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 Les Ballons Rouges (Tony)

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MessageSujet: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 16:22

Le jour commençait déjà à décliner et malgré l’heure avancée de l’après midi, la jetée ne désemplissait pas de monde. Comme à son habitude depuis plus de vingt ans, le festival des Ballons Rouges attirait une foule éclectique et opaque durant trois jours. Etendu sur un petit kilomètre le long de la côte, entre la plage et la digue, cet événement rassemblait la quasi-totalité des artistes de la ville et des environs. Grande roue, manèges anciens, maison hantée, spectacle de marionnettes, animations en tout genre, happening et feu d’artifice faisaient partie des nombreuses activités proposées aux badauds de passage.

La main dans la main, Tony et Laureen marchaient à travers la foule, regardant jongleurs, cracheurs de feu et autres artistes animer leur marche. La jeune femme ne cessait de s’extasier devant le spectacle qu’offrait chacun des participants à ce festival. Malgré les années, Laureen éprouvait toujours autant de plaisir à assister à cet événement haut en couleur. Aujourd’hui, elle était très heureuse de partager cela avec Tony. Ça devait le changer de son milieu habituel de strass et de paillettes.

« Reconnaît que c’était quand même plutôt mignon ce qu’il m’a dit. Niais et d’une toute autre époque, mais mignon quand même. » dit la jeune femme avec un large sourire. « Ok, j’avoue ne pas avoir tout compris… mais le principal c’est qu’il me trouve incroyablement belle, non ? »

Lorsqu’ils étaient arrivés il y a une petite heure de cela, un type déguisé en ménestrel s’était approché de Laureen et lui avait déposé sur la tête une couronne de fleurs sauvages. Sous le nez d’un Tony bien trop fier pour laisser transparaître la moindre émotion, le poète ambulant s’était mis à chanter la sérénade à la fleuriste, attirant sur eux l’attention pendant une petite dizaine de minutes. Depuis, Laureen ne cessait de s’extasier.

« Comment tu trouves ce festival au fait ? Ca doit te changer des séminaires sur les armes à feu et compagnie, non ? »
Elle le devança de quelques pas, marchant en arrière face à lui, sa main toujours unie à la sienne. « Si t’es sage, on ira te faire grimer et te chercher ta fameuse barbe-a-papa bleue. Je t’ai vue lorgner avec jalousie sur le petit garçon déguisé en tigre tout à l’heure. T’es jaloux ? Toi aussi tu as envie de rugir de plaisir ? »


[Tenue de mademoiselle McGowan lui descendant à mi-cuisse : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/71/Jessica_Alba_Cropped2.png ]
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 17:00

La journée aurait pu bien finir, Tony était plutôt joyeux amusant blagueur poli et surtout, gentil comme jamais, chose qui ne dura qu’une petite demie heure, l’arrivée du ménestrel, et surtout la sérénade offerte à Laureen le renfrogna un peu, et il grognant dans sa barbe du début à la fin du récital, envieux de le chopper par les grelots et lui faire manger son chapeau de couleur. Quoiqu’il en soit, il ne parvint pas à bouder trop longtemps, sans compter qu’un gosse en tigre passe en trombe devant eux, armé d’une barbe à papa… bleue.

- Le principal c’est que ce Bouffon soit loin à présent… et au risque de te vexer, dans cinq minute il aura offert une autre couronne de fleur, et chantera la même chanson… les textes sont même pas de lui j’suis sûr !


Levant le nez, l’air presque vexé qu’un autre homme puisse ainsi la faire autant parler, Tony reprend la route, partagé entre une envie de faire durer le semblant de crise de jalousie, et l’envie de profiter de cette fin d’après midi. Et c’est la deuxième option qui prend le dessus, et un petit rire qui s’évade de ses lèvres sans raison, avant même que la jeune femme n’aies fini de lui parler des fameuse barbe à papa.

- Rugir de plaisir ? Moi ça m’botte, et pour rester dans le félin de la chose, je t’offrirai même la fameuse pomme d’amour tant voulut, histoire que toi aussi tu ronronne.


Avec un large sourire, il ajoute un petit clin d’œil, et un signe de tête, signe qu’il fallait presser le pas, sa barbe à papa lui trottant en tête, et affamé qu’il est, il entraine la jolie brune avec lui, dans la direction d’où était venu le gosse en tigre.

- Rah je rêve, y a une file d’attente énorme ! Si y a plus de bleue, ça va être une boucherie souffle-t-il d’un air faussement couroucé et menaçant, qui lui valent une paire de regards inquiets… ou moqueur plutôt.

Haussant simplement les épaules, il reporte son attention sur SA Laureen, avec un petit coup d’œil un peu plus loin vers le menestrel qui faisait encore parler de lui semble-t-il, beaucoup de monde s’étant arrêté autour de lui.

- Nan mais vraiment j’te jure, c’est pas possible ! Comment t’as pu aimer ce genre de truc hein ? En plus sa tenue … moulante c’est moche… enfin bon, une barbe à papa me fera tout oublier… sauf si elle est pas bleue.

Ricanant de nouveau, il fixe la file d’attente, et lui montre finalement un petit étale de forain, tire à la carabine, pêche aux canards et chamboule tout, avec des tonnes de peluches à gagner, et bien sûr, comme tout grand enfant, il pointe le tout du doigt.

- Dis, je gagne quoi si j’arrive à te gagner le gros ours en peluche la ?
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 17:36

C’était assez a musant de voir Tony faussement jaloux de la sorte. Laureen ne pouvait s’empêcher d’en jouer afin de le titiller un peu, et d’éveiller en lui son petit côté possessif. Elle aimait cela. Elle n’avait pas honte de l’avouer. La jalousie de Tony était plaisante. Laureen aimait être le centre de son attention. Elle aimait sentir que derrière son côté grand enfant se cachait un homme qui veillait sur elle et faisait attention à sa petite personne. Cela flattait l’ego. Cela faisait plaisir. La belle brune se sentait importante aux yeux du mafioso.

Alors qu’ils attendaient dans la file d’attente et que Tony faisait son petit cinéma, une vielle femme accompagnée sans doute de ses petits enfants se retourna vers eux. Elle sourit à Laureen qui répondit de même. La grand-mère dit d’un air attendrie et amusée à la fois :

« Il à l’air d’y tenir à sa barbe à papa bleue. »

Laureen hocha la tête, enroulant un bras autour de la taille de son petit ami avec affection. Si Tony jouait au grand gamin, elle, elle jouait à la femme mature et compréhensive qui veillait à ce qu’il ne se fasse pas mal. Elle répondit à la grand-mère sur le ton de la confidence :

« Plus que vous ne pouvez l’imaginer madame. Il ne cesse de m’en parler depuis que nous sommes arrivé. Il trépigne d’impatience comme vous le voyez. S’il ne l’a pas sa fameuse barbe à papa bleu, je ne sais pas s’il arrivera à dormir sereinement ce soir. »

« Pour votre sommeil jeune fille, espérons qu’il lui en reste. »

« De tout cœur, madame ! »

A moitié enlacée à Tony, Laureen suivit son doigt lorsque ce dernier lui montra les stands plus loin. La file avança et d’un même élan, les tourtereaux firent un pas en avant, se rapprochant de plus en plus du vendeur de barbe à papa. Laureen regarda quelques instants le beau visage de son amoureux en réfléchissant à sa question. Que pouvait-il bien remporter s’il venait à lui gagner un gros nounours ? Elle feignit une intense réflexion, un doigt sur le menton et le front appuyé contre le torse du beau blond, sentant son parfum masculin avec plaisir.

« Je ne sais pas ce que tu pourrais gagné… Qu’est-ce qu’il te ferait plaisir ? » Elle enroula ses bras autour du cou de Tony et pressa son corps contre le sien, son regard plongé en lui. « Tu as tout ce qu’un homme voudrait avoir dans la vie. Beaucoup d’argent. Du pouvoir. De jolies voitures. Une plante carnivore. Et une jolie petite fleuriste d’un mètre soixante-neuf qui t’aime. Il te manque quelque chose à part ta barbe à papa bleue ? »

Elle s’amusa avec l’un des boutons de sa chemise, tout en minaudant comme à son habitude.

« T’offrir un baiser… c’est commun n’est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 18:09

Tony fit comme s’il n’entendait pas la vieille dame, et encore moins les paroles de Laureen, incapable d’attendre, impatient d’avoir sa fameuse barbe à papa bleue. La file n’avançait pas, et le pauvre gérant du stand ne savait ou donner de la tête, quoiqu’à voir les billets qui s’entassaient dans sa caisse, monsieur devait être content de cette fructueuse journée.

Mais voila que l’autre stand attire l’attention du jeune homme, et déjà il se voit remporter le gros lot, et ramener le trésor à Laureen en bon chevalier servant qu’il est. Amusé, il regarde les gens essayer de gagner. La proposition faite à Laureen l’amuse tellement qu’il en sourit comme un niais, attendant l’approbation de sa belle pour aller tenter sa chance.

- Hum t’as raison en fait, en plus j’peux acheter un nounours encore plus gros que celui là…

Il soupire légèrement et oublie l’idée d’aller concourir pour l’ourson géant, la barbe à papa d’abord… quoique parti comme c’était, ils en avaient pour une bonne heure avant d’être servis. Prenant son mal en patience, il écoute les paroles de la jeune femme et prend un air indigné.

- Ah parce que les baisers c’est pas une chose que j’ai le droit d’avoir quand j’veux ?

Soupirant légèrement, il baisse la tête, et enfonce ses mains dans ses poches, et prend un air attristé… mimique qui ne reste figée sur son visage que quelques secondes, ses yeux ayant capté une information fort importante qui lui faire redresser la tête brusquement, et fixer droit devant un silhouette.

