Welcome home [Tony & Luna]

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|Puisqu'il n'y a pas d'aéroport sur le forum, on post ici en s'imaginant bien sur qu'on est à l'aéroport|

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Il y avait foule dans l’aéroport. Les gens se bousculaient presque pour prendre leurs avions. De tous les côtés, il y avait tellement d’agitation que Laureen cru plusieurs fois qu’il se passait quelque chose de grave. C’était la première fois en quatre jours qu’elle mettait le pied dehors. Elle était anxieuse, mais la présence de Tony à ses côtés la rassurait énormément.

Même si elle était en la compagnie de l’élégant mafieux, Laureen continuait de lui faire la tête depuis la partie de dominos. Si lui en avait assez qu’elle boude sans cesse, elle, pour sa part, commençait sérieusement à être blessée du peu de considération qu’il avait pour elle. A force de s’en prendre plein la poire de ses taquineries, Laureen finissait réellement par croire qu’il avait une dent contre elle, et qu’il n’attendait qu’une chose ; qu’elle dégage de chez lui dans quelques jours. Même si elle désirait qu’il soit plus galant avec elle, Tony ne lui devait rien et était libre de la traiter comme il l’entendait… Laureen aurait simplement apprécié qu’il garde plus longtemps son côté prince charmant de ce matin.

Les mains serrer autour de son petit sac à main, la jeune femme marchait à côté de Tony en regardant partout, comme une gazelle chassée par un prédateur dangereux. Elle avait l’impression qu’à tout instant, les russes allaient débarquer et la flinguer. Sous le panneau d’affichage des arrivés et des départs, Laureen s’arrêta, regardant si l’avion de Luna était déjà là. Et ce fut le cas, la voix d’une hôtesse d’accueille résonna à travers les haut-parleurs en indiquant que les passagers du vol en provenance de Mexico descendraient portes douze.

Aussitôt, ils suivirent les flèches les emmenant à la dite porte. Sur le trajet, Laureen se rapprocha du bras de Tony et elle le serra fort. Une boule de stresse tourbillonnait dans son estomac. Elle lui dit dans un murmure :

_ Il y a deux types qui nous suivent depuis tout à l’heure. Ils n’ont pas l’air net… Depuis qu’on a franchit les portes de l’aéroport, ont les retrouvent partout où on va.

Laureen indiqua les deux hommes à l'air louche. Les deux jeunes gens entrèrent dans une petite salle d’attentent remplie de quelques familles mexicaines s’en doute là pour accueillir les membres de leur famille. Toute tremblotante, Laureen s’assit sur une banquette et fixa les portes. Elle espérait que Luna s’activerait et ne perdrait pas son temps en bavardage inutile avec les hôtesses de l’air.

_ Magnes-toi Luna, magnes-toi…

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L’arrivée à l’aéroport fut de loin la plus oppressante pour le jeune homme. L’idée de se faire descendre lui sciée l’estomac bien sûr, l’idée d’emmener dans un risque assez important la jeune Laureen n’aidait pas, et en plus de ça, dans quelques minutes, il aurait sur le dos une nouvelle demoiselle a qui il devrait expliquer ce qui c’était passé, ce qui risquait de se passer, et en plus de ça, il fallait qu’il veille a ce que elle non plus ne se fasse pas descendre… ouais, la vie de mafieux, c’est pas de toute repos quand on a un semblant de cœur.

Ils s’aventurent donc dans la foule, ou des centaines de personnes se bousculaient pour aller prendre leur avion, ou aller trouver des proches, ils y avait parfois de belle retrouvaille, des adieux amusant, d’autre plus triste, un peu plus, le jeune homme se surpris a éprouver un petit de compassion en apercevant une gamine en larme qui regardait son père, en tenue militaire, s’en allait.

Et puis, comme le soulignait Laureen, il y avait ces deux types qui les suivaient, pas des gens qu’il connaissait, sans doute deux hommes de mains envoyé là pour attendre Tony, s’ils trouvaient Luna, il trouverait Laureen, et trouverait Tony par la suite. Sentant la jeune femme s’attacher a son bras, et le serrer, il soupire, lui glissant un clin d’œil par la suite, passant sa main sous sa veste alors qu’ils passaient le portail sensé détecté les métaux, son arme resta invisible aux capteur inductif, et le jeune homme se décrispa un peu.

Ils se retrouvent finalement dans la salle d’attente, ou le jeune homme regarde pendant quelques seconde la pancarte interdisant de fumer, s’énervant presque a l’idée de rester enfermé ici alors que deux abrutis les cherchaient, et qu’une actrice n’allait plus tarder a lui péter un cable puisqu’il l’avait mit dans la merde. Il soupire finalement, s’asseyant auprès de la jeune femme, passant sa main dans son dos, lui lançant un rictus rassurant, suivit d’un second clin d’œil. Se penchant un petit peu, et approchant un peu plus sa tête d’elle, son habituel sourire planté sur son visage, il lui lance quelques paroles, moqueur, mais gentil:

- Tu tremble… tu fais moins la fière maintenant que y a plus les domino hein?

