Rituel du matin. |¤ Lucy ¤|

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Trois jours, trois longues et pénible journée pour une personne qui, à l'opposé de tout les autres étudiants de la ville, ne pouvait profiter des jours agréables et bienvenue des vacances. Car si tous pouvait se permettre de rester dans son lit à l'heure qu'affichait l'horloger du quartier, 8h32, il en était une qui n'avait pas ce loisir, et qui, avait autre chose en tête que de faire la grasse matinée ces jour-ci. Mike Miller, apprenti toubib, était dans une optique de réussite d'examen, et travaillait désormais en interne à l'hôpital, en tant qu'assistant du chirurgien en chef, qui n'était autre qu'un très bon ami de son père. Le jeune homme avait brillamment passé ses trois premières années d'études, avec un an d'avance sur le cursus, et possédait vraisemblablement tout pour lui dès lors qu'on le connaissait un tout petit peu.

A en voir les quelques regards féminins qui se baladaient, faisaient leurs joggings et autres en cette matinée agréablement calme, qui se tournaient vers l'étudiant, il ne fallait pas douter du pouvoir attractif de celui à qui l'on attribuait le surnom de "beau brun". Un atout pour n'importe quel homme. Mais Mike ne semblait pas se souciait de ces clins d'œil, et entra, vêtu simplement d'un jean et d'un simple maillot moulant, au Starbucks, là ou chaque matin, le jeune homme avait l'habitude de se faire servir son petit café sans sucre et sans lait. Avec selon ses envies, une viennoiserie, ce qu'il ne ferait pas ce matin. Car oui, ce matin allait être primordial pour lui, puisqu'avec son chef de service, il devrait opérer un patient atteint d'une tumeur pancréatique. Rien qui ne lui donnait faim, et qui lui mettait plutôt la pression, lui qui paraissait à l'ordinaire, totalement impassible.

Mike Miller, du haut de ses vingts ans, prit place à une table. Le café était quasiment désert, et la seule personne qui s'y trouvait avec lui, s'empressa de sortir à la sonnerie de son téléphone. Au moins, le sien était bien calé et éteint, au fond de sa poche. Il n'avait besoin que de son bippeur aujourd'hui, mais une chose lui manquerait très certainement pendant cette matinée, c'était d'entendre la voix de sa petite amie, Lucy Johnson, avant son épreuve fatidique. En effet, si le manque devenait de plus en plus marqué à ses yeux, c'était dû au fait qu'il ne l'avait pas vue depuis une bonne semaine, car le temps libre du jeune homme ne fut pas tellement enclin à le laisser souffler cinq minutes...

Lucy se réveilla ce matin en sursaut, après avoir fait un mauvais rêve. Ces temps-ci elle avait disons l'esprit assez perturbé, c'est sur quelque chose la tracassait au point qu'elle en ait du mal à dormir. Depuis quelque temps on avait presque l'impression que miss Johnson n'était plus vraiment la même, la petite fille à papa sage et timide était bel et bien loin et avait fait place à une ravissante jeune fille qui aimait s'amuser. Car oui, comme tout les jeunes de son age, elle essayait d'en profiter, comme hier soir où elle était sortit faire la fête avec quelque copine. Son attitude était tout à fait normal pour quelqu'un de son age, mais pour Lucy Johnson peut être pas. Elle commençait petit à petit à se détacher de l'autorité de ses parents, et du haut de ses 20 ans elle essayait de s'épanouir seule en agissant pour la première fois de sa vie comme elle le voulait. Finit le temps où elle restait chez elle à ne rien faire pendant des journée entière. Surtout qu'en ce moment c'était les vacances, donc elle pouvait se permettre de sortir comme elle le voulait sans être dérangé par le stress des devoirs et des exams. Il était tout juste 7h30 du matin lorsqu'elle se réveilla, après avoir fait cet horrible cauchemard où son petit ami la suprenait dans les bras de quelqu'un d'autre après une soirée bien arrosé, enfin bref pas besoin de s'attarder là dessus, mais ce fait la perturbait à un point qu'elle ne pouvait même pas s'empêcher d'y penser la nuit.

