Nice to meet you [ Rose]

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Encore une nuit passée à l’hôtel, le blondinet ne les comptait plus, toujours cette même chambre, qui bientôt porterez son nom. Entre les casting, les séances photos et les soirée de gala, le mannequin n’avait guère le temps de se trouver un logement qui soit le sien, et son agent, tout aussi surbookée que lui ne pouvait se le permettre, la pauvre avait des rendez-vous noté sur son agenda pour les mois à venir. Aaron passa donc une nouvelle soirée dans la chambre, certes luxueuse, mais qui n’avait pas de tons personnalisé a ses gouts.

C’est donc le plus tard possible qu’il se lève, et se plante sus une douche brûlante. Une fois lavé, il se pare d’un jean ample, de chaussure de ville, et d’une chemise blanche, un peu de parfum, un tour devant le miroir, et il quitte sa chambre, dévalant l’escalier après un coup d’œil rapide à sa montre. Il s’arrête au hall, ou on lui apprend, en retard, que son rendez-vous pour le déjeuné est annulé. Un peu bougon, il se glisse dans la partie restauration du grandiose hôtel, et s’installe à une table dans un coin assez tranquille, ou il commande simplement un apéritif, un cocktail avec une olive, ajoutant une simple demande pour avoir un journal à lire.

Plutôt heureux malgré son rendez-vous raté, Aaron sirote doucement son verre, lisant les gros titres sans attacher d’importance à l’extérieur au reste du monde. Les minutes passent et le verre se vide, lentement, il redresse la tête, et lève la main pour attirer l’attention du serveur, il demande la même consommation, le suivant du regard, et ses yeux se plantent finalement a quelques mètres sur sa gauche , ou il reconnait un joli minois qui ne lui est pas inconnu, et pour cause, il ne s’agit autre que de la femme du maire de la ville, et d’une styliste, dont les création furent déjà portées par le mannequin. C’est donc avec un sourire aussi large que possible et un air rayonnant qu’il se lève de sa chaise, écartant doucement les bras pour se faire remarquer, s’avançant un peu vers elle qui ne semblait ps être accompagnée.

« Madame Johnson?! Quelle surprise… »

Oh bien entendu, il espérait qu’elle le reconnaitrait, quoiqu’il était un mannequin assez en vu ses derniers temps, difficile de ne pas le reconnaitre. Il baisse légèrement les bras, et s’incline légèrement en avant, poli à souhait.

Invité

Rose gara sa voiture devant l’un des hôtels les plus luxueux de la ville. Elle sortit de sa voiture, laissant découvrir ses jambes fuselés dans une robe classe noire de sa nouvelle ligne. Elle avait rendez vous avec un fournisseur qui voulait mettre de l’argent dans sa compagnie, mais avant ça, il voulait voir ses créations. En réalité, ce n’était qu’un pervers qui aimait avoir les femmes à ses pieds. Rose souffla avant de pousser la porte du bâtiment. Malheureusement, elle avait besoin d’argent pour une nouvelle idée qui lui avait traversé l’esprit. Alors, elle se soumettait au jeu des rendez vous professionnels.

Elle allait flirter avec le vieux monsieur quelques minutes, lui laissant croire qu’il y avait une possibilité d’une aventure. Il lui donnera l’argent et elle ne le reverra plus. C’est comme ça que ça marche dans ce métier. Et même si elle adore son job, elle déteste certaines parties. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place, avant d’entrer dans le restaurant. Son rendez vous était déjà là. Elle expédia très vite cet homme. Elle avait obtenu ce qu’elle voulait, sans faire aucun sacrifice de sa personne. Sa collection avait beau compté pour elle. Jamais elle ne se compromettrait pour celle-ci.

Il quitta le lieu, après avoir payé la note. Elle resta quelques secondes à sa table, voulant reprendre des forces, avant de repartir travailler. Elle commanda un café bien noir, puis vérifia son portable, regardant si quelqu’un avait cherché à la joindre. Elle avait deux messages de son assistante, et un message d’un photographe qui souhaitait travailler avec elle. Depuis son défilé, elle était la styliste en vogue. Sa nouvelle collection avait eu un succès retentissant et elle croulait sous le travail. Elle aurait bien aimé prendre quelques heures de congés, mais si aucune proposition ne se présentait, elle se contenterait de retourner au travail, à faire de nouvelles esquisses. Elle coupa son portable et souffla, alors que le serveur lui ramena son café. Elle le remercia avant de poser ses lèvres dans la mixture brulante. Perdue dans ses pensées, elle ne revint à elle que quand son nom fut prononcé. Elle sursauta légèrement, renversant un peu de café sur la table, avant de relever la tête. Un sourire se dessina sur son visage.

