After school [PV Julia]

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Encore un cours ennuyeux comme la mort, comme toujours quand il s’agissait de psychologie. Il écoutait le professeur débiter son cours de façon monotone, comme si il avait été un robot répétant inlassablement la même chose à chaque classe qui se présentait devant lui.
Peter aimait observer les gens, ce qui était souvent le cas puisqu’il lui était difficile de les aborder, et il se plaisait à regarder cet homme qui devait approcher de la retraite, les cheveux clairsemés formant une couronne nue sur son crâne sur lequel se reflétait le soleil, de grosses lunettes qui couvrait la moitié de son visage et un ventre bedonnant qui ressortait de son pantalon trop serré, discourir sur les femmes et leur psychologie.

*Comme si il y connaissait quelques chose* pensa le jeune homme dans un sourire avant de se raviser, se disant qu’il ne valait pas mieux et que peut-être il finirait comme lui.

Il jeta un coup d’œil à la pendule à compta les secondes jusqu’à ce que la cloche retentisse, et que les élèves accourent vers la sortie. L’éducation de Peter lui interdisait ce genre de choses, alors il sortit le dernier comme d’habitude et salua le professeur avec politesse.

Il avait une séance de sauna dans dix minutes, mais le centre se trouvait à deux minutes de marche à peine, ce qui ne l’empêcha pas de prendre sa voiture.
Il fit à peine cinquante mètres et se gara devant le centre de détente. C’était une chose qu’il faisait régulièrement avec sa mère quand il vivait à Londres et il avait l’habitude de pratiquer cette activité, surtout après deux heures de cours avec le fils caché de Freud.
Il pénétra dans les lieux, vêtu d’un jean et d’une chemise noire, une veste claire par-dessus et se dirigea vers la standardiste pour donner son nom.
Elle lui indiqua une salle libre et il se dirigea vers les vestiaires pour se changer, rangeant ses vêtements dans un casier et se ceinturant d’une serviette blanche avant de se diriger vers l’un des saunas.

En ouvrant la porte, une vague de chaleur l’enveloppa et il se retrouva dans la fumée épaisse, trouvant un banc où s’installer. Il était pour l’instant seul et il versa de l’eau sur les pierres chaudes, fermant les yeux pour profiter de ce moment de détente.

Invité

Julia en avait assez. Elle était fatiguée. De mauvaise humeur. Déçue.
En direction pour le centre ville, elle voit une affiche publicitaire pour le centre de détente. Elle parcours du regard sans grand intérêt les explications et les exécute sans vraiment y réfléchir.

* Allez ma grosse, tu vas aller te détendre un peu parce que sinon comment veux-tu te faire embaucher avec une peau comme ça ?*

Après quelques minutes de marche, elle atteint enfin son objectif. Elle entra dans le centre. Son portable se mis à sonner sans aucune discrétion. Elle le retira de son sac maladroitement après l'avoir chercher durant trente bonnes secondes.

- Oui ? [...] NON MAIS JE RÊVE ? TU SAIS DANS QUELLE GALÈRE TU M'A MISE CETTE FOIS ?

Un agent du personnel se dirigea vers elle, embêté, et dit :

- Escusez-moi mademoiselle mais ici c'est un centre de détente, les gens ne peuvent pas se détendre si quelqu'un crie au téléphone.

D'un air gêné elle s'excusa et poursuivit sa conversation téléphonique doucement.

- Il n'y a pas d'offre d'emploi pour moi à Los Angeles ! Et qu'est ce que je fais moi maintenant ? Je prends des vacances ?

Dit-elle cyniquement. Son correspondant lui répondit que c'était une idée comme les autres et raccrocha. Sans expression faciale particulière, Julia avança vers les vestiaires, entra dans une cabine, retira sa robe et ses sous-vêtement, enfila un bas de maillot de bain et s'enveloppa rapidement d'une serviette. Elle entra silencieusement dans le sauna qui avait l'air désert pour sa plus grande surprise. La chaleur l'étouffa dans un premier temps puis l'apaisa. Elle s'assied discrètement sur un banc, et aperçu alors en face d'elle un jeune homme.