Souriant doucement, il laisse sa main aller chercher la sienne, l’autre restant posée a l’intérieur de sa veste non loin de son arme, ses yeux azuré détaillant abord tout gens présent avec eux, des latino pour la plupart, certain parlant dans leur langue a voix basses, d’autre lisant, ou restant patient sans bouger.

- T’inquiète pas, on est bientôt de retour a l’abris, on commandera un repas chinois, avec des choux à la crème en dessert, et tu pourras jouer au domino avec celle qui va pas tarder a me taper sur la gueule parce que j’suis responsable de tout ce qui arrive.

Souriant doucement il entremêle simplement ses doigts avec les sien, crispant son autre main sur son arme alors qu’un des types qui d’après eux les suivait, entrait, et aller s’asseoir juste devant eux, les commissures de ses lèvres se soulevant en un sourire si fin qu'il en était inquietant…

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Lors de son séjour à Mexico pour visiter sa famille et faire quelques photos, Luna avait reçu un coup de téléphone pour le moins étrange. En effet, Laureen avait prit le temps de l'appeler pour lui demander de reporter son retour à Los Angeles. Seulement voilà, Luna avait des choses, entres autres, un tournage. Sinon, ça aurait été avec un énorme plaisir qu'elle serait restée un peu plus longtemps avec ses cousines, surtout qu'il y avait un baptême et que Luna adorait les baptêmes au Mexique. Elle avait donc expliqué à son amie que malheureusement, elle avait du travail et qu'elle ne pouvait pas retarder son arrivée si brusquement. Surtout que selon Laureen, c'était pour une raison indéterminée! Luna s'était même demandée si elle n'avait pas abusé de l'alcool pour lui demander une telle chose. Connaissant Laureen, cela était plus qu'improbable, mais Luna se posait tout de même la question. Enfin, la jeune mannequin avait continué son séjour, posant pour la campagne publicitaire d'une marque de vêtements très connue en Amérique du Sud. Quelques heures après, elle était dans un avion en partance pour LAX, l'aéroport de Los Angeles.

Dans l'avion, Luna ne put s'empêcher de penser à son amie qui avait l'air si étrange au téléphone. Mais qu'est-ce qu'il lui arrivait?! Et surtout, pourquoi avait-elle insisté pour venir la chercher malgré le refus de Luna?! Pourquoi Laureen voulait AUTANT la conduire à la maison?! Et surtout qu'elle était apparemment accompagnée d'un homme mystérieux, dont elle n'avait jamais parlé à Luna. En y repensant, l'actrice-mannequin se dit qu'elle n'avait jamais prononcé le mot "ami", ce qui tendrait à dire qu'elle le connaissait à peine! Laureen, qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'elle fasse une telle chose!? Elle s'interrogeait alors que l'avion attérissait déjà. Le vol avait paru ne durer que cinq petites minutes, et pourtant...

Une fois arrivée à l'aéroport, elle se dirigea avec sa valise vers la porte 12 pour rejoindre Laureen qui avait tellement insisté pour venir que Luna avait finalement cédé. Elle regardait autour d'elle la foule de passagers à travers ses grosses lunettes de soleil. Elle ne voulait pas qu'on la reconnaisse dans un tel endroit, sinon, ce serait un enfer pour sortir de là. Elle échangea deux mots avec les hôtesses de l'air en attendant de pouvoir passer la douane, puis, une fois du côté américain, elle leur dit aurevoir, le sourire aux lèvres. C'est alors qu'elle aperçu Laureen de l'autre côté de la vitre. Elle passa la dernière porte entre elle et son amie, et alla directement vers elle.

Je te dirais bien que je suis heureuse de te voir, mais tu peux m'expliquer maintenant?! Qu'est-ce qu'il se passe?! Et c'est qui lui?!

Luna avait la fâcheuse tendance à être très protectrice avec Laureen. Elle la connaissait, et elle savait comment était cette ville. Une aussi gentille fille que sa coloc' ne méritait pas qu'on lui fasse du mal.

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Les doigts entremêlés à ceux de Tony, Laureen fixait la porte. Les premiers passagers rejoignaient déjà leur famille dans un brouhaha de plus en plus intense. Même si la présence et la proximité avec Tony avaient de quoi la rassurer, la jeune femme était très anxieuse. Elle ne pouvait s’imaginer que le pire à cet instant. Et si l’un des russes avait intercepté Luna en descendant l’avion ? Tony lui avait bien dit que l’argent achetait tout, alors les mafieux soviétique devaient avoir également ce privilège, et il aurait été très concevable que qu’il y ait des pourris dans les employés de cet aéroport.