L'expression "avoir la geule de bois", pouvait très bien s'appliquer pour la jeune fille qui n'était pas en grande forme ce matin. Incapable de se rendormir elle se leva, et alla prendre sa douche et s'habiller ensuite sans savoir ce qu'elle allait vraiment faire. Sa première pensée alla vers celui qui occupait son coeur, Mike bien sur. Comme très souvent ces temps-ci il était débordé de travail et n'avais pas vraiment beaucoup de temps à lui consacrer. Heureusement Lucy n'était pas du tout le genre de fille rabat-joie, elle comprenait parfaitement qu'il devait travailler pour réussir et qu'il n'avait pas vraiment le temps de la voir. Pourtant, c'est avec un léger pincement au coeur qu'elle se rendit compte qu'il lui manquait terriblement, voilà des années qu'elle le connaissait et elle avait un peu de mal à s'imaginer vivre sans lui. Pourtant sa fesait tout juste une semaine qu'elle ne l'avait pas vu et qu'il ne lui donnait presque pas de nouvelle. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait comme l'impression qu'au fil du temps il s'éloignait de plus en plus involontairement. Elle se fesait peut être des idées ou pas, mais en attendant à cet instant elle avait besoin de lui parler, de le voir, et peut être même de lui avouer une chose impardonable qu'elle avait comise qui hantait ses pensées.

Quand Lucy avait une chose en tête, il était bien difficile de lui empêcher de la réaliser, et là elle voulait à tout prix le voir. Elle n'avait pas déjeuner et elle savait que chaque matin avant d'aller à l'hopital, il avait l'habitude d'aller prendre son café au Starbuck. Enfin avec la malchance qu'elle avait il n'allait peut être pas y être ce matin, mais après tout il vallait mieux qu'elle tente de le croiser. Il était environt 8h et demi lorsqu'elle sortit de chez elle, vêtue d'une petite robe blanche, il fesait déja de bon matin vraiment très chaud, comme tout le temps ici. Son sac à la main, elle monta dans sa voiture et se dirigea à l'endroit voulu. Elle ne savait pas si c'était une bonne idée de retrouver Mike ici alors qu'il allait travailler et était sans doute débordé. Elle n'avait en aucun cas envie de le dérangé pourtant elle se décida tout de même à pousser hativement la porte d'entrée et pénétré dans la pièce aperçevant son fiancé au fond levant les yeux en sa direction. Il allait sans doute être surpris de la voir ici. Elle le regarda en s'approchant, avec le sentiment de ne pas l'avoir vu depuis une éternité. Elle s'avança timidement se planta devant lui et déposant un bref baiser sur ses lèvres pour enfin prendre la parole avant qu'il ne dise quoi que se soit et tenter de justifier sa présence.

-Ne me demande pas pourquoi je suis ici, j'avais juste envie de te voir. J'espère que je ne te dérange pas

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L’endroit coloré du Starbuck convenait parfaitement à ce qui se passait en dehors de celui-ci. Les quelques passants étaient pour le moins souriant, joyeux même, et malgré les sourires enjôlant de quelques filles à travers la vitre, le personnage de Mike Miller ne parvenait à esquisser qu’un étirement très fin en guise de réponse. Seul dans le café, il n’avait pas vraiment la tête à faire quelque chose d’un tant soit peu amusant, distrayant, puisque de deux choses l’une, il ne possédait pas une humeur agréable en ce début de journée, sachant pertinemment qu’une épreuve surviendrait dans quelques heures, et que, d’un autre coté, la perspective de voir Lucy Johnson était aussi grande que celle de voir une étoile filante. Autrement dit, Mike pensait qu’il serait rare de voir sa douce et belle en ce jour, qui paraissait pour le moment, radieux, que ce soit niveau météo comme information mondiale. C’était donc assez contradictoire en ce qui concernait d’assembler le jeune homme avec le reste de l’environnement, et c’est la tête dans les nuages qu’il fut sortit de ses quelconques pensées, la majorité tournée entièrement vers sa promise, et les autres sur la possibilité d’un échec, ou d’une réussite sur ce qui surviendrait avant le déjeuner.

« Bonjour. Café noir, sans sucre, comme d’habitude ? »

Cette phrase le sortit à demi de ses songes, mais son esprit resta encore embrumé, ne sachant guère s’il avait envie de la douceur d’un chocolat chaud, ou de l’excitation de caféine. Bref, Mike détourna son regard de la dernière passante, une femme d’affaire qui l’avait salué, pour le tourner vers la personne qui se trouver à quelques mètres de lui, derrière le comptoir qui servait également de bar. Un vague « Moué » sortit des profondeurs de la gorge du futur chirurgien, accompagné d’un signe affirmatif de la tête. Une aubaine pour le vendeur, qui n’avait certainement pas perçu la réponse de son client, qui sans vouloir lâcher son air d’être à coté de la plaque, revint subitement à la réalité quand le bruit d’une voiture s’arrêtant juste devant le magasin, résonna comme un signe de réveil pour Mike. Certes il ne jeta même pas un regard vers l’extérieur, mais cette fois-ci, il était bien revenu à lui, chassant chacune de ses pensées aux oubliettes pour se concentrer sur le journal qu’il avait acheté plus tôt. Seulement, à peine avait-il débuté sa lecture qu’il releva instinctivement la tête, quelques millièmes de secondes avant que la petite clochette de l’entrée ne sonne. Et là, il dû s’y prendre à deux fois pour y croire. Lucy Johnson, sa petite-amie venait d’arriver. Loin d’être étonné, son cœur fit un bond de joie, lui offrant ainsi le premier sourire franc de la journée. Mike n’avait pas de question à énoncer, ni même de parole toute faite, comme il pouvait le faire lorsque quelque chose était prévue. Tellement joyeux, il resta figé dans le temps pendant un bon moment, et ne décrocha qu’à l’arrivée du vif baiser, qu’il aurait préféré continuer, et donc n’écouta qu’à demi ce que Lucy lui dit.