« Mr Fernandez. »

Elle lui offrit un sourire retentissant. Bien sur qu’elle se souvenait de lui. Il avait été l’un de ses manequins l’année dernière pour une collection. Il s’en était très bien sorti et avait impressionné Rose par son charisme.

« Qu’est ce que je peux faire pour vous ? »

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Elle l’avait donc reconnu, et Aaron en fut flatté, si bien qu’il ajouta une nouvelle mimique digne des grands aristocrate, une courbette un peu plus basse que la précédente, pas de quoi faire toucher le tapis avec son nez, mais un geste bien marqué signe d’un respect des plus présent. Il sourit toujours, rayonnant comme à chaque fois dans sa fraicheur. Se redressant de toute sa hauteur, il lui offre un sourire encore plus radieux à sa seconde tirade, prenant un air faussement pensif durant quelques secondes, mimique qu’il perd de suis pour son air taquin et plein d’entrain habituel. D’un voix toujours des plus agréables, il lui répond alors, presque du tac au tac:

« Et bien, vous pourriez… accepter que je vous offre un verre ? »

Et là, il ne lui laisse d’ailleurs pas le choix, agitant de nouveau la main vers le serveur, qui galope et s’empresse de les rejoindre, prenant un air solennel en attendant la commande. De sa voix la plus posée possible, le jeune homme lui lance alors « amenez à madame ce qu’elle souhaite, et ajouter son café sur ma note tant que vous y serez. ». Un nouveau sourire se plante sur son visage, alors que le serveur se tourne vers elle, le blondinet lui, reste silencieux quelques secondes, l’air tout simplement content de la recroiser, son regard littéralement cloué sur elle.

« Je suis heureux de vous voir ici, vraiment, moi qui pensais rester esseulé et entouré de ses riches insipides et vraiment pas interessant! »

Un nouveau sourire, plus large encore, se hisse sur son visage, alors qu’il s’avance un peu, glissant même un clin d’œil complice à Madame Johnson, qu’il ne lâche toujours pas du regard. Son sourire s’efface toutefois rapidement, une mimique pensive et réfléchie s’installant sur le visage du blondinet, qui marque ainsi cette gestuelle faciale durant quelques secondes.

« À vous voir sur votre trente et un, je présumerai que vous attendez quelqu’un d’important… quoique vous en êtes au café, repas d’affaire alors ? »

Et bien entendu, il reprend son sourire, désignant la chaise présente à la table de la jolie styliste, glissant un léger, et presque timide « je peux? », s’avançant lentement vers la chaise en attendant sa réponse. Et par politesse, les questions habituelles s’en suivent:

« Comment se porte votre marie ? Beaucoup de travail je présume, et vos enfants ? »

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Assise à la table d’un café, suite à un rendez vous professionnel, la jolie blonde ne s’attendait pas à revoir un de ses anciens mannequins. Elle ne l’avait pas vu depuis longtemps, mais ne l’avait certainement pas oublié. Un charisme de la sorte ne s’oublie pas. Un éclat de rire s’échappa de ses lèvres face à la référence d’Aaron. Il avait toujours cette fraicheur de l’adolescence et elle était heureuse que le monde de requin, dans lequel ils évoluaient tous les deux, ne lui avait pas volé cela. C’était la pire chose qui aurait pu lui arriver. Un sourire sur les lèvres, Rose remit une de ses mèches de cheveux en place. Elle lui offrit un sourire sincère avant de repousser la chaise face à elle d’un mouvement de pied, l’invitant implicitement à s’assoir. Sans même lui offrir le temps d’accepter sa proposition, il héla un serveur. Amusée, elle leva un sourcil.

« Et si j’avais refusé ? »

Le serveur arriva rapidement, alors qu’Aaron lui indiqua qu’il devait servir à Mme ce qu’elle voulait. Elle grimaça légèrement, à l’entente du mme. Elle avait toujours l’impression d’être vieille face à cette formalité. Grimace qui s’effaça rapidement, laissant place à un sourire rayonnant. « Je prendrais un autre café s’il vous plait. » déclara-t-elle au serveur, avant qu’il ne retourne derrière son bar. Elle reporta son regard sur le jeune mannequin. Un nouvel éclat de rire se fit entendre dans la salle de restaurant, ce qui ne passa pas inaperçu. De nombreux regards se posèrent sur la jeune femme, mais elle s’en fichait. Elle appréciait la fraicheur du jeune homme. C’était tout à fait, ce dont elle avait besoin.