Heureusement, l’attente de Laureen prit rapidement fin et Luna débarqua, lunette de soleil sur le nez. La jeune fleuriste se leva aussi tôt, laissant tombé la main du mafieux. Elle enlaça son ami avec force, signe qu’elle était rassurée de la voir saine et sauve. La jeune femme indiqua ensuite Tony d’un mouvement de tête, puis elle dit :

_ Il s’appelle Tony, c’est…

Laureen hésita énormément. Qu’était en fait Tony pour elle ? Elle n’arrivait pas à trouver un mot pour le définir. Elle dit alors, croisant son regard :

_ … un type que j’ai rencontrée il y a quelque jour et a cause de qui, je suis dans de beaux draps… et toi également.

Voyant l’incompréhension sur le visage de son amie, Laureen lui accorda un léger sourire. Elle regarda une brève seconde Tony, puis elle dit, le visage très près de celui de Luna comme si elle lui faisait une énorme confidence :

_ Ecoutes, nous n’avons pas beaucoup le temps. Tony est… ce qu’on pourrait dire… un gars de la pègre ? Et, en sortant avec lui, je suis devenue en une soirée une ennemie à éliminée de la mafia russe. Je te le donne en mille : on a essayer de me tuer, notre appartement a été visité par des russes et on vit chez lui pour l’instant, en attendant que son père, baron du crime en Sicile nous débarrasse des enfoirés qui on retourné notre domicile.

Elle roula les yeux et chuchota à nouveau, tout en lui caressant la pointe des cheveux :

_ Ok, ça peut sembler fou tout ça mais c’est la vérité. T’as vu sa tête, tu crois vraiment que c’est un mec clean ? Regardes-le sapé comme un mafieux. Quoiqu’il en soit, Luna je suis sincèrement désolée. Tout sera terminée très bientôt, dans trois jours, je te le promets.

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Un peu tendu, le jeune homme leva un peu la tête, les yeux un peu plissé, son regard azuré se plantant au plus profond des yeux de l’homme assit en face de lui, souriant comme d’habitude, dans une mimique provocante et presque agressive. Et puis, une voix, Laureen qui regarde, pas de doute, la fameuse amie était là. Mais il ne le regarde pas, trop occupé a jouer la provoc’ avec l’un des deux qui leur filaient le train.

Il n’écoute que d’une oreille distraite ce que pense la jeune femme de lui, cherchant quand même a retenir la plupart des choses, histoire de se préparer a un commentaire nullissime, et enchaîner sur une phrase du genre allez c’est partis on a assez traîné ici. Et puis, l’homme en face de lui sort un portable, et s’exprime en une langue qu’il connaît plus que bien, puisque c’est la sienne. Soupirant légèrement il hausse les yeux au ciel, écoutant se type parler a un certain Giovani… son père.

Levant les yeux, le jeune homme se tourne vers Laureen, qui venait d’expliquer qu’il était un membre de la pègre, et maintenant, et bien les gens les plus proches qui avaient compris le regardaient avec des yeux presque ahuris, certain s’éloignant, d’autre n’osant pas bouger. Il s’approche de l’homme de main de son père, lui arrachant le téléphone des mains, s’en suis alors une belle dispute de famille en Italien, chose qui aida les gens a comprendre qu’effectivement, le blondinet avait du sang sur les mains.

Raccrochant brutalement, et collant le téléphone dans les mains du type, lui mettant deux tapes sur la joue et lui faisant signe de filer, il sort une cigarette, se plantant devant l’affichette interdiction de fumer.

- Bon… pour faire rapide, Luna… ouais elle m’a dis ton nom… là on a une voiture a prendre, faut traverser la ville, c’est l’heure de pointe, conduire va me mettre les nerfs… les ricains savent pas conduire… bref, tout ça pour dire que tu m’engueulera, me cognera et tout plein d’autre mots finissant en a, une fois qu’on sera en lieux sûr

Tapant du pieds, concluant parfaitement sa tirade, il sort son briquet, qu’il fait tournoyer entre ses doigts, attendant de pouvoir faire naître une flamme et fumer sa cigarette.

- En plus c’est non fumeur… tu m’étonne que j’aime pas l’aéroport.

Il fait simplement volte face, et en temps que bon toutou, il attrape les valises de la jeune femme, marmonnant son habituelle chanson que Laureen avait dû entendre des centaines de fois en quelques jours seulement.

- Et on ferait mieux de se grouiller… enfin bon, Laureen attends de jouer aux dominos, ça serait dommage de la faire attendre hein…

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Luna

avait beau tenter de capter ce que lui disait Laureen, elle n'y comprenait absolument rien. Mec de la pègre?! La tuer?! Leur appartement visité?! Mais qu'est-ce qu'elle avait bu pour raconter de telles choses?! Pourtant, en regardant le type en question, genre italien mafieux, Luna se dit qu'effectivement, il y avait quelque chose de louche chez lui. Elle continua d'écouter son amie qui lui murmurrait à l'oreille se qu'elle avait à lui dire. La mexicaine comprit que sa coloc essayait de lui dire cela le plus vite possible. Mais pourquoi?! Qu'est-ce qu'il y avait de si pressé?! Elle vit alors le type, Tony, se lever et aller arracher le téléphone d'un mec un peu plus loin... un mec tout aussi louche. Elle sentait son coeur qui commençait à s'emballer. Mais c'était quoi cette histoire de dingues!? Elle regarda Laureen avec de grands yeux furieux.

