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 Run baby run! [Laureen ]

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MessageSujet: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 17:46

Comme convenu, le jeune Lorenzetti avait envoyé le fameux message à la jeune fleuriste, la prévenant qu’ils allaient au restaurant, ajoutant dans un Post Scriptum qu’il payerait l’addition. A vingt heure pile, la voiture, haute gamme BMW c’était arrêtée devant le domicile de Laureen, et les voila qui filaient vers ce repas.
Ils bavardent alors de tout et de rien, quelques histoires amusante de leur passé, quelques fait un peu moins drôle et plus sérieux, et trois bonnes heures filent sans qu’ils ne le remarquent vraiment. La soirée aurait bien pu se terminer normalement, mais voila, il y eut un petit hic. Tout commença par l’arriver d’un petit groupe de type plutôt bizarre, bien trop stricte, même pour ce genre de lieu. D’abord pas très inquiet, le jeune mafioso c’était contenté de jouer les MacGuyver, en se servant d’une cuillère en argent pour voir les faits et gestes de cette curieuse assemblée, le tout fait discrètement pour ne pas que la belle brune se pose des questions.

Et puis voila que ce gros type avec qui Tony avait discuté, il entre, et va s’installer avec la petite dizaine d’hommes de mains, il en était certain maintenant. Un peu plus anxieux, il avait demandé a payer l’addition rapidement, prenant des airs heureux et insouciant, il avait prit congé auprès de la jeune femme, prétextant un allé au pipi-room. Là, il en avait profité pour se motiver un peu, une cigarette à l’abris des regards, un coup d’eau sur le visage, et pis l’un des sbires avait voulut faire le boulot un peu vite, entrant dans les toilettes, c’est dingue ce qu’un coup de pieds mal placé peu faire, et après s’etre emparé de l’arme du fameux type, et s’être assuré qu’il ne pourrait pas se relever avant quelques bonne minutes, il était sortit des toilettes, le pas un peu rapide,

S’asseyant à sa place, il avait planté sur son visage son habituelle sourire, il avait parlé, d’une voix un peu tendue, il faut l’avouer

- Heu… s’il te plait, ne poses pas de questions, tu vas te lever, et sortir comme si de rien était en ayant l’air la plus heureuse possible, comme si t’avais passé la soirée la plus amusante de ta vie, tu vas sortir, doucement, et contourner le restaurant, rapidement, je serais dans la ruelle derrière…

Lançant un coup d’œil un peu inquiet vers la porte des toilettes, il soupire, et montre d’un geste furtif de la main la table ou le gros chauve et ses acolytes attendent.

- Ces types là… va savoir pourquoi, mais ils m’en veulent, quand tu sortiras, j’attendrais une quinzaine de seconde, je m’assurerais que pendant ce temps ils soient concentré sur moi, et j’sortirais par la porte de service pour te rejoindre dans la ruelles.

N’en ajoutant pas plus, il se lève, lui faisait un signe de tête, afin qu’elle ne se fasse pas attendre, et qu’elle sorte, lentement, et posé, il envoie un sourire assez moqueur pour énerver tout la bandes, qui au final n’ont d’yeux que pour lui, la demoiselle passant presque inaperçue, et puis, comme prévu, il ne reste pas dans cette cage au lion, galopant vers les cuisines, une main à l’intérieur de sa veste histoire de retenir l’arme volée rangée à l’arrache dans la poche intérieur de sa veste, inquiet, pressé, et surtout envieux de rester en vie cette nuit, il ouvre la dernière porte et se retrouve dans la ruelle, une clope dans la bouche qu’il n’allume pas, il attends retient simplement la clenche de la porte, afin de retenir pour quelques temps au moins l’arrivé des abrutis qui n’hésiter pas a le transformer en pâté, Un peu paniqué, il jette un coup d’œil vers le coin de la rue, espérant y voir surgir la jeune femme…
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 19:06

Laureen avait passée une merveilleuse soirée avec Tony. Ce type était vraiment loin de n’être qu’un gars beau et bourré de tune. Il était intelligent, intéressant et avait un sens de l’humour capable de la faire rire aux éclats pour plusieurs longues minutes. Au début, la jeune femme était quand même restée sur la défensive, ne voulant pas se livrée à un type qu’elle pensait n’être qu’un dragueur né, qu’un charlatan. Mais au fil de la conversation, et au fil des heures, les clichés tombèrent les uns après les autres, et Tony ne fut plus le play boy dragueur, mais un homme qui gagnait à être connu.