- Nan ! Regarde derrière toi ! Grouilles toi!!! Là au stand de tire à la carabine !

Déjà il pointe du doigt afin d’être sûr qu’elle ne manque pas de remarquer la personne. Un peu plus grand que Tony, des vêtements haute coutures, portée avec la classe de tout bon bourgeois qui se respecte.

- C’est Dougy regarde !!!

Amusé, le blondinet lance vers Laureen un regard teinté de rancœur, mais qui brillait également d’une douce envie de provocation. Effectivement, Tony avait de quoi se pavaner devant McPherson.

- Tu me laisse faire une partie de tir à la carabine pour lui mettre l’air con s’il te plait.


Joignant ses mains, il lui offre un sourire figé complètement navrant attendant sa réponse en agitant ses doigts
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 19:10

Dans un sursaut, Laureen se retourna lorsque Tony la somma de le faire. Elle ne put s’empêcher de pousser un petit soupir de dépit lorsqu’elle vit Douglas entrain de s’amuser au stand de tire un peu plus loin. Il était en compagnie de quelques membres du Sunset Beach Club. Ceux-ci devaient encore une fois être entrain de lui frotter la manche et de le congratuler à chacun de ses tires. Laureen baissa les épaules avec consternation face à la demande de Tony. Elle pouvait comprendre sa rancœur à son égard. Douglas lui avait quand même bien amoché la face l’autre jour. Mais aller le provoquer ne servirait à rien. D’un autre côté, Tony avait bien le droit à sa petite vengeance.

Tout en lui prenant les mains, bloquant ses doigts, elle dit d’un air très sérieux :

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Tu vas encore être tout cabossé et j’ai laissée chez moi ma tenue d’infirmière. » Elle lui embrassa le bout des lèvres. « Mais bon, j’imagine que ce n’est même pas la peine d’essayer de te retenir. Tu as un compte à régler avec lui et tant que ça reste sans effusion de sang, alors va y. Met lui une dérouiller. Mais je te préviens, c’est sur les cibles qu’on tire, pas sur lui… ok ? »

Elle tendit la paume de sa main à plat.

« Mais avant ! Tu dois m’offrir ma pomme d’amour, ne l’oublie pas. »

Avec un petit sourire satisfait, elle attendit que Tony lui donne quelques billets, puis elle le laissa rejoindre le stand de tire. Ce n’était peut être pas la meilleure chose à faire que de les laisser seul ces deux là, mais Laureen avait confiance en Tony. Il n’allait quand même pas se battre comme un chiffonnier en plein milieu de la foule. Le sachant moqueur et cassant, celui-ci devait plus vouloir se pavaner qu’autre chose… du moins elle l’espérait.

Alors que la file avançait lentement, Laureen surveillait Tony et Douglas. Celui-ci venait de la regarder en secouant la tête, comme s’il était déçu de la voir encore en compagnie du mafioso. Que pouvaient-ils bien se dire ? Comme si le ciel avait remarquée que la fleuriste était pressée, la femme du commerçant ouvrit la seconde caisse et la file se coupa en deux. Laureen et la vieille dame (accompagnée de ses petits enfants) formèrent la deuxième file. Hélas, à cette place, Laureen n’avait plus vue sur le stand de tire. Elle ne pu donc plus surveiller son agaçant mafioso.
______________________________________________________

De leur côté, Douglas et Tony se faisaient face. Autour d’eux, plusieurs personnes du Sunset Beach Club s’étaient rassemblées. Il y avait les deux frères de Douglas, ainsi que sa petite sœur, et Isabella, sa mère. Celle-ci était accompagnée d’une poignée de femmes toutes vêtues sur leur 31. Le club était de sortie, cela ne faisait aucun doute.

« Pourrait-on savoir à qui nous avons le désagréable honneur d’être présentée ? » demanda d’un ton hautain l’une des amies d’Isabella.

La femme qui venait de parler était très belle, grande et brune. Elle était vêtue d’un tailleur blanc haute couture et portait un grand chapeau à ruban bleu. Elle était la caricature parfaite de la bourgeoise hautaine et propre sur elle. Son petit collier de perles brillait de mille éclats de prestige et attiraient les convoitises des femmes alentours.

Isabella sembla le dévisager.

« N’êtes-vous pas cette petite crapule qui a fait scandale lors de la réception l’autre jour ? » Elle le toisa. « Mais oui… je vous reconnais. Décidément, la vermine s’accroche. »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 19:44

L’autorisation a peine donnée, Tony s’empressa de s’éloigner, rapidement rappelé à l’ordre, il fait volte face, et lui case le billet entre les mains, avec un joli sourire angélique, et un petit signe de main de plus. Et déjà le voila qui fonce droit vers Douglas, s’arrêtant au stand de tir juste devant lui, son regard azur léchant son visage avec provocation. Le jeune homme ne lui accorde qu’un petit regard plein d’arrogance, et se reconcentre sur sa visée. Le blondinet ne bouche pas, le regardant toujours de la même manière, et lorsque le coup part, le bruit du tir trouve pour simple écho le petit ricanement moqueur de Tony…. Tir manqué.

- Quelle surprise ! Dis moi ça faisait un bail… ouais t’as vu j’ai déjà cicatrisé, ça pique beaucoup moins tu vois…

L’homme se dresse de toute sa hauteur devant le blondinet qui doit lever les yeux, mais ne perd pas pour autant son sourire à peine marqué, plein de provocation.

- Qu’est-ce que tu fouts ici, Guignol ?

Aux paroles de Dougy, Tony ne peut que lui rire au nez, faisant un signe de tête pour désigner Laureen.

- Moi ? Je me baladais simplement avec... ma petite amie

Fier de lui, Tony se régale de la mimique qui se plante sur le visage de son rival de l’autre soir, déconfis, et dégouté, il fixe Laureen, et pousse un petit « pff » en regardant le blondinet comme s’il était la dernière des merdes.

Tony ouvre la bouche pour rajouter une petite phrase mesquine, mais les gens qui accompagnaient Douglas se rapprochent un peu, deux gaillards qui devaient être ses frères, et quelques femmes plus agées, sans doute y avait-il la mère McPherson dans le tas. L’une d’elle ouvre la bouche, et Tony ne peut qu’hausser un sourcil devant les mots qu’ils jugent légèrement vexant quand même, coq qu’il est, il prend légèrement la mouche et se mord la langue pour tenter de rester agréable. Une autre femme lui adresse directement la parole, et c’est un sourire radieux qui s’affiche sur son visage. Il s’incline même, le plus poliement du monde.

- lui-même, en chair et en os, quoique faire un scandale… moi j’ai donné du fric pour les petits cancéreux… en outre la moitié des gens connus de la ville sont au courant de la couardise terrible de votre rejetons…

Il écarte doucement les bras et plante son regard dans celui de Douglas, qui lutte pour ne pas sortir de ses gonds, serrant la carabine le plus fort possible dans ses mains pour ne pas avoir à se défouler sur le blondinet… qui tourne son regard vers la première femme ayant parlé.

- Quant à vous, je ne crois pas vous avoir obligée à rester, si ma présence vous gêne, vous n’avez qu’à vous éloigner… en plus votre parfum me hérisse.

Toujours armé de son sourire ravageur tant il provoque, Tony se réjouis de voir les mâchoires se serrer afin de retenir les insultes, Dougy et ses frères eux, semblent plus enclin à lui cogner dessus plutôt qu’à l’insulter, mais les nerfs tiennent encore.

- Ah et il me semble que le titre de Guignol t’as été re distribué Doug, j’suis le Caïd maintenant… demande à Laureen

A peine mentionnée, Tony se retourne, et lui fait de grand signe de main, l’invitant à venir par la même occasion, et ce dans le but de faire enrager McPherson…

- Y a une soirée pour promouvoir une nouvelle construction dans quelques jours, vous y serez ? On s’amuse beaucoup quand la famille McPherson est là j’trouve… faut dire que c’est surprenant de regrouper une telle bande de cons
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 21:46

La barbe à papa bleue dans une main et sa pomme d’amour dans l’autre, Laureen contourna la file d’attente. Le sourire qu’elle affichait jusqu’alors sur son visage à l’idée d’imaginer Tony se régaler de sa sucrerie, s’effaça aussitôt lorsqu’elle vit la mère de Douglas, ainsi que les femmes qui l’accompagnait, et surtout la femme au chapeau. Laureen devint aussi livide qu’un linge. Qu’avait-elle fait au Bon Dieu pour que le sort s’acharne sur elle de la sorte ? Face à la clique McPherson, Tony ne pouvait mettre que les pieds dans le plat et aggraver davantage la situation.

D’un pas incertain, la jolie brune rejoignit le stand de tire, sentant sur elle les regards courroucés d’Isabella, de Douglas et de la femme au chapeau. Laureen ignora superbement son amoureux, gardant une certaine distance entre eux. Elle ne cessait d’affronter les yeux noisette de la femme au chapeau qui la toisait avec un air hautain, arrogant et pincé. Lorsqu’elle fut arrivée enfin à leur hauteur, la femme dit d’un ton étrangement personnel :

« Je suis encore une fois déçue Laureen. Il semblerait que le parfum que tu m’ais si généreusement offert avec ton piètre salaire de fleuriste de galerie commerciale froisse les narines de ton si charmant ami. La prochaine fois, contente toi de m’offrir des fleurs pour ma fête. Il semblerait que ce soit ton seul talent. Au moins tu ne te louperas pas et tu ne me tourneras pas en ridicule. »

Laureen déglutit difficilement, tentant de garder toute sa contenance. Docilement, elle hocha la tête et dit simplement :

« Oui maman. »

La tête haute, la mère de Laureen s’avança vers Tony et elle demanda, sans même accordée un regard à sa fille :

« Tu nous présente ? A moins que tu ne sois trop occupée à t’empiffrer. »

Laureen inspira profondément, puis elle s’exécuta. Face à sa mère, la jeune femme perdait tous son mordant. Elle devenait docile, soumise et ne relevait aucune bassesse.