_Depuis quand tu sors avec des types pas nets?! Surtout qu'il n'est pas ton genre!!!_

Elle

était vraiment furieuse. Elle regarda Tony qui discutait au téléphone d'un regard noir. En effet, il n'était pas trop le genre de Laureen, même s'il faut dire qu'il était plutôt mignon. Mais en y réfléchissant deux secondes, c'était sûrement son côté un peu "dangereux" qui avait séduit Laureen. Elle continua de le regarder d'un regard noir. Il mettait son amie en danger, et par la même occasion, elle aussi.

_Franchement, si c'est une blague, elle est pas drôle... je n'en crois pas un mot._

Luna

vit alors le type, Tony, qui s'avançait vers elles à nouveau. Il s'adressa à la mexicaine. Mais pour qui se prenait-il de lui parler comme ça?! Comme s'il ne s'adressait qu'à une vulgaire plante. Elle le regarda alors qu'il attrappait sa valise.

_Sérieux, votre truc là, c'est pas drôle, moi je me casse._

Elle partit sans sa valise, sans rien, dans la direction opposée. C'est alors qu'elle vit encore des types louches un peu plus loin. Mais après ce qu'elle venait d'entendre, c'était un peu normal d'être un peu parano, donc elle continua à marcher droit vers eux.

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Laureen resta bouche bée devant son amie qui semblait un tantinet énervée, mais au lieu de lui en vouloir à elle de ne pas la croire, elle se tourna vers Tony et lui lança un regard assassin, le style de regard qui voulait dire : c’est de ta faute tout ce qui arrive ! La jeune femme enleva des lèvres la cigarette de Tony et elle la lui mit dans la main. Il ne manquerait qu’il qu’un agent de sécurité leur tombe dessus. Elle lui dit sèchement :

_ Arrêtes de faire ton fanfaron, Tony ce n’est vraiment pas le moment.

La jeune femme regarda son amie s’en aller dans la foule. En compagnie du mafieux, elle se mit à la suivre, essayant de la rattraper sans se mettre à courir. Laureen pensait qu’elle devait agir le plus sereinement possible pour ne pas attirer trop l’attention. Autant donner l’impression d’aller le mieux du monde. Pourtant, malgré son visage quelque peu crispé mais qui paraissait tout de même dépourvu d’anxiété, elle grogna entre ses dents :

_ C’était qui ce type ? Un mec de ton père ? T’avais l’air vachement énervé au téléphone… pour ne pas changer. Et après, on dit que c’est moi qui crie lorsque je suis au combiné.

Le cœur de Laureen se crispa lorsqu’elle remarqua que Luna fonçait droit vers deux types à l’allure louche. Ils avaient les mêmes costumes gris que ceux que portaient les hommes de mains qui l’avaient agressé à la sortie du restaurant. Prise de panique, elle hâta le pas et elle agrippa fermement le bras de la jeune femme pour la forcer à s’arrêter. Elle lui dit d’un ton cinglant :

_ Ne peux-tu pas être le genre d’amie à croire aveuglément en la parole de sa copine ? Bon sang, Luna si tu tiens à tes petites fesses de Conchita, tu vas me suivre et sans discuter !

Dans les yeux de Laureen brillait une lueur de fermeté et de détresse mélangé. A une vingtaine de mètres, les deux russes hâtèrent toujours le pas, chacun ayant une main perdue dans le veston, comme le faisait souvent Tony lorsqu’il était armé.

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Avec un soupire léger, il regarde le mannequin commencer a piquer sa crise. Laureen l’entraîne alors à la poursuite de celle-ci, qui, avouons le n’avez pas tout a fait tord au sujet du mafioso… sauf qu’elle se gourrait de direction là! Il fit aussi comme s’il n’entendait pas ce que pouvait lui dire Laureen, ses yeux remarquant les deux types vers qui Luna se dirigeait. Ils pressèrent le pas, afin de l’empêcher de tomber dans les bras des deux Russes qui l’aurait sans aucun doute emmené faire une belle balade… ou qui l’aurait tout simplement flingué devant tout le monde.

Les deux jeunes femmes discutes donc, Laureen ayant presque l’air énervé.. Ouais presque parce qu’elle avait certes un ton cassant, mais il n’y avait pas de cri hystérique et autre signe d’énervement flagrant. Tony quant à lui en profita pour remettre sa cigarette entre ses lèvres, regardant autour de lui si les deux gars qui marchaient vivement vers eux étaient les seul, tenant toujours fermement la valise de la jeune femme, il ricane niaisement, se tournant vers les deux jeunes femmes.