La jeune femme devait bien se l’avouer, Tony avait réussi à lui faire passer une très bonne soirée… il avait même réussi à gagner sa confiance, et elle se surprit à vouloir le revoir le plus rapidement possible pour un autre rendez-vous. Mais alors que tout se passait bien et qu’elle terminait à peine son dessert ; une onctueuse glace meringuée, Tony lui demanda de suivre expressément et à la lettre ses instructions. Il avait beau sourire à faire fondre les cœurs de glace, dans son regard azur, il y avait ce petit quelque chose de tellement sérieux que Laureen ne chercha pas à le contre dire.

Discrètement, elle jeta un regard aux hommes en question et elle fut un peu mal à l’aise. C’était le genre de type un peu louche à flanquer la frousse. Laureen se retint cependant de toute question, estimant que ce n’était pas le lieu, ni le moment. Lorsque Tony lui en donna l’ordre, la jeune femme se leva naturellement, souriant à l’aimable serveuse qui les avait servit toute la soirée. Elle contourna la table et alla embrasser Tony sur la joue, au coin de la commissure de ses lèvres. Elle murmura :

_ J’espère que tu sais ce que tu fais.

Avec un naturelle incroyable malgré le trouble dans lequel elle était plongée, elle traversa le restaurant, se permettant quelques au revoir ici et là histoire de paraître encore plus naturelle et détendue. Une fois hors de vue, elle pressa le pas et sortit du restaurant, soulevant un pan de sa longue robe noir pour pouvoir marcher plus aisément. La jeune femme était habillée d'une longue robe de cocktail à décoleté plongeant et elle avait les cheveux lâchés sur ses épaules mais tiré en arrière par une pince en argent. Elle suivit les murs du restaurant et en vitesse, elle rejoignit la ruelle indiquée. Lorsqu’elle arriva, Tony était là, pesant de tout son poids contre la poignée. Les talons de la jeune femme brisèrent le silence.

Une fois à sa hauteur de Tony, elle demanda, inquiète :

_ Qu’est-ce qu’il se passe ? Qui sont ces types ? Je pense que tu me dois une explication Tony, non ?

La ruelle était assez sombre. Il n’y avait qu’un lampadaire pour éclairer les lieux et elle était encombrée de bennes à ordures nauséabondes. Laureen regarda Tony droit dans les yeux, puis elle ajouta en sortant de son petit sac à main noir son téléphone portable :

_ Tu veux que j’appelle les flics ?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 19:35

Retenant la porte, le jeune homme resta inquiet à l’idée que la jeune femme tardait a arriver, il avait peut-être vu le timing un peu trop serré… Quoiqu’il en soit, il pressant son épaule contre la porte, y collant aussi sont oreille afin de mieux entendre ce qui se tramais derrière. Et puis un bruit de talons, la jeune femme venait de le rejoindre, un peu plus serein, quoique serein d’était pas vraiment le mot, disons un peu moins stressé, il s’adosse a la porte, gardant les jambes parfaitement tendu pour retenir les futurs arrivants.