« Maman… je te présente Anthony Lorenzetti, mon petit ami. Anthony… voici ma mère. Amanda McGowan. »

Ça lui faisait bizarre de l’appeler par son prénom et non par son diminutif, mais sa mère détestait les diminutifs, elle trouvait cela vulgaire et déplacé. Alors afin de ne pas la contrarier, elle zappait le Tony pour l’instant. Laureen tentait toujours le plus possible d’être dans les bonnes grâces de sa génitrice mais en vain. Amanda avait toujours prit soin de trouver à redire sur sa fille. Laureen était toujours trop grosse, trop mal habillée, trop pas assez ambitieuse…

Amanda jaugea quelques secondes Tony, puis elle lui tendit la main. Celle-ci sembla planer dans les airs tant elle y mettait la forme des grandes dames de ce monde.

« C’est donc vous l’impudent que mon mari apprécie tant ? Je ne vous imaginais pas si séduisant et propre sur vous. D’habitude ma fille n’aime que ce qui semble être tout droit sortit d’une bouche dégoût, et qui la met donc en valeur. » Elle regarda sa fille avec dépit. « Tu n’as pas honte de sortir de la sorte à côté de ton ami si élégamment vêtu ? Tu es une McGowan, pas une simple roturière. Tu pourrais faire un effort. »

Les femmes gloussèrent, y compris Isabella. Se sentant en confiance entourée de sa clique, Douglas se permit de dire :

« Ne vous fiez pas à son apparence madame McGowan, ce type est une vraie vermine. Vous ne devriez pas accepter qu’elle le fréquente. Il est dangereux. Il lui fera du mal. Si cela n'a pas déjà été fait ! »

Il faisait référence aux quelques bandages de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 2 Sep - 23:34

Tout à fait fier de son coup, Tony contemple un à un les visages qui fixent, ses dents visibles grâce au sourire prodigieusement moqueur et provoquant qu’il affiche, le regard pétillant de fourberie, tout aurait pu être parfait, mais le destin ne joua pas vraiment en sa faveur. Fier coq qu’il est en regardant Laureen approcher, il manque l’étouffement en comprenant qui était la femme au chapeau, celle-là même à qui il avait répondu comme le dernier des goujat. Il croise quelques seconde le regard de Laureen, essayant del ui faire comprendre par une simple œillade quelle gaffe elle avait pu commettre.

Lorsque madame McGowan amorce un pas dans sa direction, Tony s’imagine déjà qu’il va se prend un bonne gifle à l’ancienne, et au lieu de ça ? Elle demande juste des présentations. L’air tout bonnement surpris, il se contente d’hocher la tête affirmativement, un peu bennet dans son attitude, et tendu à l’idée que ses mots reviennent sur le tapis, s’il avait pu disparaître… et bien il ne l’aurait pas fait vu que Dougy était encore là, d’ailleurs il l’avait presque oublié celui là, et bien vite le regard azuré du mafioso se porte dans les prunelles de MacPherson, qu’il défie du regard quelques temps.

Il est tiré de son face à face avec Douglas en entendant son prénom, Anthony, il en reste presque bouché bée tant il lui est étrange d’être appelé ainsi, d’autant plus venant de Laureen. Il lui lance d’ailleurs un regard intrigué, avant de reporter son attention sur sa mère, en affichant un sourire forcé alors qu’elle lui lance une tirade qui aurait pu le faire rougir.

- Je dirais que l’élégance de votre fille n’est pas dans sa manière de se vêtir, elle possède une élégance naturelle vous savez.


Le sourire qui s’étale sur son visage est plus que crispé et il se retient de ne pas éclater de rire, d’ailleurs pour se passer cette soudaine envie, il plante ses yeux dans ceux de Dougy, qui se permet un commentaire que Tony ne peut laisser impuni.

Il fronce légèrement les sourcils, et suit le regard de McPherson, les bandages de Laureen le font d’ailleurs un peu grimacer, mais il ne se laisse pas abattre par le commentaire, l’ironie aidant, il lance quelques mots:

- Bien entendu, je suis la personne la plus farouche et la plus dangereuse de cette planète, et comme le sous entend ce « cher » McPherson, je lui ferrais du mal, ah nan je suis bête, je la bats déjà… c’est tout à fait mon genre vous savez…

Il soupire légèrement et baisse la tête quelques temps, pour mieux revenir fixer l’homme, s’avançant même d’un pas vers lui, lançant sur un ton bien plus sec, froid et teinté d’une bonne couche de reproche laissant planer l’idée d’une vengeance:

- C’est très véxant ce genre de sous entendu de la part de quelqu’un qui est pas capable de faire quoique ce soit sans sa bande d’ami pour suivre et protéger ses arrières, surtout que dans le genre violent, entre nous, c’est toi qui nous a montré que tu étais le plus dangereux… agresser quelqu’un pendant une soirée pour le cancer, mais quelle idée…

Sa langue claque finalement, et Tony savoure la scène, Douglas devant se retenir pour ne pas exploser de colère. Souriant, Tony rajoute même quelques mots, le vase cassera-t-il ?

- Ton nez ça va ?
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 1:27

Laureen fut très flattée d’entendre Tony dire à sa mère qu’elle possédait une élégance naturelle. C’était toujours très agréable d’entendre ce genre de chose de la bouche de l’homme que l’on aimait. Hélas, Amanda balaya ce propos d’un petit pincement de lèvres désinvolte. A ses yeux, Laureen était loin d’être la fille parfaite qu’elle avait tant espérée avoir. A part leur physique quasiment parfait pour leur âge respectif, la mère et la fille étaient totalement opposées, tant dans leur manière de penser que d’aborder les choses et les gens. L’une était snobe, froide et méprisante, tandis que l’autre était ouverte, joviale et conciliante. Il ne faisait aucun doute qu’elles n’étaient en rien semblables.

Le ton monta rapidement entre Tony et Douglas. Laureen se crispa lorsqu’elle vit que les frères de son ancien prétendant bombèrent le torse comme pour intimider le mafioso. Encore une fois, les McPherson faisaient front commun, ne laissant à Tony aucune chance en cas d’affrontement physique.

« Tu ferais bien de fermer ta grande gueule, si tu veux pas que je te l’amoche à nouveau. Tu sais pas qui je suis et ce que je suis capable de faire pour elle. »

Douglas s’empara de Tony par le col de la chemise, le poing crispé et la mâchoire serrée. Les femmes retinrent leur souffle alors qu’Isabella poussa un petit couinement étranglé. Amanda laissa échappé un petit sourire amusé par la situation. Laureen se précipita pour s’interposer entre les deux hommes, sentant Tony prêt à foncer comme un taureau, tête baissée comme à son habitude. Elle dit alors qu’elle jouait des coudes pour les séparer, ses mains étant toujours occupée par sa pomme d’amour et sa barbe à papa :

« Vous n’allez quand même pas vous battre ! Douglas… Anthony, s’il te plaît. » Elle regarda Tony droit dans les yeux. « Il n’en vaut pas la peine. »

« Et toi ma chérie ? En vaux-tu la peine ? »

Laureen déposa un lourd regard sur sa mère.

« De quoi maman ? »

Amanda remonta l’anse de son sac.

« Vaux-tu la peine que ces deux hommes se battent pour toi ? » Elle regarda successivement Douglas, puis Tony. « Si oui, je propose qu’ils s’affrontent en duel à la carabine. Le gagnant repart avec la belle. Ou du moins… avec toi. »

La jeune femme grimaça :

« C’est très élégant maman. »

« Voyons Laureen. Ait un peu d’humour. Contrairement à toi ma petite, je tente d’apaiser les esprits de tes deux preuxs chevaliers. D’ailleurs vu comment tu es fagotée, c’est à se demander pourquoi ils se disputent tes faveurs. » Elle rit. « Et puis, je n’aime pas la violence, et tu le sais. La seule vue du sang me retourne le cœur. S’ils doivent se battre, autant le faire à l’ancienne. Au fusil ! » Elle poussa un rire exubérant. « Allez messieurs. Réglez cette histoire une bonne fois pour toute à ma manière ! »

Amanda alla enrouler un bras autour de celui de Tony et d’un air amusée, elle lui chuchota :

« Si le lot gagnant ne vous emballes pas plus que cela, essayez au moins de me décrocher une peluche. Ce sera déjà ça de gagner. »

Laureen fronça les sourcils, énervée. Elle montra la barbe à papa de Tony et elle lui fit bien comprendre que si elle ne voulait pas que celle-ci finisse à la flotte, il devait tout faire pour remporter cette maudite victoire.
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 1:53

Comme dans la plupart des situations, les provocations de Tony font mouche, et Dougy ne peut se contenir plus longtemps, et voila qui volent au visage du blondinet, qui se dresse un peu plus sur ses pieds en étalant d’avantage son sourire que Douglas devait vraiment vouloir retirer de son visage… d’ailleurs les frères McPherson se redressèrent eux aussi, écartant doucement les bras et bombant le torse, Tony joueur et provoquant dû quand même avouer que trois gaillards de cette carrure viendraient vite à bout de lui, mais trop fier pour faire l’aveux à voix haute il continua son jeux, jusqu’à ce que la main de Douglas ne vienne se saisir de son col… et les provocations du Mafioso ne s’arrêterent pas.

Laureen s’interposant, Douglas ne pu mettre sa menace à exécution, quant à Tony, il profita de l’immunité pour garder une mimique triomphante de coq qui venait de remporter le concourt agricole.

- Si j’ai eut une vague idée de ce que tu es capable de faire pour elle.