Sans hésiter il refourgue la valise a Laureen, imitant les deux grands types qui n’étaient qu’a une vingtaine de mètres et qui cherchaient a se frayer un chemin jusqu’à eux. Soupirant légèrement le blondinet les imite et rentre sa main à l’intérieur de sa veste, ses doigts se refermant doucement autour de la poignet de son arme, geste qui servit simplement a faire comprendre aux deux hommes de mains qui lui aussi était armé.

- Bon on va faire les choses simplement, enfin encore plus simplement que ce que j’avais prévu de faire.

Un nouveau regard vers les deux types, il avait un temps minime pour parler.

- Ecoute Luna, je te connais pas mais je crois que Laureen aurait pas fait tout ce chemin et tout ce bordel si y avait pas eut un truc vraiment important, maintenant t’as le choix, Laureen, ta valise, et moi on fout le camps d’ici, tu veux rester et partir bien, fais comme tu le sens… mais je doute fort que les deux mecs qui vont nous tomber dessus dans la minute qui suit soit du genre a aimer les filles au caractère bien trempée… ou alors ils les aiment, mais morte. Donc si tu crois que c’est surprise surprise, va les voir.

Laissant tomber sa cigarette, il jette un dernier coup d’œil vers les deux type, plantant ses yeux dans ceux de la jeune mannequin, lui faisant clairement comprendre qu’il n’y avait pas la moindre blague comme elle semblait le croire.

N’ajoutant rien d’autre, il attrape le bras de Laureen, pressant le pas pour l’entraîner vers l’un des passages ou ils devraient passer par un détecteur de métaux, il y avait un risque pour qu’il se fasse prendre, mais ça découragerait peut-être les deux gorilles. Et ils passent sans que l’appareil ne sonne.

- Bordel avec tout ce monde c’est impossible de comprendre ce qui va nous tomber dessus!

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Luna marchait encore vers les deux types mais elle ralentit le pas en voyant qu'ils avaient l'air de l'avoir repérée, mais pas dans le bon sens du terme. Un peu comme si... oh non! C'est pas vrai! Laureen avait dit la vérité! Et maintenant, à cause de l'autre foutu type, Tony, elles étaient en danger. Luna ressentit une furieuse envie de baffer le mafioso. Alors que Laureen tentait de convaincre Luna, et il faut dire, le ton qu'elle utilisait faisait limite peur à la mexicaine.

_Je te jure, ton mec là, il va m'entendre quand on sera... ou on va d'abord!? Non mais franchement, tu te rends compte là?! Je suis sensée travailler demain! Franchement, tu crois vraiment que je vais pouvoir leur dire "oh vous savez, ma coloc a traîné avec un sale type, et maintenant, bah, je peux pas venir travailler, sinon, on va me tuer à la place du sale type!" Laureen... Qu'est-ce qu'il va nous arriver maintenant?! Et comment ton petit ami il compte régler cette histoire?!_

Alors que le Tony refourguait la valise de Luna à Laureen, la mannequin la lui arracha des mains. Elle était furieuse et hors d'elle, mais pourtant, elle tentait de se controler. C'est alors que Tony s'adressa à nouveau à elle, toujours avec son ton condescendant. Attend hey! Déjà, il mettait deux filles dans la m*rde et en plus, il avait l'air de trouver ça normal! Luna lui lança un regard noir mais ne répondit même pas, se contentant de reporter son regard sur Laureen.

_Je te crois, tu vois?! Mais je te préviens, t'as intérêt à me sortir de cette histoire... non... TON mec, c'est lui qui a intérêt à nous sortir toutes les deux de cette histoire!

Tony les entraina alors vers un détecteur de métaux. Okay, alors c'était un mafieux non armé en plus?! S'en était trop pour Luna, elle balança sa valise sur les jambes de Tony en le regardant l'air de rien, comme si elle n'avait rien fait. Après tout, il le méritait bien!

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Laureen McGowan était toujours tirée par Tony qui semblait ne pas vouloir la lâcher. Elle prenait vraiment sur elle à cet instant pour ne pas exploser. Se faire houspiller de la sorte par son amie n’était pas vraiment ce qu’elle préférait. Ce n’était pas vraiment le moment, ni même le meilleur endroit pour se disputer avec Luna. La jeune actrice avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir et ce fut pourquoi la fleuriste ne lui rentra pas dans le lard. Laureen faisait de son mieux… du moins, elle tentait vraiment d’essayer de les sortir de se mauvais pas.

Tout en se dirigeant rapidement vers les portes à détecter les métaux, Laureen lança à Luna :

_ D’abord, ce n’est pas mon ami, ni même mon petit ami. Nous sommes sortis une seule fois ensemble ; un restaurant et rien d’autre ! RIEN D’AUTRE ! Rien, niette, que dalle, pas une quéquéte, pas un bisou ! Depuis ce maudit rendez-vous qui s’est transformé en course poursuite, il se complet à m’exaspérer et à vouloir la peau de mon chat !