La jeune femme lui posa alors une question, qui était ces types, il choisis d’abord l’optique du silence, mais voila qu’en plus de cela, elle sortait son portable, demandant s’il fallait appeler les flics. Il eut un soupire, alors que derrière la porte, un choc sourd se faisait entendre, suivit d’un bruit de vaisselles, ils étaient là. La main du jeune homme se resserre sur la clenche une fois de plus, l’empêchant ainsi de bouger. Derrière, quelques coups sont donnés à la porte, et bientôt, un plus grand choc, l’un des hommes de mains avait cru bon de savater la poignet qui c’était sûrement brisée, Tony essaya de calencher, en vain, la poignet tournait dans le vide, bien, il avait une trentaine de secondes avant que les abrutis fassent le tour. Affichant son habituelle sourire amusé, bien que ce n’était nullement le cas, il lance d’une voix presque amusante quelques mots, destiné a pas faire trop monter la panique, chez elle, comme chez lui:

- Si on s’en sort, rappelle moi de t’inviter dans un autre restaurant à l’avenir

N’ayant nullement envie de finir en passoire, il descend les deux petites marches, attrape la main de la jeune femme en lançant un « par là » hâtif, la conduisant dans le fond de la ruelle, espérant qu’il ne s’agisse pas d’une impasse, ou ils seraient dans de beau draps. Ne la relâchent toujours pas, il arrivent a une bifurcation, ou il choisis la rue la plus étroite et la plus sombre, ou il serait bien moins simple de les suivre. Finalement, l’idée qu’ils soient assez bien caché lui sembla juste, et sans hésiter il prendre un nouveau virage serré, se cachant avec la jeune femme dans le renfoncement sombre d’un bâtiment. Il relâche simplement sa main, et sort l’arme de la poche intérieur de sa veste, vérifiant son contenu, relevant finalement les yeux vers la jeune femme, il soupire, il lui devait des explications.

- Mon père a vendu des choses a l’un de ces types, et il a toujours pas payé, mon père a fait pression sur lui, et je devais récolter cet argent, mais a ce que je comprend, il a pas envie de payer, et mieux il veut me descendre.


Soupirant doucement, il arme simplement le pistolet, sortant un peu la tête du renfoncement, histoire de voir si personne n’avait réussis a les suivre.

- Et quoiqu’il arrive, n’appelle surtout pas les flics!
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 20:18

Malgré ses hauts talons, Laureen suivit sans broncher Tony qui l’emmenait elle ne savait où dans les profondeurs de la ruelle. La jeune femme avait le cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle lançait de temps en temps des regards inquiets par-dessus son épaule, essayant de distinguer si les hommes qui en voulaient à Tony ne les suivaient pas de trop près. Dans quelle genre d’emmerde s’était-elle embarquée ? Ca lui apprendrait de sortir avec la clientèle ! On ne lui reprendrait plus ! Oh ça non !

Le souffle court, elle entra dans le renfoncement d’un vieux bâtiment, et elle tenta de prendre le moins de place possible. Le corps contre celui de Tony, elle était si proche de lui qu’elle pouvait sentir chaque mouvement de respiration de l’homme. Laureen l’écouta en silence s’expliquer, la main serrée sur son portable et lorsqu’il sortit une arme pour l’examiner, elle déglutit fébrilement. Même si elle lui avait accordé sa confiance, elle ne put cependant se demander si elle n’avait pas fait une erreur et si son jugement ne fut pas faussé par ses hormones que Tony mettait en vrac.

Le regard marron de la jeune femme sondait les yeux de Tony. Elle n’était pas stupide. Elle savait que ce n’était pas normal. Que c’était louche. En un éclair, Tony passa du play-boy beau parleur et riche propriétaire de boite de nuit à malfrat, truand et autres joyeusetés de la pègre. Et ce sentiment ne fit que s’accroître en l’entendant lui demander de ne pas appeler la police. Dans la tête de Laureen, beaucoup d'élément se mirent en place et elle en conclu donc en assemblant "Sicile, arme à feu, père, hommes aux allures d'hommes de mains..." qu'il devait être un mafieux où du moins quelque chose dans ces eaux là.

Laureen déglutit une nouvelle fois, et les yeux dans ceux de Tony, elle se contenta de lui demander, comme si elle l’accusait de tous les maux du monde :

_ C’est une menace j’imagine ?