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Alors qu’il pensait être seul et qu’il le resterait jusqu’à la fin de sa séance, ce qui l’arrangeait en fait, il entendit la porte et tourna la tête pour apercevoir une silhouette entrer et se diriger à travers l’épaisse fumer. Peut-être avait-il parlé trop vite. Il suivit des yeux la silhouette qui se rapprochait de sa position pour s’asseoir finalement sur un banc en face de lui.
C’est à ce moment là qu’il se rendit compte que sa camarade de sauna était une femme. En Angleterre, les cabines hommes et femmes étaient séparées. Sa mère allait dans la partie réservée aux dames, et lui se retrouvait au milieu des mecs, des gros durs qui n’attiraient aucune son attention. Mais Los Angeles lui réservait décidément de nombreuses surprises, même après quelques mois d’installation.

Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne portait qu’une serviette blanche, laissant deviner ses épaules dénudées, ce qui était peu mais assez pour mettre le jeune homme mal à l’aise.
Ses jambes dépassaient de la serviette et il préféra détourner le regard pour ne pas rougir comme une tomate devant cet inconnu, quoi qu’il pouvait toujours prétexter que c’était à cause de la vapeur.

Reprenant ses esprits, il la regarda une nouvelle fois mais elle était en train de le fixer et il déglutit difficilement. Il lui sourit nerveusement, ce qui devait plutôt ressembler à une grimace qu’à un quelconque sourire et lui fit un signe poli de la tête en signe de bonjour. Ah le langage du corps! Comment éviter de parler en cinq leçons, contacter Peter!
Il préféra alors baisser la tête et fixer le sol, même si il devait passer pour un sombre crétin.

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A peine assise, son regard se posa sur le jeune homme. Elle le toisa discrètement. Il devait avoir une vingtaine d'années, peut-être un peu moins. Il était plutôt beau. Enfin, du moins il était à son goût. Elle le matta sans gêne durant quelques minutes puis une fois l'expertise finie elle parcouru le sauna des yeux pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un de plus intéressant à analyser. Le sauna était désert, il n'y avait qu'eux. Elle glissa distraitement sa main droite dans ses cheveux pour dégager son front puis laissa finalement sa chevelure retomber autour de son visage dans une danse désordonnée. Quand elle sortie de ses vastes pensées elle s'aperçut que le jeune homme la regardait, et avait l'air terriblement mal à l'aise. Elle était totalement incapable de savoir si c'était tout simplement la chaleur qui le mettait dans cette état ou sa propre présence. Elle y songea quelques secondes et en conclu que la plupart des femmes étaient seins nus ici, et qu'elle, avec sa serviette ne pouvait tout de même pas le faire rougir comme ça. C'était donc la chaleur. Elle le dévisageait pour essayer de capter une quelconque expression faciale, mais le jeune inconnu ne dégageait aucun sentiment précis. Il avait le regard fuyant.

* Et bien, tu peux le dire si je te dérange..*

Son regard vagabonda un peu partout dans le sauna et se reposa doucement sur le jeune homme qui cette fois-ci la regarda. Il avait l'air encore plus mal qu'au part avant et il tentait vaguement de lui sourire. Julia lui sourit également, amusée. Il la salua alors d'un signe de tête. Elle sortit doucement un petit " Salut." en espérant qu'il ne partirait pas en courant, vu son état. Il regardait le sol. Elle eut un petit sourire en coin, se demandant qu'est ce qu'elle trouvait attachant dans ce jeune homme. Peut-être le fait d'avoir l'impression d'être avec un petit garçon de dix ans, songea-t-elle. Elle eut un petit rire intérieur gentil, ce qui se traduisit par un léger sourire. La chaleur montait dans le sauna.

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Il sentait son regard posé sur lui et seulement vêtu d’une serviette blanche autour de la taille, il se sentit un peu déstabilisé. Malgré sa timidité, le jeune homme n’était pas pudique outre mesure mais un regard insistant et sa pudeur revenait au galop.
Heureusement, elle se mit alors à étudier le sauna, cherchant peut-être d’autres adeptes de la sudation sans efforts, mais Peter avait déjà remarqué que le lieu était désert à part lui-même et sa voisine.
Il la regarda alors dégager une mèche de cheveux de son front pour finalement les laisser retomber en pagaille sur ses fines épaules.

Finalement elle avait du comprendre que son signe de tête remplaçait un bonjour en bon et du forme car elle lui répondit, sa voix brisant le silence des lieux, seul le sifflement de la vapeur venant le troubler de temps à autres.
Il ne pouvait quand même pas ne pas lui répondre, ça aurait été impoli et pour une garçon comme Peter qui avait reçu une éducation très stricte, ce n’était pas concevable.
Et puis un simple signe de tête pouvait paraître dédaigneux.