Et même si les hostilité semble apaisées durant quelques secondes, c’est Tony qui revient à la charge en pressant son front contre celui de Doug, lui chuchotant quelque mot que seul les deux hommes peuvent entendre… ainsi que Laureen

- Quand les gens comme toi joues les caïds avec les gens comme moi, on les retrouve mort dans des bennes à ordures.


Et voila déjà le blondinet qui s’éloigne, son visage peint d’un nouveau sourire, Dougy sembla plus ou moins calmé suite à la menace, mais rapidement, il reprend du poil de la bête. Laureen et sa mère finissent par avoir une conversation qui laisse Tony pensif et presque bouche bée, presque choqué qu’une mère puisse mettre ainsi sa fille en jeu. Mais le respect qu’il devait à Amanda le força à rester muet.

Madame McGowan vint alors à lui en s’accrochant à son bras, lui lançant une nouvelle tirade qui le laisse sans voix, il secoue la tête, et jete un coup d’œil, presque outré vers Laureen, avant de poser son regard sur Dougy, qui avait déjà la carabine en main, joueur et trop sûr de lui.

- Le lot m’intéresse à un point que vous ne pouvez imaginer… mais je tâcherai de vous gagner la peluche…

Avec un petit sourire, le mafioso s’approche du comptoir et pose sa main sur la carabine déchargée, posant un billet pour que le forain lui donne les plombs, forain qui semblait se délecter du spectacle.

- Hey, blondinet, tu veux un fusil à bouchon ?

Amusé Tony ne lui accorde pas le moindre regard, trop occupé à se planter devant Laureen et a appuyer son nez contre le sien.

- Ouais avec un fusil à bouchon je serais moins tenter de te faire manger du plomb… bon allez je commence…

Après un baiser furtif volé à la belle brune, le blondinet se retourne, pointe et fait feu sur les ballons…
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 2:55

L’agitation fut importante autour du stand. Les amies d’Amanda et d’Isabella s’étaient rassemblées en spectatrice et piaillaient dans tous les sens, encourageant ouvertement Douglas. Les deux frères de celui-ci lui prodiguaient de précieux conseils de tire qui firent bien souvent mouche, tandis que la sœur dévisageait Laureen d’un air mauvais. A mesure que les deux adversaires tiraient, les ballons éclatèrent avec bruit, faisant parfois sursauter l’une ou l’autre bourgeoise un peu trop facilement impressionnable.

« Vous êtes un tireur hors paire Tony ! » s’extasia Amanda qui s’était appuyée contre le stand, très près de Tony qu’elle encourageait ouvertement malgré les regards féroces que lui lançait son amie Isabella. « Je comprends que Douglas vous jalouse. Vous avez absolument tout pour vous. La beauté. La fortune. Et certainement même la force. »

Amanda poussa un grand éclat de joie lorsque Tony dégomma un nouveau ballon. Les deux adversaires étaient au coude à coude. Si Tony maniait plutôt bien le fusil, Douglas n’était pas en reste. Il pratiquait beaucoup la classe avec son père. A quelques pas, Laureen observait la scène, grommellent derrière la barbe à papa d’un bleu ciel à chaque fois que sa mère se permettait de toucher l’épaule du mafioso ou son avant-bras. Astrid, la sœur de Douglas, une jeune femme du même age que Laureen et dont la beauté brune à coupée au couteau, profita que l’attention fut tournée vers les deux mâles pour avoir un petit aparté avec la jolie McGowan. Elle murmura, sournoise :

« Encore une fois, ta mère vole la vedette. Ce doit être fort frustrant de vivre dans l’ombre de cette femme. Nous savons toutes les deux Laureen ce qu’il va se passer. Il tombera sous son charme et une fois qu’elle l’aura éconduit, elle le poussera vers une femme qu’elle trouve digne d’intérêt. Tu devrais te contenter de Douglas. Il n’est peut-être pas parfait, mais il t’aime. » Elle indiqua Tony de la tête. « Ce type… il est bien trop bien pour toi. Ne vise pas trop haut McGowan. »

Laureen tenta de ne pas s’emporter. Elle respira un bon coup par le nez, ses narines se pinçant, puis elle lui demanda :

« Et j’imagine que c’est une femme dans ton genre qu’il lui faut ? Le style à aimer passer sous une équipe de rugbymans. »

Astrid fit un large sourire.

« Effectivement. Il est vif et puissant. Cela se voit dans sa façon d'agir. Il lui faut une femme qui sache apaiser sa fureur et encaisser sa fougue. »

Elle vola un peu de barbe à papa et la dégusta en narguant Laureen. Elle ajouta, mauvaise à souhait :

« Tu sais très bien que j’ai toujours eue ce que je voulais. Tous tes mecs ont toujours fini entre mes cuisses. Celui-là ne fera pas exception à la règle. »

Le rire puissant et cristallin d’Amanda attira l’attention des deux jeunes femmes. La mère de Laureen sautait sur place en applaudissant. Elle s’écria :

« Oh bravo Anthony ! Bravo ! Allez-y ! Oui, continuez ainsi ! Gagnez-moi cette adorable peluche ! Pour moi ! Oh oui la rose avec le ruban ! Elle est trop mignonne. »

Visiblement, la mère McGowan en avait complètement oubliée l’enjeu officiel, c’est-à-dire Laureen… ce que n’avait pas pourtant oublié Douglas qui dit à Tony entre deux tires, le regard assassin plongé dans le sien :

« Avant la fin de cette soirée, tu me suppliera à genoux de te pardonner ta grande gueule, blondinet. T’as peut-être des relations dans ton petit milieu de bouffeur de spaghetti, mais j’en ai aussi de mon côté. Et à Los Angeles, les McPherson, on s’écrase devant eux. C’est la dernière fois que tu poses tes sales pattes sur ma copine. »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 3:20

Tony qui se pensait hautement supérieur à Douglas au niveau du tir à la carabine fut surpris de tomber sur un adversaire aussi adroit, qu’il fasse du ball-trap ou qu’il aille à la chasse, on ne pouvait pas retirer à McPherson qu’il mauvais tireur. Au coude à coude, les deux hommes restent à égalité, du début à la fin, et lorsque l’un rate, l’autre manque au tour suivant, chaque tirs n’est que parties remise, et le gérant du stand est plus qu’heureux de constater que les parties se multiplient.

Concentré, McPherson réussit une belle série de tir, et fier de lui, il laisse Tony faire. Amanda n’aidant pas, le blondinet a un mal fou à réussir à aligner son tir, mais au grand dam de Dougy, les tirs dépassent même son score, rageur, il lance au Sicilien un regard courroucé, mais trop occupé à lorgner vers Laureen, Tony ne remarque rien, Madame McGowan, quant à elle, se fait de plus en plus collante, Tony a bien du mal à s’écarter discrètement, surtout qu’à moins d’un mètre, c’est Dougy qui attend…

- Madame, si vous me touchez le bras comme ça, je vais perdre la mir et rater la cible… sans compter que si ça arrive, vous n’aurez pas la peluche avec le ruban.


Pas le temps d’en dire plus, Douglas, dans toute sa splendeur vint lui glisser quelques mots, agressif et menaçant. Si bien que le dernier tir de Tony manque totalement sa cible. Reposant la carabine le jeune homme soupire doucement et enfonce ses mains dans ses poches pour sortir un nouveau billet, ils sont encore à égalité… quoique cette fois, Tony a un tout autre envie. Plus bas, pour que seul l’interessé entende, le blondinet souffle quelques mots pour répondre à la menace.

- Avec tout ce que t’as grande gueule débite comme connerie, tu m’excuseras mais j’suis en droit de penser que ta famille, à part vivre dans la jet set, elle fait rien d’autre… tes frangins savent lire au fait ?


Ricanant, Tony repose la main sur la carabine, et engage un plomb, sifflotant en gardant un œil sur son adversaire, bien trop à cran pour être laissé sans surveillance, provocant certes, mais loin d’être bête…

- La ferme le rital, et admire, vois comment j’vais reprendre ma copine en cinq tirs.

Un nouveau rire de la part du blondinet

- Manqué… encore manqué plus que deux …t’as un don vraiment…

- La ferme

- Oh presque réussis vraiment quelle star du tir tu nous fais

- J’t’ai dis de la boucler, la blondasse !

- Et encore loupé…


Cette fois c’est trop, Douglas, les oreilles rouges et le visage déformé par la colère frappe le comptoir à l’aide de sa paume de main, hésitant même à pointer l’arme encore fumante sur Tony.

- Ben si t’es aussi douer pour mettre les gens à genoux que pour le tire à la carabine… ça va pas aller bien loin.

Détendu, le blondinet pointe son arme, et fait mouche sans même prendre la peine de bien ajuster le tir, un sourire radieux, il repose l’arme, tente de faire abstraction des paroles d’Amanda, des insultes de Douglas qui devait préparer un mauvais coup, et se tourne vers Laureen, levant deux doigt en V, signe de victoire, ajoutant à ça un clin d’œil, et un commentaire désobligeant comme il en avait l’habitude.