« Heureusement que je suis là pour vous sauvez de tous ces affreux riches. » répliqua la jolie blonde dans un sourire amusé.

Elle porta à ses lèvres son café noir, tout en fixant le jeune homme. Il avait le physique avantageux des mannequins, mais quelque chose d’autre se cachait derrière son regard bleu océan. Elle se perdit quelques secondes avant qu’il ne reprenne la parole, la faisant sortir de ses pensés. Elle grimaça légèrement en regardant les dessins de sa nouvelle collection qui était toujours étalé sur la table.

« Repas d’affaire mortellement ennuyant vous voulait dire. Parfois, j’aimerais avoir des fournisseurs plein de vie, un peu comme vous. »

Elle reposa sa tasse vide dans sa coupole, avant de faire tomber sa main sur la table. Aaron s’installa en face d’elle et le sourire dessiné sur le visage de la jolie blonde ne fit que s’agrandir. Il s’effaça quelque peu à la mention de sa famille. C’était la question habituelle qui revenait à chaque conversation. C’est quelque chose d’inévitable quand on est une femme publique. De son faux sourire habituelle, elle répéta les mots qu’elle avait appris à dire par cœur au fil des années.

« Ils vont très bien. Occupé comme toujours. » souriant plus sincèrement. « Et vous comment vont vos contrats ? »

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Son sourire voguant sans cesse sur le visage, le jeune blondinet écoute la première réplique de la styliste avec un sourire qui se marque d’avantage. Dans tout les cas, qu’elle accepte ou non qu’il s’installe, il n’était pas à un café offert prêt, nan ? Qu’importe de toute manière puisqu’elle accepte qu’il lui tienne compagnie à la table en repoussant doucement la chaise. Avec une nouvelle courbette, il la remercie, tentant dans sa conduite, d’être à la fois poli et doucement drôle dans l’exagération des choses.

Et en parlant de drôle, il semble que cela marche puisqu’un des éclats de rire de madame johnson attire l’attention sur eux, et Aaron, devant les regards posés sur eux ne put s’empêcher de rire un peu à son tour, incertant sur la raison de ses œillades, avaient-ils été entendu entrain de critiquer la bourgeoisie? Ou tout simplement le rire avait été trop dérangeant pour ces habitués du luxe, a qui Aaron desserrerait bien cravates et corsets pour leur permettre de s’amuser un peu, le stricte de ce milieu social lui déplaisant hautement. Bref, il s’assoit donc doucement, prenant un air faussement inquiet à l’idée qu’on épie leur discussion, se penchant doucement vers l’avant, et plaçant sa main prés de sa bouche pour cacher ses lèvres et lancer quelques mots, en feinte de chuchotements tout aussi bruyante qu’une tirade prononcée de manière normale

« Je vous avouerez que vous êtes en quelques sorte le soleil au milieu de ces nuage grisâtre, mon héroïne en quelque sorte. »

Elle confirme aussi qu’elle était en repas d’affaire, ennuyeux d’après elle, et d’ailleurs, elle glisse un compliment qui étire un petit sourire sur son visage, et le bout de ses oreilles se teinte doucement de rouge, un peu intimidé par le compliment glissé là. Il se reprend rapidement toutefois, et affiche un large sourire au serveur qui vient leur porter leur commande, le remerciant n faisant glisser un billet sur la table, pourboire qui semble réjouir l’homme qui s’en va avec un sourire jusqu’aux oreilles.

« Moi je me considérais heureux d’être un de vos fournisseurs, après tout, ces millionnaires ont la chance d’avoir droit à un diner en votre compagnie. »

Souriant largement, il plante ses lèvres dans son cocktail, et y prend quelques petites gorgée, savourant un peu l’apéritif en écoutant sa réponse concernant sa famille, ne perdant pas une miette de sa mimique, mettant la diminution de son sourire sur le compte de la lassitude à l’idée d’avoir a répondre toujours à la même question. Son sourire à lui ne décline pas, et lorsqu’elle lance ses contrats comme sujet, il fait les gros yeux et prend l’air d’un marathonien qui vient de franchir la ligne d’arrivée.