« Salut »

répondit-il simplement. Il aurait bien rajouté un *il fait chaud* vu qu’il sentait la chaleur autant extérieurement que intérieurement, mais se rappelant qu’ils étaient dans un sauna, il se ravisa à temps pour ne pas sortir sa stupide phrase.

« Je ne savais pas que les salles étaient mixtes »

ajouta alors le jeune homme, souhaitant des explications sur les mœurs de cette ville.

Invité

Le jeune homme ne partit en tout aucun point en courant, il se contenta juste de la saluer également, poliment. Julia le regardait en souriant légèrement, remarquant qu'il avait l'air de chercher ce qu'il allait dire par la suite. Elle attendit donc que le jeune homme se décide à parler, si toute fois cela devait se produire. Elle se demandait pourquoi elle le mettait mal à l'aise.

* Je fais si peur que ça ou quoi ? Ok mon maquillage a surement coulé mais tout de même. *

Soudain le jeune homme entreprit de lui adresser à nouveau la parole. Il ne savait pas que le sauna était mixte. Il devait probablement venir d'une petite famille anglaise aisée aux règle strictes. En effet Julia ne pouvait s'empêcher de coller une étiquette sur chaque nouvelle personne qu'elle rencontrait. Ça la rassurait. Par la suite quand elle connait bien les gens, elle retire cette étiquette et ne se sent plus obligée de mettre la personne dans une catégorie bien précise et peut ensuite apprécier l'autre en tant que personne à part entière. Là, c'était fait. Julia venait de coller un gros postit sur le front du jeune homme avec marqué : 'Petit Anglais, Fils à Papa.' en attendant d'en savoir plus. Elle ne s'arrêta cependant pas de sourire, son regard fixé sur lui.

- Los Angeles n'a plus beaucoup de règles strictes concernant ses mœurs si tu vois ce que je veux dire. Tu vois les centres de détente sont mixtes, comme tout ici, d'ailleurs. Je ne suis pas là depuis longtemps, mais à Santa-Maria c'était pareil.

Elle soupira doucement, presque silencieusement, et passa sa main sur son décolleté transpirant. Elle glissa ensuite sa main sur son front brulant.

- Ça te dérange si j'enlève ma serviette ? J'ai vraiment très chaud.

Invité

La réponse, qui ne se fit pas attendre, eu le mérite d’être claire. Même si il se doutait de son contenu avant d’avoir entendu sa réplique, il en fut tout de même étonné. C’est ce qu’il appréciait autant que ça lui faisait peur, que cette ville, même après plusieurs mois, puissent le surprendre. A Los Angeles, on avait jamais terminer de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux lieux, de nouvelles personnes et surtout des expériences toutes plus folles les unes que les autres.
Le jeune apprit aussi que ce n’était pas seulement les salles de sauna qui étaient mixtes mais la majorité des endroits. Parfois il se disait qu’il commençait à se faire à la ville, et d’autres moments, comme celui-là où il se disait qu’il serait toujours étranger à cet univers, restant le petit Anglais « so british ».
Apparemment la jeune femme n’était pas originaire d’ici et était nouvelle en ville, ce qui leur faisait un point commun, difficile à penser encore quelques minutes auparavant.

La question qu’elle lui posa le prit totalement au dépourvu. Il ne s’attendait pas à un tel retournement de situation et la fixa un moment sans rien, comme si il s’attendait à ce qu’elle lui avoue qu’elle blaguait. C’était surtout la raison pour laquelle elle souhaitait s’effeuiller qui le troubla. Le but même d’une visite dans un sauna était de transpirer et d’avoir chaud et plus vous mouriez de chaud, meilleur c’était, en tout cas pour la plupart des gens, mais visiblement pas pour la jeune femme assise en face de lui.
Peter ne su pas vraiment quoi répondre. D’un côté ça le mettait mal à l’aise mais de l’autre il ne pouvait pas l’en empêcher. Si il lui disait non, allait-elle l’écouter et rester à mourir à petit feu sous sa serviette? Il en doutait.

« On est dans un pays libre »

dit-il doucement.

« Et vous êtes donc libre de vos mouvements et de retirer cette serviette »

ajouta le jeune homme.

Mais après avoir dit sa phrase et autoriser sa camarada à faire ce qu’elle souhaitait, bien qu’elle n’ai pas besoin de sa permission, il détourna de nouveau le regard et fixa le sol, qui paraissait très intéressant tout à coup.

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