui avait les mérites d’être naturelles contrairement à certaines actrices qui gravitaient dans l’entourage de son tendre amant.

Enfin, la scène débutait au moment où Derek, qu’incarnait Gabriel, venait faire son entrée et commandait un verre de vodka au bar et abordait la belle Sophia, que devait camper Phoenix, l’une de ses ex et la plus récente alors que celle-ci se retrouvait assise sur l’un des tabourets en présence de son petit ami du moment alias le beau blond à ses côtés. À la réplique de Gabriel, la jeune femme tourna instinctivement vers lui, sentant que l’on s’adressait à elle.

« Oh Bonsoir Derek, quelle surprise.... Que nous vaut l’honneur de ta présence ici ? Une envie de draguer tout ce qui a un joli cul et une paire de seins honorables peut-être… » , Le ton qu’employa Phoenix sonnait juste et vrai, mêlant une voix mielleuse à un ton provocateur. Le toisant presque du regard avant de poursuivre :

« Exception faite, tu viens de tirer le mauvais numéro. Comme tu peux le voir j’ai trouvé un homme, un vrai cette fois, à ma mesure… » , Dit-elle sur un ton plus que provocateur, jetant un petit regard complice à l’acteur à ses allant jusqu’à glisser une main à son entre-jambes tandis qu’il venait de poser une main à sa taille pour ne pas dire à ses fesses. « Tu ne peux même pas t’imaginer le bonheur de prendre son pied à ce… » , Furent les dernière syllabes que prononça la jeune femme avant que Gabriel ne l’interrompe avec un air contrarié.