A travers la foule, il était difficile d’avancer sans bousculer qui que ce soit. Laureen ne cessait de regarder derrière elle pour s’assurer que les soviétiques se trouvaient à bonne distances. Les russes se rapprochaient dangereusement sur la gauche, profitant des quelques allées libres que nettoyaient des agents de surfaces pour grappiller un ou deux mètres. De l’autre côté, deux hommes à Tony que Laureen reconnu pour les avoirs déjà croisés en bas de l’immeuble de ce dernier, tentaient d’intercepter les russes. L’atmosphère était tendue et à couper au couteau. La jeune fleuriste avait la gorge sèche et des sueurs froides partout dans le dos.

Quelques instants plus tard, ils franchirent de nouveaux les portes des détecteurs de métaux, et une nouvelle fois, ils se fondent dans la foule. Rapidement, ils tentèrent de rejoindre les entrées mais trois hommes que Tony reconnu comme étant des russes à causes de leurs costumes gris identiques à ceux de leurs poursuivants, montaient la garde. Les trois colosses observaient avec attention la foule. Tony et les filles n’eurent alors d’autres choix que de prendre un couloir vers la gauche, puis encore un autre, et de monter une série d’escalator.

Avec bruit et fracas, ils passèrent les portes coupes feu des issues de secours pour tenter de s’échapper de l’aéroport par l’arrière, mais à peine eurent-ils descendu les marches vers le côté ouest du parking, que tout bascula. Laureen sentie une main s’agripper à ses cheveux et la tirer en arrière. Un « sale petite pute de rital ! » retentit aussitôt. Elle poussa un cri et fut jetée au sol violement, puis ce fut au tour de Tony de se ramasser un coup de poing en plein dans les abdominaux. Un colosse russe au crâne rasé et balafré venait de se pointer pour empêcher la suite de leur fuite.

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La course poursuite dans l’aéroport paraître presque calme, et Tony se sent a peu prés bien lorsqu’il voit la porte coupe feu, ils sont bientôt libre! Avec un air radieux il ouvre la porte, fermant les yeux en sentant l’air sur sa face. Et puis, ils ne font que quelques pas que tout dérape, un cri, une insulte avec un horrible accent Russe, le blondinet se retourne, et le titan défiguré lui colle un uppercut monumental dans le thorax qui en plus de faire faire un saut périlleux a son estomac lui coupe la respiration quelques secondes.

L’homme qui dépassait le Sicilien de dix bon centimètre ricana sordidement, laissant Tony a quatre pattes entrain d’essayer de reprendre son souffle, Laureen avait été balancée un peu plus loin, et le gros tas de muscle tournait maintenant ses poings énorme vers la mannequin. Sonné, ailleurs, l’italien trouve la force de se relever tout de même a l’aide de la valise Luna. Sa main fouille l’interieur de sa poche, a la recherche de son arme… mais tirer un coup de feu ici, c’était vraiment pas malin…

Alors, sans trop y réfléchir, il s’arme de tout son courage, et frappe de toute ses forces le type avec la valise de la mexicaine. Bien entendu, ça n’a pas l’effet escompté et le gros et grand chauve ne fait que grogner en se massant le crâne. Souriant, Tony lui adresse un petit signe de main, faussement timide, l’homme en profite pour envoyer un direct dans la pommette du blondinet qui reste debout sans vraiment comprendre comment. Pour toute réponse, il s’essuie la lèvre, et envoie farouchement le coup le plus fourbe possible, son pieds se logeant sans aucune douceur dans l’entrejambe du Russe qui finit a son tour a genou par terre.

- Enculé de soviétique!

Secouant un peu la tête, il profite de la position de l’homme pour lui mettre un nouveau coup de pied, visant la face cette fois-ci. L’homme bien qu’énorme et costaud ne résiste pas et sombre dans l’inconscience. Récupérant la valise, il va relever la fleuriste et dégaine son arme, leur faisant signe d’aller vers le bout du parking, là ou il y avait sa voiture.

Mais voila qu’un rafus du tonnerre se fait entendre, la porte coupe feu s’ouvre a nouveau, et quatre type qui se battait comme des chiffonniers dégringole l’escalier, Tony reconnaissant un de ses hommes, un des employé de son père, et deux Russes. Nan vraiment le spectacle n’était pas si intéressant, surtout que c’est les soviétiques qui avaient l’avantage, mieux valait qu’ils filent!

- Laureen, j’suis pas sur, mais j’crois que Luna m’en veut, va savoir pourquoi…

Ricanant d’un air moqueur, il jete un rapide coup d’œil derrière lui, lançant un’ putain de merde, courrez!’ aussi malpoli qu’inquiet. Et la raison fut bien simple, le phare arrière de la voiture la plus proche explosa, suivit du par brise, tout deux cassé par deux tirs d’arme a feu.