« Je n’arrête pas à vrai dire, quoique je ne devrais pas m’en plaindre, c’est plutôt réjouissant financièrement parlant… par contre, ça ne me laisse que très peu de temps, preuve en est, je vis toujours ici a l’hôtel, et je n’ai toujours pas d’appartement.»

Avec un nouveau petit sourire, il pointe du doigt les dossier encore posés sur la table.

« Et votre travail ? Je présume que votre talent est toujours aussi rudement convoité ? »

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Un éclat de rire s’échappa des lèvres de Mme Johnson, ce qui lui attira de nombreux regards. On ne rigolait pas dans ce restaurant. Seul des rendez vous professionnels avaient lieu. Pas de place pour le rire parmi ces gens pette sec. Il lui arrivait souvent de se demander s’il leur arrivait de se derider, autre que par le bistouri. Peut être n’avait-il jamais appris à rire. Si c’était le cas, Rose était bien contente de ne pas être née dans une de ses familles bourgeoises. Dire qu’autrefois, elle enviait ce statut social et n’aspirait qu’à ça. Bien sur, l’argent était une des nombreuses raisons qui la faisait rester avec son mari, mais le jour, où elle deviendrait comme eux, elle plaquerait tout sans aucune hésitation. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place, avant de sourire amusée. Faussement hautaine, elle plongea son regard dans celui d’Aaron, avant d’ajouter :

« Vraiment ? Une héroïne ? Va falloir me prouver que vous méritez que je vous sauve. »

Elle lui sourit, avant de confirmer que oui, elle revenait bien d’un repas d’affaire, qui avait été ennuyeux au possible. Tous les fournisseurs étaient ennuyeux au possible, la draguant lourdement et lorgnant sans cesse dans son décolleté. Elle était obligée de rire à leurs blagues salaces, parce que le métier voulait cela. Elle finit par lui avouer qu’elle aurait préféré que ce soit lui, son fournisseur. La jolie blonde ne peut s’empêcher de remarquer le rougissement sur les joues du mannequin. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Le serveur vient les servir, mais Rose ne quitte pas le jeune homme du regard. Elle lève un sourcil amusé face au pourboire qu’il offre généreusement au serveur. Elle le questionne du regard alors qu’il se contente d’hausser les épaules . Elle émet un léger éclat de rire, avant de poser sa main juste à côté de celle d’Aaron.

« C’est vrai, mais j’aurais préféré diner avec un ami. S’il ne faut qu’un diner pour vous ravir, je pense que votre sauveuse pourrait se le permettre, un autre soir. »

Le sujet dévia sur sa famille, ce qui arracha une petite grimace à l’épouse Johnson. Elle avait l’habitude de ses questions. Elle était la femme du maire après tout, c’était normal que les gens s’interrogent. En temps normal, cette grimace n’apparaissait même pas sur son visage, tellement elle avait l’habitude. Elle ne s’était juste pas attendu à ça venant du jeune mannequin. Pour clore le sujet, elle lui posa des questions sur son travail. Elle remit une des mèches blonde derrière son oreille, écoutant attentivement ses réponses.

« C’est le début de votre carrière. Je connais des milliers de mannequins qui tuerais pour ne pas avoir de temps pour eux. Vivre à l’hôtel à un côté rock star que j’apprécie plutôt. » déclara-t-elle un sourire mutin sur les lèvres.

Ce fut à son tour de demander comment allait son travail. Elle posa son regard sur ses dessins et s’empressa de ranger ceux-ci dans la pochette faite à cet effet.

« J’ai pas vraiment de temps pour moi non plus. Les commandes ne cessent de s’enchainer, ce qui est une bonne chose. C’est juste que j’aimerais avoir deux heures dans la journée pour… M’amuser, par exemple. » répliqua-t-elle légèrement pensive avant de se reprendre. « Enfin au moins, moi, j’ai une maison. »

Invité

A ses paroles, il pouffe à son tour, n’essayant même pas de cacher son rire qui, semble-t-il, fait grogner et jaser les gens présents, qui leur dédient les regards les plus assassins qui soient, à croire que le rire était un mal ici. Secouant un peu la tête, le jeune homme glisse sa main dans ses cheveux, et s’installe un peu plus confortablement sur sa chaise, sirotant un peu plus de son cocktail. De nouveau, son regarde s’ancre dans celui de la jolie styliste, et un petit sourire se hisse sur ses lèvres sans qu’il ne le commande vraiment, il affiche un air pensif, fronçant à peine les sourcil et tâchant d’avoir l’air soumis à ses pensés, finalement sa grimace montre une légère inquiétude, et un sourire fend son visage, alors qu’il répond, d’un ton semblable qu’il veut doucement inquiet;