- Affronter une famille de perdant de toute manière c’est pas bien compliqué, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 15:44

Laureen était très fière de Tony. Malgré l’adversité, il ne fléchissait pas. Il restait également à lui-même et à ses convictions. Peu importe que tout le monde ici le déteste. Peu importe qu’il se ramasse encore des coups. Tony restait Tony. Il ne jouait pas les couards. Et même si Laureen n’aimait pas qu’on attise le feu inutilement, c’était ainsi qu’elle aimait son mafioso ; arrogant, prétentieux et prêt à en découdre avec quiconque lui chercherait des noises. La jolie brune lui offrit un sourire confiant et profondément sincère lorsqu’il s’adressa à elle. Elle dit, débordante d’amour, un amour qui fit grogner Douglas :

« Met leur une branlée monumentale mon amour. »

Amanda s’offusqua, tapant l’épaule de Tony en regardant sa fille. Elle s’écria :

« Laureen ! Est-ce là des mots à dire ? »

Sur le même ton faussement offusqué, la jeune femme répliqua :

« Oui maman, oui ! »

Concentré à nouveau, Tony tira sur les ballons un à un, les faisant exploser avec bruit. A mesure qu’il les dégommait, le visage de Douglas se déforma de colère. A côté de Tony, Amanda continuait de sauter de joie, totalement admirative face à la façon très guerrière qu’avait le mafioso de tirer. Laureen se mordillait l’intérieur de la joue afin de ne pas éclater de rage. Elle détestait lorsque sa mère agissait ainsi. Faire ami/ami avec les copains de sa fille était quelque chose qu’Amanda faisait toujours. On aurait dit qu’elle se faisait un devoir d’entrer en compétition avec sa fille. Qu’essayait-elle de prouver ? Qu’elle pouvait toujours faire tourner les têtes à son âge ? C’était pathétique !

Lorsque le dernier ballon fut éclaté, Amanda applaudit, suivie par ses amies. Tony venait de remporter la victoire. La mère McGowan semblait comme hystérique, attendant que le vendeur lui offre le gros nounours rose à ruban. Pendant ce temps, Douglas insulta copieusement Tony, le traitant de sale tricheur. Laureen se précipita entre eux avant qu’ils n’en viennent aux mains… ce que Douglas avait visiblement l’intention de faire au vue du poing qu’il venait de lever. Collée face à son petit ami, Laureen dit à Douglas qu’elle repoussa de son coude :

« Tu as perdu. Alors laisse-nous tranquille. »

« Oh crois-moi ma jolie, j’en ai pas fini avec ton petit blondinet. Il va regretter amèrement de s’être frotter aux McPherson. »

Laureen secoua la tête, navrée.

« Je t’aime beaucoup Douglas, mais évites d’être sur sa route. Crois-moi, tu ne rivalises pas face aux Lorenzetti. »

Douglas fixa Tony avec la haine la plus noire dans le regard, puis finalement il se détourna de lui, non sans lui avoir avant offert un joli geste du pouce mimant une gorge tranchée. Laureen se tourna vers son petit ami, puis elle vint lui capturer les lèvres dans un petit baiser timide. Elle murmura :

« Merci de m’avoir gagnée cow-boy. » Elle croisa le regard d’Astrid, ce qui éveilla en elle un désir de provocation. Laureen se mit à embrasser langoureusement Tony, capturant sa langue qu’elle suçota alors que ses lèvres lui dévoraient avec passion la bouche. « Ce soir, je te ferais l’amour encore, et encore, et encore jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter. » dit-elle de sorte à être entendue par la sœur de Douglas.

Cette dernière toisa la fleuriste, puis elle s’en alla avec sa mère et ses trois frères. Les McPhersons et leur cour s’enfoncèrent dans la foule pour disparaître derrière un petit chapiteau rouge et blanc. Un large sourire lui fendant le visage jusqu’aux oreilles, Amanda dit, rompant le petit moment intime que vivaient Tony et Laureen :

« Anthony, vous êtes extraordinaire ! Mais où avez-vous donc appris à tirer de la sorte ? J’en reste sans voix ! Vraiment ! Ca m’étonne que Laureen ait réussie à capturer dans ses filets un homme tel que vous ! » Elle noua son bras à celui de Tony et elle l’attira avec elle dans sa marche, laissant sa fille en plan. « Vous n’êtes pas inscrit à notre club n’est-ce pas ? Vous n’avez jamais songé à devenir membre ? Nous aurions bien besoin d’un homme tel que vous pour remettre de temps en temps à leur place les McPherson. J’aime beaucoup Isabella, mais ses enfants se prennent pour les rois du monde et j’ai du mal avec cela. Un beau rebelle dans votre genre ne serait pas de trop. Vous seriez un peu notre Robin des bois à toutes. »

Marchant à côté de Tony, Laureen lui donna sa barbe à papa bleu. Elle haussa les épaules d’un air lasse en mangeant sa pomme d’amour. Mieux valait qu’elle ait la bouche pleine, si non, elle n’était pas certaine de se contenir. Elle risquait de dire des choses qu’elle allait aussitôt regretter.

« Vous avez quoi ? Samedi, vous venez jouer avec nous au tennis. J’insiste. Laureen fera équipe avec son père. Vous verrez, même les yeux bandés nous arriverons à les battre ! »

Laureen avala de travers.

« To… Anthony à beaucoup de travail maman. Il n’a pas forcément le temps de venir jouer avec toi. »

« Haaan, Laureen. Cesses donc de faire ta mauvaise tête. Pour une fois que tu ne nous ramènes pas un gueux, laisse nous en profiter tant qu’il est là. Nous savons toutes les deux qu’il ne s’éternisera pas. » Elle rit et regarda Tony. « Laureen n’est pas une experte en relation longue. Je ne sais pas trop ce qui cloche chez ma fille, mais c’est ainsi. Les hommes finissent tous par la fuir un jour ou l’autre. » Elle haussa les épaules. « Bref, vous serez de la partie samedi mon bon Anthony ? Nous pouvons compter sur vous ? »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyJeu 3 Sep - 16:35

Un regard en coin de trop, et déjà Douglas est incapable de se retenir, s’approchant de Tony et brandissant le poing, paré à relancer les hostilités. Ravi de la réaction du jeune homme, le blondinet tend presque le visage afin de l’inviter à frapper, il ne porterai pas le premier coup, ça c’était certain, mais c’est avec une petite impatience qu’il souhaitait en découdre une bonne fois pour toute. L’intervention de Laureen calme le jeu, et alors qu’elle s’adresse à McPherson, le blondinet en profite pour se parer d’un nouveau sourire.

Le geste de McPherson n’amuse pas le mafioso, qui doit se retenir d’aller se jeter sur McPherson, ses yeux lancent des éclairs, mais il ne bouge pas, répondant au signe de la gorge tranchée en pointant deux doigt vers McPherson, comme s’il s’agissait d’un revolver.

Pas le temps d’en dire d’avantage, déjà il a le droit a un baiser des plus agréable, quant aux paroles elles le laissent sans voix, et lorsqu’il croise le regard de Laureen, son visage n’est qu’interrogation et surprise. Il hausse les épaules, et s’apprête à lui faire par de son question, mais déjà un bras s’enroule autour du sien, et il se retrouve entrainé un peu plus loin… par Amanda.

Son club ? Tony secoua la tête et lança un regard presque terrifié vers la fleuriste, grimaçant même légèrement a mesure qu’elle l’entrainait dans sa marche. Il fut bien forcé de la suivre, et parvint à reprendre une attitude normale, répondant à ses paroles par un charmant sourire tellement forcé que s’en était choquant.

- Vous savez, je suis pas nécessairement forcé de faire partie de votre… club… pour remettre Doug à sa place… Mais l’invitation me flatte, vraiment… quant au tire je ne sais pas, je crois qu’il s’agissait de… la chance du débutant glisse-t-il avec un petit regard en coin vers Laureen, chez qui il cherche un soutient, monsieur étant plutôt dérouté par la conduite de Madame McGowan.

Et voila déjà qu’il se retrouve invité au tennis, et alors que Laureen glissait qu’il avait beaucoup de travail, le blondinet fut prit entre deux feu, Laureen ne devait pas aimer l’idée, mais décevoir Amanda, c’était tout aussi ennuyeux.

La dernière tirade de la mère de la fleuriste le fait prendre sa décision, Tony s’arrête d’ailleurs net, et dégage son bras de l’étreinte d’Amanda, se mordillant doucement la lèvre en cherchant ses mots.

- Je crois que… vous devriez avoir un peu plus de respect pour Laureen… ça fait moins d’une heure que je vous connais, et je n’ai entendu que des critiques à son égard, vous devriez inversé les rôles… je trouverai ça vraiment blessant à sa place, et personnellement, ça me gêne vraiment d’avoir à entendre tout ça.

Avec un petit sourire désolé, il vient simplement attraper la main de Laureen, jetant un coup d’œil vers sa barbe à papa bleue, comme si elle allait lui donnait une solution. Son sourire débile revient, et il plante son regard dans celui d’Amanda, serrant un peu plus fort que prévu les doigts de Laureen.

