Tony show time [Tony]

Filant vers la porte, le jeune homme s’arrête net a l’entente des mots de la jeune femme. Serrant les dents, et fermant les yeux, il l’écoute enchaîner les tirade, et s’énerver a chaque fois de plus en plus, avec un léger soupire, il se demande s’il ne devrait pas quitter la pièce avant qu’elle n’en vienne aux mains. Mais il reste, s’adossant au mur en croisant les bras, l’écoutant débiter ses deux dernière tirades qui aurait fait avoir une crise cardiaque a n’importe quel bon catho.
Certain qu’elle n’en dirait d’avantage, il renifle, avalant un peu de salive et gardant les narines un peu pincées.

- Mon putain de problème, McGowan, c’est que j’suis pas cette ville, j’en ai rien a tâter des porcs qui se démonte a tout les coins de rues, aux gens qui s’enfilent la première pétasse qui passe, je suis pas cette putain de ville Laureen… Ah ouais j’oubliais, j’suis un sale connard qui flingue le gens, j’suis forcément encore pire que tout ses pervers qui traînent de tout les cotés!

Soufflant un peu, il passe sa main dans ses cheveux pointant la jeune femme du doigt, reprenant presque instantanément.

- Tu voulais avoir l’impression de passer pour une pétasse… alors l’autre connard avait pas tord en s’imaginant qu’il te passerait dessus facilement. Si tu pense vraiment comme ça, alors t’es pas mieux que le reste de cette ville, et on père se goure royalement en pensant que t’es pas comme le reste, j’me goure royalement en pensant la même chose!

Serrant une fois de plus les dents, il tourne le dos, allant et venant dans la pièce, en titubant très légèrement, presque impérial dans ses allées venues.

- Ouais, j’me suis taper des cruchasses, des débiles de LA, déjà pourrie par cette ville à la con, tiens ça aussi tu vas me reprocher, Que ôte dise la vérité? Ou alors j’dois te mentir? Chose que tu me reprocheras aussi? Tu voulais des mains au cul, tu voulais quelqu’un qui te fasse des avances? Alors une fois de plus, j’te conseil Dougy, il avait l’air vachement doué pour ça.

Enrageant, il abat son poing férocement dans le mur, la douleur le calmant rapidement et le forçant a déglutir. Mais il s’arrête pas a ces mots, sa voix un peu moins cassante et agressive s’élevant une fois de plus dans la pièce.

- Tu crois vraiment que si j’en avais rien eut a foutre de toi j’serais ici ? Tu crois vraiment que j’aurais bougé pour venir te voir ici, pour essayer d’être avec toi, et pour trouver un moyen de faire en sorte que cette soirée de merde soit différentes des autres, si j’en avais rien a foutre de toi? J’en ai pas rien a foutre de toi, loin de là Laureen, tu veux d’un crevard qui te démonte dans le fumoir? Et ben ce crevard c’est pas moi, j’veux pas que ça se passe comme ça… et demande toi un truc, tu crois que j’aurais réagis comme si on avait inversé les rôles, et que c’est toi qui refusais? Nan ça aurait été complètement différent… Les filles que j’veux juste baiser a l’arrache, j’les invite pas au resto, j’cherche pas a leur sauvé la vie, j’me fout pas de me faire casser la gueule pour calmer un connard d’aristo obsédé.

Une fois de plus, il passa sa main dans ses cheveux, s’appuyant au mur en tendant le bras, pour garder l’équilibre déjà, et aussi pour essayer de se calmer un peu.

- C’est ça alors le respect hein? J’dois te tripoter et te baiser sur le bar?

Le rythme de ses passage dans la salle se ralentie alors que la jeune femme sanglote, il finit simplement debout au milieu de la pièce, entre la porte et la jeune femme, a regarder le sol, de peur de lever les yeux vers elle. Serrant et desserrant les dents, fermant parfois les yeux. Et puis, voila que ce fut a son tour de parler, le laissant tout simplement con, sans voix, sans la moindre possibilité d’ajouter quoique ce soit, il se sentait mal a présent, fautif même de ne pas avoir montré un peu plus d’interêt à la jeune femme. Il la laissa enchaîner les phrase, levant les yeux vers elle en essayant de ne pas afficher de remords a ce qu’il avait dit, mais il ne parvint pas a garder son attitude habituel, sans doute l’alcool qui l’empêchait de paraître insensible.

Elle approche finalement, lui demandant pardon, et lui demandant s’il pouvait oublier ce qu’elle avait dit. Il resta pensif, se mordant la lèvre doucement, prenant une longue inspiration, il se décide a parler finalement:

- J’oublierais pas…. Enfin j’oublierais ce qu’il faut que j’oublie, et je garderais ce qui doit être gardé, s’énerver ça peut paraître ridicule et inutile, mais dans la colère, on donne aussi des choses importantes.

Finalement un petit sourire s’immisce tout de même sur son visage, soufflant un peu, il fait un pas vers elle, ses mains ses saisissant des siennes, alors qu’il se courbait un peu pour coller son front sur le sien, les yeux profondément ancrés dans les siens.

- J’vais m’en aller Laureen…. J’dois encore avoir de quoi me saouler chez moi

Souriant de nouveau, il se redresse éloignant son front du sien, relâchant doucement ses mains, et lui lança un clin d’œil en reculant vers la porte.

- J’dois montrer que je fais pas que dire des conneries, et que je les assumes… cent mille dollar… le prix d’une bagnole quand même…

Un plus large sourire s’étale sur son visage, alors qu’il ouvre la porte doucement ton en reculant.

- Et si j’fais un don ça va aussi faire passer McPherson pour un méchant, alors j’vais pas me gêner… mais tu peux venir m’applaudir avec les autres sinon…

Faisant volte face, après un regard appuyé, suivit d’un second clin d’œil, il part dans le couloire, raccrochant de l’épaule sur une table ou se tenait de l’argenterie qui en tombant fait un vacarme du tonnerre. M’enfin, il ne s’arrête pas à ça, retournant dans la salle en sortant le fameux chèque qu’il rempli et va donner au trésorier qui attendait patiemment dans un coin de la salle.