« Oh mais… je ne sais comment faire mes preuves… Dites, et j’agirai en conséquence alors »

Et de nouveau, le sourire revient à la charge, alors qu’il laisse ses yeux bien planté dans les siens, s’y perdant d’ailleurs quelques secondes. Elle ajoute une réplique concernant le repas, et Aaron reste tout sourire devant les paroles, quittant quelques seconde son regard pour fixer la main venue se poser à proximité de la sienne. Il ne reste que très peu de temps à cette contemplation, et ses iris viennent de nouveau se glisser et se loger dans les siennes.

« Vraiment ? Alors, je crois que je vais inviter ma sauveuse rapidement… demain soir ? Ou après demain soir ? »

Souriant de nouveau, il incline doucement la tête, et la hoche affirmativement lorsqu’ils en viennent à parler de sa carrière, elle avait tout simplement raison, ici, les mannequins étaient d’ailleurs plutôt nombreux, et percer dans le milieu était assez compliqué, la plupart d’entre eux étant obligé d’allier le métier de mannequin à un autre, les séances photos ne leur apportant pas assez d’argent. Aaron avait la chance d’être reconnu, beaucoup demandé, et surtout grassement payé pour ses apparitions.

« Je trouve que le coté rock star justement est un peu ennuyant à la longue… je ne dis pas que cet hôtel n’est pas parfait, vous voyez ma chambre et vous y retrouverez la définition exacte de luxe. Mais ce n’est pas comme si c’était un vrai chez moi. »

Avec un nouveau sourire, il hausse les épaules, signe qu’il jugeait ceci comme une fatalité à laquelle il n’échapperait pas. Et puis, après tout, mieux valait qu’il cesse de se plaindre, beaucoup auraient tué pour ce luxe, avoir accès à des meubles grandioses, un service d’étage parfait, les meilleurs produits à consommer, et surtout absolument aucune contrainte ménagère, le personnel s’occupant absolument de tout.

Et finalement, la conversation dévie vers la vie de la jolie blonde, qui elle aussi lui confie certaine chose, son travail étant lui aussi quelques chose qui lui prenait beaucoup de temps semble-t-il. Aaron reste silencieux, en la lançant s’expliquer, et à son dernier commentaire, reste bouché bée, l’air bien entendu faussement outré par la gentille moquerie.

« Vous avez de la chance que je mord pas »

Un petit rire s’évade de nouveau de sa gorge, suivit d’un clin d’œil qu’il lui offre. Son sourire se disperse rapidement, et il prend l’espace de quelques seconde, un air sincèrement pensif.

« Vous amusez vous dites ? J’ai une idée alors ! »

Rayonnant, il vide son verre, et lui explique sa fameuse idée sur le ton de la confidence:

« Vous êtes styliste, je suis mannequin, j’ai besoin de penser à autre chose, et vous de même, on feint un pseudo rendez-vous d’affaires, histoire de justifier nos absences, et pour faire plus vrai d’ailleurs, je peux signer un contrat avec vous, et donc, ça nous permet pourquoi pas d’avoir l’après midi de libre, ou on pourrait faire ce que vous voulez »

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Tous les regards déviaient vers Rose et Aaron. Les deux ne semblaient pas s’en soucier outre mesure. Ils discutaient légèrement, se moquant du monde qui tournait autour d’eux. Pour une fois que quelqu’un faisait rire Rose, sans que ce ne soit par obligation. Quoi qu’il faisait peut être ça par obligation. Après tout, elle était styliste et il était mannequin, il était peut être à la recherche d’un intérêt quand il était venu la voir. Elle secoua la tête à ses sombres pensées. Après tout, elle se moquait de ses motivations, tant qu’il la divertissait.