Et lentement, elle referma le clapet de son téléphone pour le ranger dans son sac à main. L'arme qu'il avait en main la mettait assez mal à l'aise, mais elle ne se démonta pas pour autant. Elle murmura :

_ Rappelle-moi à l’avenir de refuser ton invitation, Al Pacino.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 21:27

Leurs yeux se plantent une fois de plus l’un dans l’autre, le regard de la jeune femme faisait clairement comprendre qu’elle lui en voulait, et pas qu’un peu, mais étrangement, sur le coup, il avait d’autre priorité, comme celle de faire en sorte qu’ils soient encore en vie tout les deux, avec un nouveau soupire, il l’écoute s’énerver, d’abord en lui parlant de menaces, attendant un peu avant de reprendre dans un murmure qui aurait put faire rire le jeune homme si la situation n’avait pas été si compliquée

- Ouais une menace, j’ai un aquarium avec des piranhas qui attendent juste de pouvoir te dévorer

Levant les yeux au ciel, il dépasse une fois de plus la tête, regardant derrière eux avec une grimace un peu trop crispé, prenant une longue inspiration, il prend un air pensif, lançant dans un murmure quelques paroles.

- Et prends pas cet air, j’ai payé le resto quand même

Levant une fois de plus les yeux, il soupire doucement, jetant un nouveau regard vers la ruelle, ils pouvaient déjà entendre des voix, avec un accent Russe vraiment énervent, il faut le dire. Soufflant un coup, il regarde par ou ils pourraient aller.

- Par contre le moment ou tu me qualifie de sous merde en clamant que j't'ai déçu, ça sera pour quand on se sera tiré d'ici hein.

Il n’a pas vraiment le temps d’en dire plus que la voix d’un des type s’éleve, en Russe, impossible de savoir clairement ce qu’il vient de dire, mais on devinait parfaitement qu’il s’agissait d’un truc du genre ‘ Ils sont là’, dit a la méthode Russe avec sans doute un paquet d’insultes. Bref, réagissant aussi vivement que possible, la main du blondinet se saisit une seconde fois de celle de la jeune femme, pour l’entraîner dans une nouvelle course avec la mort dans la ruelle étroite et sombre, derrière eux, des ordres et des insultes, leurs poursuivants n’étaient pas très loin.

Un virage a droite, un a gauche, deux autres a droite, Tony ne sait ni ou sont leurs agresseurs, ni ou ils sont eux même, c’est donc avec un nouveau soupire et en s’arrêtant qu’il reprend son souffle, fouillant sa poche pour sortir son briquet, et allumer la clope qui était restée pendue entre ses lèvres, sortant son portable qu’il colle a son oreille, échangeant une courte conversation dans sa langue natale. Il a tout juste le temps de raccrocher qu’un des type lancé a leur poursuite fait son apparition a quelques mètres seulement d’eux, armé d’un couteau, le jeune homme le pointe de son arme.

- Laureen… pars devant s’il te plait
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyMer 6 Aoû - 22:16

Même si effectivement Laureen en voulait à Tony de l’embarquer dans ses histoires louches, elle savait très bien que si elle désirait rester en vie pour l’instant, elle devait lui faire confiance et suivre ses instructions. Ce fut pourquoi elle préféra garder le silence et ne rien rétorquer… mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Sa colère lui brûlait les lèvres. Cependant, elle se voyait mal lui tailler un costume pour l’instant, alors qu’ils étaient sur le point de tous les deux se faire descendre. Ça pourrait certainement attendre.

Silencieuse, Laureen tentait de se faire la plus discrète possible. Elle tendait l’oreille à la recherche du moindre bruit pouvant annoncer l’approche imminente des hommes de mains. Tony semblait calme et serein, comme s’il avait la situation bien en main et comme si tout ceci n’était que formalité pour lui. Lorsque l’homme de main beugla après eux en russe, sur l’instant, la jeune femme crut que le temps. Elle ferma les yeux et plaqua une main sur la bouche, mais aussitôt, Tony lui prit le poignet et il l’emmena dans une nouvelle course poursuite des plus incroyables.