Le déranger, quelle question inutile. Jamais elle ne le dérangerait, quand bien même il serait en pleine opération chirurgicale. Pour Mike, elle passait avant toute chose, sauf peut-être pour le choix de ses vêtements, puisqu’à ses yeux, elle était sublime n’importe comment. Ses yeux se posant sans gêne vers ceux azurés de sa compagne, le jeune Miller lui répondit de sa voix si banal qui était la sienne, et qui lui était propre.

« Bien sur que non. » lui dit-il tout d’abord. « Mais si j’avais su, je me serais mieux préparé ce matin. Installe-toi, un café ça te dit ? » Ajoutât-il par la suite.

Lucy aurait bien aimé se jetter dans ses bras à son arrivé et l'embrasser passionément, pour conclure cette semaine de séparation qui avait été beaucoup plus longue qu'elle n'aurait put l'imaginer, mais elle n'avait rien fait de cela et c'était à la place contenté de ce bref baiser. N'était-elle pas d'humeur à cela? Et bien peut être oui, ou alors c'était parcequ'elle avait toujours prit l'habitude de conserver une certaine pudeur en publique? Enfin bref, là n'était pas la question après tout, elle avait juste voulue le voir et lui dire à quel point elle l'aimait. Mais est-ce que tout cela comptait? Après ce qu'elle avait fait? Elle se sentait presque honteuse, aussi bien d'avoir commis une telle chose, mais aussi de n'avoir rien put lui dire. Elle s'en voulait beaucoup mais elle était certaine que se confondre en excuse n'était pas ce qui allait arrangé les choses. Elle pouvait très bien garder tout ça pour elle et ne rien dire, faire comme si il n'y avait rien eu, mais c'était beaucoup trop dur. Elle n'était pas genre de fille et ne voulait pas agir ainsi. Tant de choses se bousculaient dans sa tête, mais pourtant aucune ne parvenait à résoudre son mal être. Au fur et à mesure que les jours passaient, la peur qu'elle avait de le perdre devenait de plus en plus grandissante. Elle n'en pouvait plus, mais après tout devait-elle gacher cette si belle journée en lui annonçant cela? Pour l'instant elle n'en savait rien, enfin elle verrait sur le moment puisque Lucy Johnson avait toujours été une fille imprévisible et on ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre avec elle.

Essayant de se concentrer sur l'instant présent, esquissant un sourire à son petit ami à l'entente de ses paroles. Elle était tellement contente de le voir et d'entendre sa voix, et comme à chaque fois qu'elle le voyait, son coeur s'emballait. Il suffisait juste qu'elle le regarde droit dans les yeux pour qu'elle ne pense plus à rien d'autre que lui et lui seul comme si le reste du monde n'avait absolument pas d'importance. Fuir les problèmes n'était pas la solution, mais à chaque fois qu'elle était avec lui elle se sentait si bien qu'elle n'avait en aucun cas envie de gacher tout cela comme de gacher cette belle histoire qui se passait entre eux depuis quelque temps à présent. Elle s'installa sur le siège confortable en face de lui, le regardant toujours avec son regard pétillant de malice et même d'amour, comme à chaque fois que ses yeux se posait sur lui.

-Ne t'inquiète pas, tu pourrais porter la plus horrible des choses, je t'aimerais quand même

; dit-elle sur un ton d'humour.

Oui un café m'iras très bien, merci. Sinon qu'est-ce que tu me racontes de beau? Pas trop stressé?

Elle savait qu'aujourd'hui une épreuve l'attendait, elle essayait de s'intérésser un peu à ce qu'il fesait et à sa vie, comme toute petite copine normale bien entendut, et elle savait qu'aujourd'hui ça ne devait peut être pas vraiment facile pour lui de se concentrer.