« Je sais pas. Surprenez-moi. »

Elle haussa les épaules ,nonchalante, un sourire toujours dessiné sur son visage. Elle ne semblait pas vouloir se dépeindre de ce sourire depuis qu’il était venu l’interrompre. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place, lui faisant explicitement comprendre qu’elle aurait préféré diner avec lui plutôt qu’avec cet homme lourd. Il lui répliqua du tac au tac, qu’il allait l’inviter demain soir ou après demain. Avec la même rapidité, Rose se pencha sur la table lui soufflant doucement :

« Et pourquoi pas ce soir ? »

Après tout, il n’était que midi et ils avaient tout l’après midi devant eux. Si leur conversations continuaient comme ça, elle pourrait sans problème, passer l’après midi avec lui. La conversation dévia sur leur carrières respectives et notamment sur celle du jeune mannequin. Elle sourit quand elle le vit se plaindre de son absence de logement. Elle comprenait parfaitement ce qu’il ressentait. Elle aussi, avait vécu de nombreuses semaines à l’hôtel, avec Adam, avant leur mariage. Si Adam n’avait pas été avec elle, elle se serait très vite lasser. Tout ce à quoi aspirer à cette époque, c’était sa carrière et sa maison. Elle avait été des plus heureuses quand son époux lui avait tendu les clés de leur premier appartement. Il n’avait pas le luxe de l’hôtel, mais c’était le leur et ça faisait là toute la différence.

« Je comprend, mais peut être qu’au lieu de parler avec moi de ce à quoi vous aspirez, il serait temps de partir à la recherche d’une maison. Après tout on est à LA, il doit bien avoir une maison faite pour vous. »

Ce fut au tour de la carrière de Mme Johnson d’être abordé. Elle enchainait les contrats ces derniers temps. Les commandes ne cessaient pas depuis son dernier défilé. Elle avait toujours rêvé ça, que son talent soit reconnu et que les femmes du monde portent ses créations. Elle aimait assez l’idée que des personnes admiraient chaque jour ses tenues. Elle se plaigna quelques secondes, mais finit par se reprendre, lançant une remarque amusé au jeune homme. Elle émit un léger éclat de rire face à sa réponse, avant de prendre un air faussement inquiet.

« Oh mon dieu, moi qui croyez que les vampires ne sortaient que le soir. »

Un éclat de rire retentit à nouveau dans le restaurant, ce qui lui valu de nouveau regards noirs. Elle plongea son regard dans le sien, se noyant quelques secondes dans le bleu de ses yeux. Elle se mordilla la lèvre face à la réponse d’Aaron. Elle semblait un peu inquiète, par ce qui pourrait découler de cet après midi. En plus, elle avait de nombreuses choses à faire, mais sa raison disparut vite fait face au clin d’œil du jeune homme. Sa légèreté était raffraichissante. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres

« On aura pas besoin de contrat. Après tout, je suis patronne. Je peux faire ce que je veux. »

Elle pris son portable et envoya rapidement un texto à son assistante, lui déclarant que son rendez vous se terminera plus tard et qu’elle passerait à la boutique en fin d’après midi.

« Alors Mr Fernandez, qu’est ce que vous me proposez ? »

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Rayonnant , Aaron ne peut s’empêcher de rire à chacune de ses nouvelles répliques, ou de l’accompagner dans ses moments d’hilarité, si bien que la quasi-totalité des gens présents ici leur jetaient sans cesses les regards les plus sombres qui soit, menaçant, lassé, moqueur, ils étaient mangés a toute les sauce, et pas les meilleures qui soient. Mais encore une fois, ils s’en fichaient un peu, pour une fois qu’ils pouvaient avoir une conversation humaine et pas hypocrite comme la plupart de celles que les gens de ce milieu avaient…

Il préfère donc taire la comparaison avec l’héroïne, riant doucement sans trouver quelques chose d’utile a répliquer. Avec lenteur, il passe la main dans ses cheveux, surpris par la réponse qu’elle lui offre ensuite concernant le diner. Un large sourire se hisse de nouveau sur le visage du blondinet, qui tend l’index vers elle, et plisse un peu les yeux, comme ces idiots dans les dessins animés qui pensent avoir comprit le plan du gentil.

« Vous vous moquerez pas de moi là ? »

Et de nouveau, il pouffe de rire, jetant un coup d’œil vers sa montre, et restant perdu, l’espace de quelques secondes, dans les méandres de ses pensés.

« Je vous prend au mot alors, ce soir huit heure trente, ça vous vas ? »

Armé d’un nouveau sourire, il écoute ses conseils concernant l’appartement, hochant la tête affirmativement, signe qu’il le ferrait, quoiqu’encore une fois, c’était une chose assez vague, puisqu’il fallait qu’il ait le temps de le faire.