- Mais si vous y tenez vraiment, je veux bien jouer au tennis… en faisant équipe avec votre fille
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyVen 4 Sep - 4:31

Amanda resta quelques secondes bouche bée devant les propos tenus par Tony. Elle le fixa de ses grands yeux noisette, décontenancée. Personne jusqu’alors n’avait jamais osée la remettre aussi ouvertement à sa place, à part peut-être son mari bien entendu qui lorsque la coupe était pleine, haussait le ton. La mère de Laureen fixa d’un œil courroucé le jeune mafioso. Visiblement vexée, elle feignit cependant à merveille de n’avoir pas remarquer cet affront. Amanda n’aimait pas perdre la face devant qui que ce soit, et surtout pas devant l’un des prétendants de sa fille. Hautaine, elle se contenta d’un petit pincement de lèvres amer, puis elle se détourna et dit comme si de rien n’était :

« Bien, alors c’est réglé. Je compte sur vous samedi matin, Anthony. Vous ferez équipe avec Laureen. » Elle se tourna vers sa fille. « Ce n’est pas tout cela, mais… je vais vous laissez entre tourtereaux. Rejoignez-nous donc tout à l’heure sous le grand chapiteau pour le bal, après le feu d’artifice pourquoi pas. Ton père devrait être là. S’il tient parole… mais rien n’est moins sûr. »

Toujours abasourdie par ce que venait de faire Tony, Laureen ne trouva rien d’autre à balbutier en réponse à sa mère qu’un : « très bien, à tout à l’heure. »

Après une accolade assez raide échangée avec sa fille, Amanda s’en alla, son gros nounours rose sous le bras. Laureen la regarda s’éloigner en mordant dans sa pomme d’amour, ses lèvres rouges de sucre. Elle murmura, le regard toujours posé sur le chapeau qui semblait planer au-dessus de la foule :

« Tu viens de la vexer… elle aussi. »
Elle sourit, contente en définitive. « Tu n’es plus à une maladresse près j’imagine. Tu aimes ça je parie te mettre tous les gens qui font ma vie à dos. Tu as envie d’être le seul que j’aime, n’est-ce pas ? J’ai remarqué ton petit manège. »

La jeune femme emmena Tony à travers la foule, le tirant par la main. Avec lui, elle rejoignit le rebord du ponton. Elle s’appuya contre la balustrade et regarda quelques secondes l’écume des vagues en dessous de la jetée. Elle dit sur le ton de la confidence :

« Tu n’étais pas obligé de lui dire cela tu sais. Ma mère a toujours trouvée à redire sur sa fille. J’ai l’habitude de l’entendre me critiquer à longueur de journée et crois-moi, cela fait un bail que j’ai arrêtée d’essayer de lui plaire. Elle n’est jamais satisfaite et ne le sera jamais. Mais je te remercie d’avoir prit ainsi ma défense. Ils sont très rares les hommes qui osent lui tenir tête. »

Laureen soupira, le vent du large soufflant dans ses longs cheveux bruns.

« J’ai un peu honte de te montrer cette facette de ma vie. J’ai été élevée au milieu de requins, de pimbêches et de petits gosses de riches qui se prennent pour les rois du monde. Je remercie le ciel de n’être pas du tout comme eux… ou du moins en partie. A part mon père, il n’y a que ma grand-mère qui relève un peu le niveau dans ma famille. C’est à cause d’elle que j’aime autant les fleurs d’ailleurs. Quand j’allais lui rendre visite lorsque j’étais petite, je l’aidais à entretenir ses rosiers. Ma mère détestait ça car je revenais toujours avec ma robe couverte de boue. Ma grand-mère fut la seule à accepter d’embler mon choix de carrière. C’est elle qui à convaincue mon père de me laisser faire… si non j’étais bonne pour être avocate… ou dentiste. » Elle sourit amoureusement. « Si je te raconte cela, c’est pour que tu saches à ton tour où tu mets les pieds. Ils ne sont peut-être pas armés jusqu’aux dents autour de moi, mais ils peuvent faire très mal à leur manière. Tu ne vas pas pouvoir toujours user de tes poings. Même si j’avoue que ça te donne un petit côté sexy/viril qui m’émoustille assez. »

La jeune femme minauda doucement en se rapprochant de Tony afin de lui voler un petit baiser sucré.

« Cette barbe à papa est à ton goût ? »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyVen 4 Sep - 15:04

Inutile que Laureen le lui confirme, Tony avait bien compris que Madame McGowan était vexée, peut-être avait-il eut tord ? Peut-être pas. Lui en tout cas, était certain d’avoir prit la bonne décision, espérant que l’avis soit partagé. Les paroles de la fleuriste le font doucement sourire et il la remercie d’un clin d’œil, suivant du regard le chapeau d’Amanda. Il eut un petit sourire, se disant qu’elle n’avait pas tord, tout les gens de l’entourage proche de Laureen devaient avoir pas mal d’apriori le concernant, quoiqu’il était certain d’avoir grimpé quelques échelons dans l’estime du père de la jolie brune.

- Obligé ou pas, je l’ai fais, pour moi c’était vraiment utile, même si venant de moi ça a pas dû lui faire le plus grand bien, j’ai du mal avec les gens dans ce genre, vraiment, autant je suis loin d’être contre un petit commentaire désobligeant de temps en temps, ça aurait presque pu m’amuser, mais là, je trouvais vraiment qu’elle allait trop loin… pis avoue que ça t’as surpris de me voir prendre ta défense comme ça

Avec un large sourire, il détourne le regard de la foule et portent ses yeux azurs sur la fleuriste, qui lui explique rapidement ce qu’il en est d’elle et de sa famille, il en eut un petit sourire, trouvant plutôt amusant le fait que Laureen soit si différente des gens du milieu dans lequel elle avait passé son enfance.

Toujours souriant, il la laisse se blottir contre lui, et profite du baiser à la pomme d’amour, avec une petite envie de reviens-y qu’il doit réprimer, un peu de tenue !

- Maitre McGowan… Docteur McGowan, chirurgien dentiste… assez drôle à imaginer en fait… mais j’te préfère comme ça, fleuriste c’est pas aussi bien vu sur un CV, mais je trouve ça mieux quand même… en plus j’ai peur des dentistes…


Plus sérieusement, il hausse les épaules et prend un air pensif, avant d’hocher brièvement la tête, et de lancer quelques mots de plus.

- Je comprend en tout cas, j’essayerai de faire preuve d’un peu plus de tact à l’avenir… et d’éviter de vexer ta maman aussi… mais avoue qu’elle est quand même difficile à supporter…

Enfin, il se concentre sur la fameuse barbe à papa bleue, qu’il regarde en bavant presque, il faut dire qu’il l’avait désirée celle la ! Ni une ni deux, il arrache un bon gros morceau et se l’enfonce dans la bouche avec un petit soupire de plaisir, fermant même les yeux comme s’il s’agissait d’un repas presque divin.

- Roh tu peux pas t’imaginer à quel point j’aime en fait… surtout les bleues, sérieux !

Ne laissant pas le choix à Laureen, il lui enfourne un morceau dans le bec, histoire de partager son « bonheur » gustatif avec elle. Avec un petit sourire et un clin d’œil, déstinés à lui faire approuver le fait que la barbe à papa bleue était sans doute la meilleures des sucreries inventées, il se tourne vers la foule, et pointe le chapiteau d’un signe de tête.

- On va le voir ce fameux feu d’artifice ?

Fronçant les sourcils, il ajoute quelque mots de plus, pensif et en plein dilemme:

- Quoique j’sens que les McPherson y seront aussi… et vu que Dougy prépare sans doute un truc, je crois que ça serait dommage de lui faire faux bond! Dis, vu que j’ai déjà fais quelques gaffes aujourd’hui, on peut toujours y aller, j’suis pas à une connerie prêt hein ? En plus t’auras le droit a une autre pomme d’amour !
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 9 Sep - 3:05

- Obligé ou pas, je l’ai fais, pour moi c’était vraiment utile, même si venant de moi ça a pas dû lui faire le plus grand bien, j’ai du mal avec les gens dans ce genre, vraiment, autant je suis loin d’être contre un petit commentaire désobligeant de temps en temps, ça aurait presque pu m’amuser, mais là, je trouvais vraiment qu’elle allait trop loin… pis avoue que ça t’as surpris de me voir prendre ta défense comme ça

Effectivement, Laureen fut très agréablement surprise de voir Tony prendre ainsi si ouvertement sa défense, lui qui appréciait pourtant tant la taquiner et la faire sortir de ses gonds. La jeune femme s’était toujours imaginé Tony plus enclin à la critiquer en suivant la lancée de sa mère… et pourtant ce ne fut pas le cas. Son petit ami avait remis Amanda à sa place et dans le fond, même si Laureen s’en défendait, elle avait fortement appréciée ce spectacle !

« J’avoue que j’aime toujours beaucoup lorsque tu joues au héros et que tu prends soin de moi. »

Blottie tout contre Tony, Laureen regarda le couché du soleil. Celui-ci teintait l’océan en de belles lueurs orangées. La jeune femme savourait cet instant de tendresse. Pour rien au monde, elle n’aurait voulu rompre ce moment. Pourtant, Tony lui dit :

- Je comprend en tout cas, j’essayerai de faire preuve d’un peu plus de tact à l’avenir… et d’éviter de vexer ta maman aussi… mais avoue qu’elle est quand même difficile à supporter…

Laureen sourit, compréhensive. Elle lui dit :

« C’est ma mère Tony. Elle est ainsi. J’ai arrêtée depuis longtemps de me prendre la tête. Je la laisse me critiquer sans réellement l’écouter. Dans le fond, je pense qu’elle m’aime quand même… si non elle ne s’évertuerait pas à me rendre moins médiocre que je ne le suis. »

Comme pour rendre à la conversation un côté plus joyeux, Tony se mit à savourer sa barbe à papa bleu comme un grand gamin. Il affichait sur son visage un air béat, comme s’il dégustait un met délicieux. Sournoisement, il fourra un morceau de sucre dans la bouche de la jolie brune qui s’en régala à son tour, un large sourire complice sur ses lèvres rosées.

- Roh tu peux pas t’imaginer à quel point j’aime en fait… surtout les bleues, sérieux !

« Maintenant je sais quoi t’offrir pour ton anniversaire. Une machine à barbe à papa et des sacs de sucre bleu. »

Laureen regarda son compagnon se tourner vers la foule et indiquer le chapiteau en lui parlant. Non, le feu d’artifice n’était pas pour tout de suite. Il devrait attendre avant d’aller enquiquiner Douglas et sa petite bande. Si Laureen n’aimait pas trop attiser les tentions, elle devait avouer qu’elle aimait beaucoup lorsque Tony jouait au mauvais garçon. La vie était bien plus palpitante en sa compagnie qu’en la compagnie d’un type propre sur lui comme l’était le dernier des McPherson. Elle dit après lui avoir volé un doux baiser du bout des lèvres :

« Ce n’est pas pour tout de suite le feu d’artifice. Tu devras un peu attendre avant d’aller mettre les pieds dans le plat. Nous avons environ une heure à tuer. »

Elle lui prit la main et ensemble, ils flânèrent le long de la jetée, savourant le plaisir d’être simplement l’un avec l’autre. La belle brune emmena Tony voir un petit spectacle de marionnettes, ainsi que quelques bijoux artisanaux. Grâce à son joli sourire, elle réussit à se faire offrir des boucles d’oreilles et une bague. Laureen était contente que Tony feigne trouver de l’intérêt à tout ceci. Ce n’était pas son univers. Ce n’était pas ce qui devait le passionner le plus dans la vie et pourtant, il l’accompagnait et modérait ses critiques. Elle apprécia beaucoup cela.