L’envie d’échapper à un sort atroce poussa Laureen à oublier quelques secondes ses chaussures qui lui faisait odieusement mal. Courir avec des talons n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus facile et plusieurs fois, elle faillit déraper mais Tony la rattrapa à chaque fois. Complètement perdue dans ce dédale de ruelles, Laureen s’en remettait complètement au jugement de Tony qui s’alluma une cigarette et qui se mit à parler au téléphone. La jeune femme profita de cet interlude pour déchirer un morceau de sa robe afin de l’échancrer suffisamment pour pouvoir faire de plus longues enjambées. Elle enleva également ses chaussures et elle grimaça lorsque ses pieds nus touchèrent le macadam froid et poisseux de la ruelle.

_ Si on en réchappe vivant, c'est bien plus que le restaurant que tu vas devoir payer ce soir. C'est une nouvelle robe, de nouvelles chaussures et je ne sais pas combien de bouquets de fleurs ça va te prendre pour que je te pardonne cette frayeur !

Appuyée contre une caisse en bois afin de reprendre son souffle, Laureen se demandait comment Tony pouvait être si calme. Se foutait-il réellement d’être pourchassé comme du gibier ? Etait-ce le fait d’avoir une arme qui le rendait si confiant ? Ou alors était-ce l’expérience de ce genre de situation qui lui conférait le calme nécessaire pour bien agir ? Elle ne put réellement y songer plus longtemps car son cœur faillit s’arrêter soudain lorsqu’un des hommes de mains apparu à la lueur d’un lampadaire non loin d’eux. Il avait une arme à la main et la jeune femme, recula à mesure qu’il approchait l’air menaçant.

Tony lui ordonna alors de s’en aller, mais au fond d’elle Laureen n’en avait pas réellement envie. C’était peut-être contradictoire mais elle se sentait plus en sécurité avec lui ici que seule là-bas. Cependant, elle voyait bien que Tony voulait qu’elle s’en aille. Sans doute pour éviter qu’elle n’assiste à quelque chose de déplaisant.

Laureen lui lança un regard anxieux et elle murmura tout en continuant à reculer très lentement, les mains crispées sur ses chaussures à talons et son sac à main :

_ Tu as intérêt à me sortir de là Tony, où je te jure que ces types seront le cadet de tes soucis, bientôt. Tu me retrouves et tu me ramènes chez moi.

Et rapidement, elle se faufila vers l’entrée d’une ruelle. Elle se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait, en produisant le moindre bruit possible. Quelques lumières clignotèrent ici et là et un chat errant poussa un miaulement glauque sur son passage. La gorge nouée et le cœur battant, elle poussa une injure à peine prononcée lorsqu’elle tomba nez à nez avec un cul de sac. Les pieds dans une flaque d’eau, elle tenta de garder son calme et de réfléchir. Puis, comme un cadeau de la providence, elle vit l’entrée fracassée d’un immeuble abandonné sur la gauche. Elle se faufila sous la lourde porte branlante et pénétra les lieux à pas de loup.

Ce que Laureen ne vit pas, c’est que derrière elle, elle laissait les traces humides de ses pieds.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 0:13

Le jeune homme eut un fin sourire à l’entente de ce que lui disait la jeune femme, cette pseudo menaces qui l’amusa pas mal dans cette situation plutôt critique. Il n’eut le temps de rétorquer, que déjà l’un des type arrivait au coin de la rue, d’abord sûr de lui, il le fut bien moins en apercevant le canon de l’arme planté droit vers sa tête. Le jeune blondinet ordonna alors à la jeune femme de s’en aller, bon, il n’avait pas que du mérite la dessus, parce qu’il savait que peut-être elle pourrait tomber sur quelqu’un capable de les aider, mais une part de pseudo héroïsme l’idée de descendre un homme devant la jeune femme qu’il avait invité au restaurant, c’était pas le top, sans compter que les autres ne devaient pas être loin derrière.