Et la conversation sur leur travaux et métiers respectifs continue, avec une réplique de Rose qu fait de nouveau rire le jeune blondinet, Madame Johnson et lui étant, sans doutes, devenu l’un des sujet de conversation principale de l’assemblée de petit bourgeois piqué au vif. Aaron trouva là dedans d’avantage de raisons d’en rire, et c’est un petit fou rire qu’il doit retenir se mordillant la lèvres et tâchant de garder son regard le plus éloigné possibles des prunelles de ceux qui n’avaient d’yeux que pour eux.

Sa solution, il la trouve dans le regard de son interlocutrice, plantant ses yeux dans les siens sans les détourner, espérant qu’elle ne voit pas la dedans un manque de respect, mais bien un moyen de garder son sérieux. Et lorsque la conversation dévie, il saute sur l’occasion pour faire en sorte que le sujet puisse apporter une discussion, plus simple pour ne pas éclater de rire une fois de plus.

« C’est vrai que vous avez l’avantage de diriger tout, et donc de déléguer vos tâches »

Une chose réjouit le mannequin, Rose accepta son offre, et tout deux se voient contraint de contacter quelqu’un pour prévenir. Et bien vite, elle lui demande ce qu’il prévoyait. Fronçant les sourcil, il plante son index devant sa bouche, et lève les yeux vers le ciel, avant de déclarer;

« Ben, vous m’avez demandé de vous surprendre non ? Demander quelque chose de trop habituel, ça ne serait guère surprenant je crois… un bowling ? Ou… heu. »

Il ricane un peu, hochant la tête négativement, mais tentant tout de même;

« J’crois avoir trouvé, la bas ? »

Il pointe du doigt la partie bar, et principalement le panneau indiquant les tarif du karaoké

« Je crois qu’on est dans une petite salle et qu’on chante entre nous… et si je me trompe pas, en prenant le plein tarif, on a boisson à volonté »

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La conversation laissa place à l’éventualité d’un diner entre les deux jeunes gens. Après tout, leur conversation avait bien commencé et pour une fois, Rose se sentait à l’aise, loin de tous les banalités habituelles qu’elle échangeait avec les mannequins. Il lui demanda par confirmation si elle ne se moquait pas d’elle. Un sourire sur le visage, elle acquiesça doucement. Bien sur qu’elle était sérieuse, elle ne rigolait jamais avec des rendez vous. Après tout, elle n’avait pas de temps à perdre. Elle leva un sourcil amusé, face à sa réplique avant de prendre un air faussement hautain.

« Je sais pas, je suis une femme très occupé vous savez. »

Elle émit un léger éclat de rire. La jolie blonde reprit son sérieux et son regard plongea son regard dans celui du jeune homme. Du bout des lèvres, elle souffla :

« Ce sera parfait. »

La conversation dévia rapidemment, passant de la carrière du jeune homme à la recherche d’appartement pour revenir à la carrière, de la jeune femme cette fois. Lasse de cette journée qui avait mal commencé, Rose avoua qu’elle avait envie de s’amuser. Après tout, ce n’était que la stricte vérité. Ces derniers temps, elle avait été très prise, sa carrière bouffant les trois quarts de son temps. Le dernier quart était consacré aux diners mondains où son mari la trainait. Elle était fatigué de tout ça. Pour une fois, elle aurait aimé juste penser à elle. Aaron lui offrait cette possibilité. Pendant une seconde, elle pensa à refuser, sa raison prenant le dessus. Mais finalement elle refusa l’idée de louper ça. La fraicheur du jeune homme était rafraichissante et c’était tout à fait ce dont la jolie blonde avait besoin. Elle envoya un message à son assistante pour la prévenir.

« Oui, enfin, mon assistante n’est pas du tout débrouillarde. » émit elle dans un léger rire.

Elle lui demanda de la surprendre et il ne loupa pas l’occasion. Elle ne put empecher un éclat de rire de franchir la barrière de ses lèvres. Un karaoké. C’était une excellente idée. Elle n’en avait pas fréquenté depuis ses années collèges et encore, à cette époque, elle était la jeune fille coincée, qui avait peur des regards et des remarques. Aujourd’hui, elle était plus épanouie et n’avait plus peur du regard des gens. Elle était à l’aise avec sa personnalité. Elle remit une de ses mèches de cheveux en place, avant de se lever précipitamment.