Lorsque vint le moment du feu d’artifice, les tourtereaux trouvèrent une petite place tranquille. Blottie tout contre Tony, Laureen regarda les gerbes de couleurs, caressant les avant-bras du beau mafioso que celui-ci avait enroulés autour de sa taille. Chaque fois que une fusée explosait, la foule lâchait un « oooooooh » admiratif. Laureen frissonna légèrement sous la brise. Il faisait légèrement plus frais ce soir. Heureusement, la chaleur du corps de Tony la réchauffait d’une certaine manière.

Après le final du feu d’artifice, la foule se déplaça vers le chapiteau et ses alentours, là où la fête allait débuter. Elle dit avec un petit sourire en coin :

« J’imagine que ton envie d’en découdre avec les McPherson ne t’es pas passé ? Si tu pouvais éviter de te battre, je t’en serais reconnaissante. En plus… évite de te mettre mon père à dos. Ce n’est peut-être pas quelqu’un de dangereux, mais c'est mon père et je l’aime. J’apprécierais beaucoup que mon petit ami et mon père s’entendent. » Elle le regarda de ses grands yeux pétillants. « Tu peux faire ça pour moi ? »
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMer 9 Sep - 15:02

L’heure qu’ils passent défile à une vitesse incroyable, Tony qui n’était pas tellement fan de ce genre de fête admit que ce n’était pas si mal parfois, et c’est sans trop rechigner qu’il accompagna Laureen dans diverses activités, il y eut bien quelques commentaires désobligeant, mais dans l’ensemble, il se tint à carreau. Les marionnettes, les bijoux, et quelques autres stands défilèrent, et finalement, les yeux de tous furent portés vers le ciel, le feu d’artifice venait de commencer.

Et il fallait dire que la ville avait mit le paquet, collé contre Laureen, les bras enroulé autour de sa taille, le blondinet scruta les cieux, presque fasciné, qui n’aimait pas les feux d’artifices. Entre une belle rouge et une petite bleue, des étincelles, et le grand final qui pointe le bout de son nez, dans un mélange de toute les couleurs, des les fusées claquent de tout les cotés, puis tout redevient calme, quelques secondes du moins, déjà les gens applaudissent, puis se dirigent vers le chapiteau, ou l’on peut déjà entendre de la musique, et voir au loin quelques couples entrain de danser. Tony en aurait presque oublié pourquoi il souhaitait tant aller là bas, et c’est Laureen qui lui remit les idées au clair.

Avec un petit sourire, il hoche brièvement la tête, écoutant ses paroles avec attention, il ne pouvait cependant pas promettre qu’il n’y aurait pas de bagarres, se sachant provocant, et connaissant la facilité avec laquelle Douglas sortait de ses gonds, toutefois, il lui fit clairement comprendre qu’il ne porterait pas le premier coup, sans compter qu’il n’avait lui non plus pas envie de déplaire au père de Laureen. D’ailleurs il fut un peu plus nerveux en comprenant que le grand médecin serait là.

- Si ça peut te rassurer, il n’y a que Douglas qui va me haïr, sa famille aussi un peu, mais je tâcherai de pas dégringoler dans l’estime de ton père… mais je tiens à garder le titre de Caïd hein !

Avec un petit clin d’œil il lui fait comprendre qu’effectivement, il fera attention à ne pas dépasser les bornes, mieux valait passer pour le gentil dans cette histoire.

C’est donc ainsi qu’ils se dirigent vers la chapiteau, et si la fraicheur de la nuit faisait frissonner les gens, plus on se rapprochait du chapiteau, plus il faisait chaud, l’endroit était en effet bondés de monde, les vendeur de marrons chauds beuglaient leur prix, la cuisson des gaufres, crêpes et autres beignets faisaient planer une odeur délicieux de sucre chaud, faisant gargouiller bien des estomacs.

Finalement, après s’être faufilé dans la foule, Laureen et Tony parvinrent sous le chapiteau, dans un coin, une partie buvette, des tables et chaises sur les bords, et une scène à l’autre bout, devant laquelle s’étendait un grand espace vide, ou les gens se dirigeraient plus tard pour danser. Sur la scène un groupe branchait les guitare, et vérifiait les amplis.

- Bon, nous y voila, et parmi les premiers arrivés en plus, merci aux vendeurs qui ont retardés tout le monde pour nous permettre d’arriver sans être comprimés comme des sardines…

Avec un petit sourire, le jeune homme enfonce alors ses mains dans ses poches, et sonde la foule de ses yeux azurés, cherchant à y retrouver un visage qu’il connaît, Dougy ne devrait pas se faire attendre, et le blondinet était sûr d’une chose, McPherson allait faire quelque chose, c’était chose certaine, on ne feint pas un égorgement pour rien dans ce genre de situation après tout.

- Tu pense qu’on va devoir les attendre longtemps ? A moins qu’on attende au mauvais endroit, et qu’ils soient hors du chapiteau.
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMar 15 Déc - 8:46

    Un instant, Laureen scruta les alentours à la recherche de sa mère. Avec cette foule qui ne cessait d’arriver et d’investir les lieux, il n’était pas facile de retrouver qui que ce soit. Elle ne trouva pour l’instant que quelques membres du Sunset Beach club, amassés autour de table aux nappes blanches. Là-bas, une femme d’un certain âge et doté d’un embonpoint certain roula les yeux lorsqu’elle aperçue la fille McGowan en compagnie du type qui avait osé semer le trouble à la soirée caritative lutant contre le cancer. Laureen perçue ce léger froncement de sourcils, ainsi que son petit chuchotement qu’elle lança aux autres femmes qui l’accompagnaient. Celles-ci fixèrent aussitôt Tony avec mépris quelques secondes, puis elles gloussèrent derrière leurs verres de martini.

    « Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée d’y aller. » murmura Laureen qui sentait peser sur elle quelques moqueries et quelques quolibets. « Je préfère qu’on rentre, Tony. »

    Alors qu’elle se détournait de la fête sans demander l’avis de son petit ami, quelqu’un se glissa dans son dos et l’attrapa par la taille. Laureen sursauta, surprise. Un baiser fut déposé sur son épaule, puis elle entendit une voix lui dire :

    « Eh beauté, tu ne t’en vas pas déjà j’espère ? Je n’ai même pas eut le temps d’enflammer la piste de danse en ta compagnie ! »

    L’homme qui venait de l’accoster était l’associer de son père. C’était quelqu’un que Laureen évitait le plus possible. Son côté Don Juan l’insupportait, tout comme la manière qu’il avait de lui tourner autour et de l’appeler « beauté ». La cinquantaine entamée depuis une poignée d’années, les cheveux poivre et sel, la peau halée par les UV et la carrure assez large, Ricardo Castillo était la caricature même du célibataire fortuné sévissant dans les beaux quartiers de L.A.

    « Je me suis faite très mal à la cheville il y a quelque jour… mon père - ton associer - ton ami - l’homme sans qui tu ne serais rien - m’a conseillé de ne pas faire trop d’effort. Alors, ce soir, je ne danse pas ! » lâcha rapidement Laureen en s’écartant. « Tu ne connais pas Tony ? Mon petit ami ? Tony, je te présente Ricardo Castillo, l’associer de mon père. »

    Avec un petit regard profond voulant dire : « débarrasses-nous en par tous les moyens possibles ou je le tue moi-même ! », Laureen se colla à Tony, passant un bras autour de la taille de ce dernier. Elle se serra quelques secondes à son corps ce qui fit légèrement grimacer Ricardo. Pendant un instant, les deux hommes se lancèrent des politesses d’usages, puis le chirurgien profita du passa près d’eux d’une femme du club pour se libérer. Laureen poussa un petit soupir. Elle regarda ensuite dans la foule. Si Ricardo était là, son père ne devait pas être bien loin. La jeune femme aperçu ce dernier accoudé à la buvette, un verre de vin rouge en main. Il parlait sans doute affaire avec des gros bonnets de L.A.

    « Mon père est là... et il m'a vue ! » Laureen indiqua la direction d’un mouvement de tête. Elle profita du moment d’accalmie qui leur restait pour embrasser le beau blond. Elle dit tout en lui croyant les lèvres des siennes. « J’ai été très heureuse d’être ta petite amie durant ces dernières semaines ! »

    Laureen lui sourit, puis les doigts enlacés au sien, elle marcha à travers la foule vers son père. Dès qu’il l’aperçu, le docteur réajusta sa veste, puis il accueillit sa fille dans ses bras pour une accolade chaleureuse. Il regarda les trois hommes d’un certain âge qui l’accompagnait et dit avec une fierté toute apparente :

    « Je pense que vous ne connaissez pas encore ma fille. Laureen, je te présente Rodrigue Borrassa, Robert Williams et Sergei Stefanovitch. Messieurs, voici ma fille. »

    Pendant que Laureen serrait poliment les mains et lançait deux trois politesses d’usage, le regard du talentueux chirurgien se posa sur Tony. Poliment, il serra la main de celui-ci et dit :

    « Tiens, le Caïd dont ma femme se plains. Je ne vous pensais pas friand de ce genre d’événement. » Le père de Laureen s’adressa aux trois hommes. « Je vous présente monsieur Lorenzetti, une connaissance avec qui ma fille aime passer son temps apparemment. »

    A l’annonce du nom de famille de Tony, le dénommé Sergei Stefanovitch fit une légère grimace que personne ne sembla remarquer.
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMar 15 Déc - 18:03

C’est avec une seule et unique idée en tête que le blondinet, au bras de Laureen, traverse la foule, un petit air ravi planté sur le visage, sourire provocants, les yeux légèrement plissés par cette habituelle malice qui faisait le personnage, il cherche simplement Douglas. Malheureusement, le surplus de monde rend la tâche délicate. Etant trop concentré sur ses investigation, le jeune homme ne voit pas l’inconnu se saisir de la taille de Laureen, qui s’arrête alors que lui continue, leurs bras font alors elastique, Tony s’éloigne, ralentit, et revient comme une fusée auprès de la jolie brune, arquant un sourcil devant ce type. Il se racle un peu la gorge, pour signaler sa présence, ouvre la bouche pour lancer un commentaire, désobligeant ça va de soit, mais déjà l’ancien file au bras d’une autre femme . Un soupire léger perce les lèvres du mafieux, qui hoche légèrement la tête de droite à gauche et laisse une sourire un peu plus large s’étirer sur son visage.