Une fois s’être assuré que la belle Laureen était assez éloignée pour ne rien apercevoir, le jeune homme fit un pas en avant, mais le type au couteau en fit de même. L’idée de vouloir survivre et éviter un coup de couteau le force a presser la détente, le recule ne le surprend pas, et il reste presque professionnel a regarder l’homme plier sous la balle qui se loge dans son thorax. Et puis, arrive deux autres hommes de mains, qui en prenant le virage se font surprendre par deux nouvelles balles.

Fermant les yeux, il baisse son arme, et reste quelques seconde a regarder les trois corps inerte se vider de leur sang. Soupirant lourdement, il fait volte face, et trottine un peu, suivant le même trajet que la jeune femme, pour se retrouver devant l’immeuble gris et abandonné. Sans vraiment savoir pourquoi, il hausse les épaules, et se dit que la demoiselle avait sans aucun doute voulut se cacher la dedans. Il doit donc a son tour se glisser sous la porte avec lenteur, et ainsi pouvoir passer, au sol, il remarque immédiatement les marques de pieds nus d’abord, Laureen était donc effectivement ici.

Prudemment, il s’avance, restant le plus possible tapis dans l’ombre, histoire de moins risquer d’être vu et donc de prendre une cartouche. Et puis, d’autre marque de pied, qui suivent les empreintes de la jeune femme, pour disparaître dans une pièce et réapparaître plus loin, l’homme ne devait pas avoir remarqué les marques au sol pour l’instant. Il n’a pas a avancer plus longtemps que la silhouette de la jeune femme est visible, pressant un peu le pas, il pose sa main sur son épaule, s’empressant de mettre sa main devant sa bouche pour étouffer un potentiel cri, chuchotant simplement quelques mots a son oreille.

- Chut, c’est moi… on va monter doucement, pour pas risquer de se faire prendre par le type qui nous cherche ici okay?... Et sinon j'comptais faire livrer un camion de fleurs
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 0:41

Heureusement que Tony déposa sur la bouche de Laureen sa main car la jeune femme poussa un cri. Celui-ci fut étouffé par la paluche du mafioso. La fleuriste faillit défaillir sur le coup de la peur. Un instant, elle avait cru que c’était l’un des malfrats et que celui-ci tentait de l’étrangler. Les coups de feu qu’elle avait entendus ne l’avaient pas vraiment rassuré. En bonne paranoïaque, elle s’était déjà imaginer Tony criblé de balle et étendu sur le macadam de la ruelle.

Dans un élan incontrôlable, elle se retourna et se jeta au cou de l’homme qu’elle sera fort contre elle. Elle était terriblement anxieuse et cherchait simplement a extériorisé son soulagement à le savoir là, avec elle. Sa main caressa la nuque de Tony alors qu’elle respira son parfum. Une brève seconde, toute sa crainte s’envola. Elle n’était plus seule, elle pouvait s’en remettre maintenant à Tony. Elle lui murmura à l’oreille, le souffle court et le cœur battant à tout rompre :

_ Je pense que ça ne va pas être assez Tony… rajoute un deuxième semi-remorque.

Puis, elle se décrocha à contre cœur de lui lorsqu’elle entendit un bruit non loin de là. L’homme qui les recherchait venait de shooter sans le vouloir dans une bouteille de verre sans doute laissée là par un clochard, et celle-ci s’était brisée. Laureen regarda fixement Tony et elle chuchota :

_ Je te suivrais n’importe où.

Et ensemble, ils montèrent les vieux escaliers de l’immeuble. Il y avait beaucoup de débris sur le sol et plusieurs fois Laureen marcha sur des morceaux de vieilles pierres et autres joyeusetés capables de vous faire chopper le tétanos. Cela la fit grimacer mais l’adrénaline qui voyageait dans ses veines l’aida à zapper les quelques douleurs d’une ou deux petites entailles.