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Luna regardait Laureen qui lui disait que se n'était pas son petit ami, que d'ailleurs, Tony n'était même pas un ami... La fille qui était en elle refit surface au milieu de toute cette confusion. Elle regarda sa coloc d'un air suspect...

_Et toi, tu vas au resto avec des gens que tu ne connais pas?! Mais bien sûr... _

Elle s'approcha de son amie et lui dit tout bas, pour que l'italien ne l'entende pas.

_Va dire ça à d'autres... je connais le regard que tu as... je te connais!_

Alors qu'ils avançaient, elle continuait de regarder son amie. Elle tenait le bras de Laureen, et de l'autre main, elle tenait sa valise. Et alors que Luna faisait tout pour garder son sang froid et ne pas tabasser elle-même Tony, un mec leur tomba dessus. Il attrappa Laureen, et Luna n'eut pas le temps de dire quoi que se soit que Tony était déjà à terre, et le balafré était près à la frapper. Elle lui lança son petit poing en pleine figure, mais ya pas photo... le russe faisait le double de la mannequin! Soyons réalistes, s'il avait sentit le poing de Luna sur son visage, c'était déjà pas mal! Tony se releva alors et frappa le type avec sa valise, puis il continua jusqu'à ce que le russe balafré soit inconscient. Comme on ne sait jamais, en partant vers la voiture de Tony, Luna lui lança un dernier coup de pied dans le ventre.

Luna agrippa à nouveau le bras de Laureen alors que Tony tenait toujours sa valise. Elle était bien contente de n'avoir rien de précieux à l'intérieur! Ils se mirent à courire, après avoir vu deux italiens tenter de faire leur fête à deux russes. Un bruit monstrueux se fit entendre dans le parking, mais Luna et Laureen couraient toujours. Tony fit un commentaire et Luna se dit que ce n'était pas le bon moment pour y répondre. Ils montèrent dans la voiture en quatrième vitesse. Une fois à l'intérieur, avant qu'elle ne démarre, Luna donna une tape à l'arrière de la tête à Tony.

_Non, tu crois que je t'en veux?! Démarre cette putain de voiture, ils arrivent..._

Elle pouvait les voir qui s'avançaient vers eux. De loin, ils avaient déjà l'air pas terrible, mais plus ils s'approchaient, pire c'était. Grands, chauves, on aurait dit des skin heads tout droit sortis d'un pénitencier. En plus, ils étaient barraques. Luna aurait beau frapper de toutes ses forces, ils ne sentiraient même pas ses coups!!!

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Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, Laureen tentait de reprendre ses esprits et de calmer sa respiration saccadée. Cette course poursuite l’avait mise sans dessus dessous. C’était un truc qu’elle n’espérait plus jamais revivre de sa vie… mais avec Tony, il ne fallait jamais dire jamais. Plusieurs fois, la jeune femme avait cru qu’une balle l’avait touchée, mais heureusement, se ne fit pas le cas.

La belle Jaguar verte et dorée fonçait à travers les rues de Los Angeles à toute allure et des fenêtres ouvertes, le vent soufflait dans l’habitacle, faisant voler les cheveux des jeunes femmes en tout sens. Assise à côté de Tony à l’avant, Laureen se tourna pour s’assurer que Luna allait bien. Elle avait hésitée quelques secondes à le faire, ne voulant pas recevoir en pleine poire les reproches de son amie à nouveaux, mais l’affection qu’elle portait à la mexicaine lui fit s’asseoir sur ses craintes.

D’une main tremblante à cause de l’émotion, Laureen caressa le genou de son amie. Elle lui dit :

_ C’est fini maintenant. Une fois chez Tony, je te promet qu’on t’expliquera tout. Ce n’est plus qu’une question de jours avant que tout ne soit arrangée par les hommes de monsieur ici présent.

Laureen croisa le regard de la jeune femme et elle lui fit une moue sincèrement désolée. Puis, elle se retourna, faisant face à la route. Il régna quelques longues minutes un silence seulement troublé par le raffut de l’air entrant dans la Jaguar. Laureen jetait de temps en temps des regards dans le rétroviseur afin de s’assurer de ne pas être suivi et apparemment tout semblait normal. A ses côtés, Tony se concentrait sur la route, faisant zigzaguer avec aisance la voiture entre les nombreux véhicules.

Dans un murmure bas, Laureen demanda à Tony sur un ton un peu bougon :

_ Pourquoi en plus d’être violent, faut-il qu’ils soient malpolis ? Je ne suis pas une pute à rital.

A ce train là, une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent dans les beaux quartiers de L.A. où habitait Tony. Le mafioso gara la Jaguar et rapidement, la petite troupe pénétra dans le luxueux appartement du beau blond. L'homme s'éclipsa aussitôt dans son bureau, laissant seule les deux femmes dans le couloir. Laureen invita Luna à entrer dans le magnifique grand salon, puis après s'être assise au milieu du sofa, elle regarda son amie et lui dit :

_ Ecoutes, Luna. Encore une fois je suis désolée, vraiment désolée. Je ne savais pas où je m'étais les pieds. Comme si tu n'avais jamais accepté de sortir avec un bel homme qui t'invites à diner !