- Si j’avais su que t’avais autant succès même avec les vieux j’aurais fait venir des hommes de mains pour dégager un périmètre de sécurité autour de toi.

Un petit rire accompagne alors ses paroles, rire qui s’étouffe rapidement lorsque dans la foule, suivant le regard de Laureen, il aperçoit le père de la fleuriste, son sourire, provoquant, moqueur et prétention se dissipe rapidement, pour un sourire plus poli et posé, Monsieur McGowan faisant partie des rares personnes qui avaient le droit à un respect des plus profond de la part du blondinet.

- Tu penses pas que ça craint si encore une fois on s’met sur la tronche avec Douglas ? Deux fois, j’vais passer de Caïd à un truc un peu plus méchant non ?

Son sourire revient toutefois à la charge, et c’est en compagnie de Laureen qu’il se dirige vers le père de cette dernière. Arrivés là, Tony reste légèrement à distance, le temps que Laureen soit fièrement présenté aux personnages présent, personnages sur qui Tony ne pose pas le moindre regard, se contentant de regarder le père, et la fille avec un petit sourire.

Sourire qui s’élargit lorsque les présentations dévient sur lui, il écarte très légèrement les bras, et fait un petit pas pour se mettre à la hauteur de Laureen, hochant brièvement la tête, poliment, et comme le veux la coutume … et ben il se sent obligé d’ouvrir sa gueule…

- Il faut dire que je comprend pourquoi elle passe beaucoup de son temps avec moi

Il roule les yeux vers le ciel et prend un air prétentieux à souhait, affiché uniquement par humour, reprenant son sérieux à une vitesse presque affolante, serrant la pince d’abord au père de Laureen, puis aux autres. Son sourire fièrement planté sur son visage se fige toutefois, et petit à petit se fane alors que sa main serre celle de Sergei.

- On ne s’est pas déjà vu quelque part ?

C’est tout ce que trouve le blondinet à dire alors que leurs regards restent braqués l’un dans l’autre. Non, Tony ne savait pas exactement à qui il avait à faire, mais son visage lui était familier, et une chose était certaine, ce n’est pas à la soirée pour le cancer qu’il l’avait vu. Il se recule finalement d’un pas, revenant auprès de Laureen, sa main cherchant la sienne et la serre alors une tantinet plus fort que d’habitude, ajoutant à cela un petit coup de coude, signe qu’il avait plus ou moins envie de s’éloigner.

- On sera pas long rajoute-t-il à l’adresse du petit groupe, tirant sur la main de la fleuriste pour l’éloigner et se mettre suffisamment à distance d’eux.

- C’est qui ce type ?
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMar 15 Déc - 18:45

- Il faut dire que je comprends pourquoi elle passe beaucoup de son temps avec moi

Face à la boutade que lança Tony, William ne cilla pas. Toujours égale à lui-même lorsqu’il se trouvait en face des prétendants tournant autour de sa fille, le grand chirurgien ne montra pas le moindre signe de sympathie. Pourtant, plus qu’un autre guignol, il appréciait un minimum celui qu’il avait baptisé le « caïd ». Tony était peut-être une grande gueule à ses yeux, mais c’était une grande gueule qui ne se débinait pas face à l’adversité. William appréciait cette qualité chez un homme, et encore plus chez l’homme sortant avec le plus précieux de ses joyaux, c'est-à-dire ; sa fille !

- C’est surprenant, lorsque l’on sait que Laureen déteste les clowns, lâcha comme de bonne guerre le docteur alors que sa fille lui fit de grands yeux, comme pour le sermonner.

Lorsque Tony serra la main de Sergei, les deux hommes se toisèrent. Le grand blond demanda s’ils ne s’étaient pas déjà vu quelque part et ce fut avec un léger sourire difficilement décryptable que le russe répondit d’une voix à l’accent de l’est fortement prononcé :

- Je ne pense pas monsieur Lorenzetti. Si cela avait été le cas, je m’en serais souvenu, croyez-moi. (Son sourire s’élargit. Il était toujours aussi énigmatique.) Mais je suis très heureux de vous rencontrer.

Alors que Laureen rassurait son père qui examinait avec anxiété l’état des bandages qu’elle avait autour des avant-bras, Tony lui fit savoir qu’il désirait s’éloigner. Après quelques mots rassurants et une promesse de laisser son cher papa l’ausculter plus en détail, Laureen suivit son petit ami. Elle l’écouta lui demander qui était le russe. Elle n’en avait pas la moindre idée.

- Je ne sais pas trop. (Elle resta silencieuse quelques secondes, cherchant dans sa mémoire où elle avait entendue parler de cet homme. Son regard s’attarda longuement sur le russe, puis enfin elle dit : ) Je crois qu’il s’agit d’un futur investisseur. Papa à pour ambition d’ouvrir son propre hôpital. Tu sais, il n’est pas que plasticien. C’est un très grand chirurgien renommé dans le milieu. Son projet d’hôpital central se concrétise petit à petit… grâce à des investisseurs comme cet homme sans doute.

La jeune femme posa ses yeux noisette sur le séduisant blond. Elle sonda son visage, se demandant ce qu’il n’allait pas.

- Pourquoi cette question ? Tu le connais ?

Soudain, elle comprit. Laureen secoua alors la tête, refusant de porter crédit aux idées de Tony. Elle prit son visage entre les deux mains afin qu’il ne regarde que elle, puis elle lui dit très sérieusement :

- Non… Tony… écoutes-moi… tous les russes ne font pas partie de la mafia. Mon père est quelqu’un de bien, contrairement au tien. Il n’est impliqué dans aucune malversation ! Sors-toi cette idée là de la tête !
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MessageSujet: Re: Les Ballons Rouges (Tony)   Les Ballons Rouges (Tony) EmptyMar 22 Déc - 18:32

Tony et Laureen partirent donc un peu plus loin du petit groupe. La question du blondinet laissant clairement penser qu’il avait un doute sur le russe, Laureen le comprend facilement d’ailleurs. Investisseur pour un futur hôpital, ce type ne plaisait guère à Tony, qui sembla d’un coup un peu plus nerveux, Dougy, le Club de petit bourges tout ça, ça ne devenait plus qu’une petite formalité. Il fronce d’avantage les sourcils, jete un coup d’œil vers le Russe, et reporte son attention sur Laureen, hochant alors la tête de gauche à droite.

- Franchement ? J’ai pas du tout confiance en lui…

Certes, les histoires avec les Russes avaient pu le rendre parano, pauvre mafieux qui se méfiait maintenant de tout le monde. Quoiqu’à dire vrai, dans ce milieu, se méfier était la clé, se prendre une balle dans le dos, c’est jamais marrant.

- Les russes ne font pas tous partie de la mafia je sais tout ça, seulement les Russes qui me disent quelques choses, c’est que y a un truc qui va pas, tu penses pas ? Et d’ailleurs, je savais pas du tout qu’il était Russe avant de l’avoir entendu parlé une première fois, et j’étais déjà suspicieux avant…

Il soupire légèrement, ses deux mains venant s’accrocher à celle de Laureen, nouant finalement leurs doigts ensemble, il laisse sa tête tombe sur le coté, toujours soucieux, pensif, même… inquiet. Ses craintes semblent finalement s’évaporer, la grimace s’efface et il prend un air résigné, fier, presque bagarreur, libérant une main pour aller l’enfoncer dans sa poche, et en sortir son téléphone portable.

- Bon… on va faire en sorte de régler ça plus vite alors…

Il tourne les talons, entrainant de nouveau Laureen vers le petit groupe, le portable en main. Son sourire revient à la charge, presque aussi naturel que d’ordinaire. Il libère toutefois la main de la jolie brune, lui dédiant un clin d’œil discret alors qu’il la poussait presque dans les bras de son père, se reculant de quelques pas en agitant le téléphone.

- Une photo
annonce-t-il, il me faut une photo de toi avec ton père !

Et sans même demander l’avis des gens présent, brandit le téléphone portable, et prend la fameuse photo avec ce dernier, capturant certes l’image de Laureen et son père, mais avec ça, le fameux Russe, c'était véritablement fort peu habile de sa part, voyant, flagrant, mais qu'importe, il allait enfin savoir si ses craintes étaient fondées, et s’il avait une raison ou non de se faire du mouron. Quelques clics sur les touches de l’appareil, des regards désolés portaient vers Laureen, des sourires aussi niés que possibles, et voila que la photo était envoyé à certaine personne, son père y compris, bientôt, il serait fixé.

- Belle soirée sinon, pas vrai ? Vous avez vu le feu d’artifice ? Impressionnant pas vrai ?
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