Toujours d’une voix très basse, elle demanda :

_ Mais moi… si ils me choppent, ils ne vont pas me tuer si ? Je n’ai rien fais moi. Je ne connais même pas ton père. Pourquoi on a pas rejoins ta voiture ? On serait déjà loin à l’heure qu’il est.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 1:21

Le jeune homme fut surpris de voir la jeune femme se jeter a son cou, oh pas que c’était désagréable, mais les câlins alors qu’un homme cherchait a les flinguer, c’était pas son truc vraiment. Elle lui chuchote simplement quelques mots qui l’amusent un peu. Il n’a pas le temps d’ajouter quelques chose qu’un bruit se faisait entendre, une bouteille qui se brisée annonçant que l’homme n’était pas très loin. Ils se dépêchent donc de grimper dans les étages supérieur, se retrouvant dans une pièce au bout d’un couloir, un vieux fauteuil miteux se trouvait là dans un coin, ainsi qu’une vieille commode pleine de linge que personne n’avait touché depuis des lustres. S’adossant simplement au mur, et regardant la porte l’arrivé de quelqu’un, il écouta les paroles de la jeune femme, qui étirent sur son visage un petit sourire navré.

- Imagines ce que tu te serais dis en si t’avais était à la place d’un de ses hommes, tu riais, tu avais l’air de t’amuser, la conclusion est pas difficile, tu avais l’air de quelqu’un que je connaissais bien, et donc qui me connaissait bien, pour eux, je les connais, donc forcément, tu les connais, en vie tu serais dangereuse pour ces types

Lentement, il sort le chargeur de son arme, vérifiant ce qui lui restait, ainsi que l’état du revolver. Soupirant, il reprend, toujours en chuchotant a peine.

- Ma voiture, soit c’est des pro, et en tournant la clé on aurait finit dans un déluge de flammes, soit c’est des abrutis, et ils ont niqué le moteur, dans tout les cas, la voiture nous aurait servit de tombeau.

Soupirant, il remet le chargeur dans l’arme, et engage une balle, vérifiant du coin de l’œil le couloir, au cas ou quelqu’un viendrait les chercher. Se tournant vers la jeune femme, il lui glisse ou sourire timide.

- T’auras tes deux semi remorque t’en fais pas

Souriant légèrement il lui glisse un léger clin d’œil, s’éloignant un peu du mur, retirant sa veste qu’il balance sur le fauteuil, levant les yeux vers le plafond, et se recollant au mur en jetant un coup d’œil de plus vers le couloir, il montre le fauteuil d’un signe de tête, prenant un air sérieux

- J’suis pas certain que ça soit une bonne idée de sortir avant demain matin, dans le noir, c’est un coup a se faire coincer dans un cul de sac, tu devrais essayer de dormir.

Facile a dire, c’est vrai, mais bon, il ne voyait pas quoi conseiller d’autre, il se contente de jeter un nouveau coup d’œil vers le couloir, se relevant pour refermer la porte lentement, coinçant un bout de bois en dessous de celle-ci de manière a ce que cela soit difficile de s’ouvrir de l’extérieur, ajoutant un bout de bois.

- Ils devraient pas venir jusqu’ici, mais vaut mieux prévenir
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 1:48

En silence et en ne quittant pas des yeux Tony, Laureen s’approcha du canapé et elle s’assit dessus, repliant les jambes sous ses fesses. Elle avait l’impression d’être une prisonnière, d’être sous le contrôle de quelqu’un, de ne pouvoir plus jouir de sa liberté comme bon lui semblait. Elle n’avait rien avoir avec toute cette histoire, c’était injuste. Encore une fois, elle aurait bien voulu hurler sur Tony afin de lui cracher au visage tout ce qu’elle avait sur le cœur, mais elle n’en fit rien. Elle était consciente qu’elle devait coopérer et rester calme si elle désirait sortir d’ici vivante.

Le silence était pesant. Au moindre bruit, elle tendait l’oreille ou sursautait. Elle se serra dans ses bras et fut parcourue d’un léger frisson. D’une vitre fracassée, du vent soufflait et il faisait hérisser les cheveux de sa nuque. Laureen se saisit alors de la veste de Tony et elle l’enfila afin de s’y réchauffer à l’intérieur. En silence, elle fixait toujours le mafieux avec son petit air mi-outragé, mi-méfiant. L’odeur qui se dégageait de la veste était plaisante et elle adoucissait la colère de la jeune femme par moment.