Invité

Comme si les choses n'étaient déjà pas assez compliquées, Laureen avait cet air sur la figure, un air qui, elle avait beau dire le contraire, voulait tout dire. Elle craquait pour le mafioso italien. Dans d'autres circonstances, Luna lui aurait simplement dit de faire attention à elle, et qu'au moindre problème, elle pourrait toujours se réfugier dans sa famille au Mexique. Sa tante adorait Laureen, donc l'héberger quelques temps ne serait pas un problème. Mais seulement voilà. Luna était désormais impliquée. Réfléchissant, elle s'assit à côté de son amie sur le canapé, alors que l'Italien était parti faire on ne sait quoi dans une autre pièce. Elle regarda Laureen, et, toujours en réfléchissant, elle se rappela d'un truc.

-Quand j'étais dans l'avion, un des stewarts m'a demandé si je connaissais un couple, elle c'était Laureen et lui Tony. Sur le coup, j'ai dit que non, bah, une Laureen oui, mais pas un Tony, et encore moins un couple... enfin... Ouais, bref, on parlera de ça plus tard... mais en y réfléchissant, peut-être qu'il me parlait de toi et de... lui.

Elle désigna de la tête la porte derrière laquelle l'Italien avait disparu. Elle n'en revenait pas. Cette histoire était un truc de malades. Si on la lui racontait, elle ne la croirait pas... et pourtant, la voilà au milieu d'une histoire de mafia. Est-ce qu'elle allait devoir se cacher toute sa vie?! Ou alors est-ce qu'elle allait devoir elle-même entrer dans la mafia?! Elle préférait encore la deuxième hypothèse.

-Raconte-moi un peu comment ça a pu se produire tout ça?! J'veux dire... okay, tu sors avec ce type, grand bien te fasse... mais comment en êtes-vous arrivés à devoir venir me chercher à l'aéroport?!

Invité

Laureen roula les yeux. En quelle langue fallait-il lui dire qu’elle ne sortait pas avec Tony ? Elle n’était sortie qu’une seule et unique fois avec le mafioso et cette unique fois avait suffit pour foutre le souk dans leur vie à toutes les deux. Laureen soupira, elle aurait bien voulue tenir tête à Luna mais ce n’était vraiment pas le lieu, ni même le moment de se mettre à dos son amie. Alors, après une profonde inspiration, Laureen dit d’une voix calme :

_ Il y a quelques jours, j’ai rencontrée Tony en vendant des bouquets de fleurs chez Starbucks. Il ma un peu charmée et invitée à dîner. Franchement, tout se passait très bien. Il est plutôt gentil lorsque l’on zappe un instant la partie mafieuse de son être et qu’on oublie combien il peut être énervant par moment. Lors de ce dîner, des gens se sont pointés… des mecs de la mafia russe si j’ai bien compris. Ils ont été envoyés par un type qui doit de l’argent au père de Tony. Quoiqu’il en soit, et peu importe leur raison, ils ont tenté de nous tuer en sortant du restaurant.

La jeune femme haussa les épaules en roulant les yeux gauchement. Elle reprit :

_ Ouais, je sais : pourquoi s’en prendre à moi alors que je ne connaissais Tony que depuis quelques heures à peine ? Bha, apparemment, ils pensent, tout comme toi… que j’ai des liens un peu plus étroits que la normal avec lui et que ça serait sans doute sympa de plomber la copine du sicilien. Tout aurait pu s’arrêter là, après la course poursuite, mais ils sont tombés sur mon sac à main avec bien entendu mon portefeuille dedans. Ils ont perdu quelques uns de leur homme pendant qu’ils nous coursaient, et Tony n’a pas voulu courir le risque de me laissée rentrer à la maison. Alors, il m’a hébergée durant quelques jours.

Laureen passa une main dans ses longs cheveux bruns, la mine désolée. Elle s’appuya dans le fond du canapé et croisa les bras. Elle enchaîna d’un ton toujours aussi calme :

_ L’appartement a été fouillé il y a quelques jours. C’est une réaction en chaîne on va dire. Il s’en prenne à toi, pour s’en prendre à moi et attendre Tony. J’imagine qu’ils pensent qu’on est de la bande à Tony. Si on est venu te chercher à l’aéroport, c’était par crainte qu’ils aient décidé de te chopper. On a bien fait car apparemment, c’étaient ce qu’ils avaient prévu.

Elle se redressa un peu, puis prit une main de Luna qu’elle sera avec conviction.

_ Quoiqu’il en soit, le père de Tony a assuré à son fils que cette histoire serait bientôt réglée. Dans trois jours, on pourra reprendre tranquillement nos vies. Je te le promets.

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