« A mon avis, vous allez avoir besoin de beaucoup de boisson pour oublier ma voix de crésselle. Mais vous avez proposé, prenez en à vous-même. »

Elle lui offrit un sourire sincère, représentant la sincérité du moment. Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever. Il se releva et elle lâcha sa main, légèrement à contre cœur pour récupérer son sac à main. Un sourire rayonnant sur le visage, elle traversa le restaurant, emportant avec elle les regards des hommes de la salle. Elle et Aaron allaient être le centre des conversations pendant au moins une bonne heure. Une styliste de renom et femme du maire qui plus est, ne devait pas sortir rayonnante d’un restaurant. Ils se dirigèrent vers le karaoké et Rose s’installa à une des tables du fond. Quelqu’un était déjà installé au micro, chantant une chanson sorti de nulle part, avec une voix horrible et avec le plus sérieux du monde, ce qui rendait la situation réellement comique. Rose se mordilla la lèvre pour s’empêcher de rire. Elle reporta son regard sur Aaron et elle ne put empecher un fou rire de prendre possession de son corps. Sa tête se renversa vers l’arrière, un éclat de rire s’échappant de ses lèvres.

« Je sais pas si je peux passer après ça. »

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Ils règlent les formalités pour le fameux diner de ce soir. Huit heure trente. Toujours souriant, Aaron se promet de trouver un bon restaurant et moins pette-sec, tout en gardant un luxe assez conséquent, après tout, il ne dinait pas avec n’importe qui, Madame Rose Johnson étant d’une part un styliste de renom, et surtout, la femme du maire de la ville, soit l’une des femmes les plus connues en ces lieux. Il n’aurait qu’a demander à son agent de lui trouver un endroit parfait pour ce repas, mais une chose était sûre, il l’emmènerait diner, promesse de blondinet.

Vint sa proposition, du karaoké. Lui qui trouva l’idée d’abord loufoque, et qui s’imaginait déjà entendre un refus de sa part, manque de tomber de la chaise en l’entendant accepter. Il n’a d’ailleurs pas le temps de se lever et d’agir en bon gentleman et de l’aider a se relever qu’elle le fait avant lui, et c’est avec délicatesse qu’il saisit la main offerte, et qu’il se lève, la relâchant a vrai dire sans vraiment vouloir rompre si vite le lien.

Il l’aide a regrouper ses affaires, et glisse quelques billets sur la table pour payer la note, sortant sous les regards et les commentaires désobligeants des autres personnes, chose qui l’amuse et le fait rire de nouveau. L’instant d’après, ils se retrouvent dans la fameuse salle de karaoké, ou Aaron choisit une table au fond contre un mur, ou ils peuvent s’asseoir tout les deux l’un a coté de l’autre sur une banquette de cuir.

Ils n’ont pas le temps de faire quoique ce soit d’autre qu’une serveuse est déjà là, leur proposant de faire leur choix et donnant une listes de passage pour les chansons. Tout sourire, Aaron commande, et laisse son invitée en faire autant, lui montrant la feuille lorsqu’elle s’exprime concernant la chanson.

« Après lui, vous pouvez y aller, le créneau est libre!»

Il rit doucement, et se tait lorsque les premières notes s’évadent de la gorge du chanteur, manquant d’exploser de rire devant la prestation plutôt minable, il faut l’admettre. Entre les fausses notes et les grincement de ces cordes vocales, Aaron trouve le moyen de parler de nouveau, hochant la tête négativement à l’entente des paroles broyées par le chanteur du dimanche.

« Ou sinon, on tente un duo ? »

Amusé, il écoute la fin de la chanson, pressant doucement sur la table pour se relever et aller se proposer, mais déjà une jeune femme s’était précipité d’aller se proposer, sous quelques applaudissements.

« La prochaine c’est pour nous »

Esquissant un sourire un peu plus large, il essaye de réfléchir à une chanson, se demandant sur quoi ils allaient se mettre d’accord, autant commencer avec une chanson connue et pas très difficile. Il se gratte un peu la tête, ne remarquant par la serveuse qui venait de leur apporter leur commande respective.

« C’est quoi le titre de cette chanson…! Tindindin ( tentative d’imitation completement hors rythme ) heu… ah j’oublie toujours, mémoire de poisson rouge, c’est pas possible ! »

» Sweet Meet {*Phoenix
» Prendre l'air [Rose] [Hot]
» Un peu de shopping [PV Rose]
» Panne (Rose)
» Seul non ???? [Rose]