Dans un murmure, elle rompit le silence. Elle demanda :

_ Tu as appelé qui tout à l’heure ? Des hommes de mains à toi ? T’es de la mafia sicilienne ou un truc dans le genre ? Et les trois coups de feu tout à l’heure ? Tu as tué quelqu’un, n’est-ce pas ?

Assise toujours au centre du vieux fauteuil, Laureen ne pouvait se résigner à fermer l’œil et à dormir. La crainte de ne pas se réveiller à temps pour déguerpir était trop grande. Alors, puisque le silence la hantait et lui flanquait la trouille, elle préféra parler. Les yeux marron plantés dans les yeux assure avec une méfiance incroyable, elle lui lâcha comme une bombe :

_ Si eux désir ma mort alors que je ne savais rien de toi et de tes histoires, qu’est-ce que toi, tu me fera maintenant que je sais un peu qui tu es. Je suis devenue dérangeante maintenant ? Y a-t-il une balle qui m’est réservé dans ton revolver ?

Embuée dans ses pensées tourmentées, Laureen ne savait plus trop pour l’instant si elle devait continuer à apprécier tony comme durant le repas, ou le voir maintenant différemment ; comme un homme potentiellement capable de la liquider.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 2:18

La première série de question de la jeune femme le laisse pensif, parce qu’elle posait des question auxquelles chaque réponses étaient affirmatives, il se contenta de fixer la vitre cassée, évitant ainsi soigneusement son regard, soupirant légèrement il se redresse, restant adossé au mur d’abord. Il baisse les yeux, et se décide à parler pour répondre un peu a toutes ses questions.

- C’était pour dire a un ami ce qui se passait, pour que mon père en soit avisé, et qu’il agisse comme il faut agir

Là, il laissa en suspend, ne voulant pas donner de détails, l’idée de ce qui pourrait arriver a ce gros type ferrait presque peur au blondinet. Il reprit ses réponses, d’un voix toujours posée et presque douce, comme s’il cherchait a se faire pardonner un peu en lui expliquant.

- Mon père est l’une des figure emblématiques des mafia en Italie, et par ici aussi, et je ne suis pas son fils pour rien, je trempe dans beaucoup d’histoire, avec beaucoup de gens, et ce soir, disons que c’est la partie difficile de ma vie.


Quant à la derniere question, il resta pensif, s’éloignant du mur, et plantant son regard dans celui de la jeune femme, il lance, d’une voix froide quelques paroles

- Je crois pas que tu sois certaine de vouloir entendre la réponse a ta dernière question

Baissant la tête, il passe sa main dans ses cheveux, regardant un peu autour de lui, avant que la jeune femme ne reprenne la parole, lui demandant simplement s’il comptait la descendre ou non. Il baisse une fois de plus la tête, s’approchant du fauteuil, et se mettant accroupi devant, posant sa main sur l’accoudoir, son regard cherchant le sien.

- Si tu avais été dérangeante, tu ne serais pas assise là, personnellement, je ne risque pas grand-chose, tu iras me dénoncer, moi, et bien j’acheterais un alibi, je m’achèterais des témoins, qui m’auront vu ailleurs, et puis, la police est aussi corrompue que dans certain film, je ne risque pas grand-chose a te laisser en vie. Si tu me fais pas confiance, tiens

Il pose simplement l’arme sur l’accoudoir, mettant la sécurité, se relevant lentement, il s’assoit par terre un peu plus loin.

- Et puis je crois pas être capable de te descendre.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 2:50

Son silence en disait long. Alors il les avait tué ? Laureen était mal à l’aise à l’idée que des cadavres se trouvaient non loin de là. Comment Tony faisait-il pour être si zen, pour faire comme si tout ceci ne le touchait pas ? Avait-il seulement conscience qu’il avait ôtée la vie à des êtres humains ? Laureen le regardait fixement, cherchant à comprendre. Mais y avait-il réellement quelque chose à comprendre ? La jeune femme n’avait pas conscience que les lois de la morale ne s’appliquaient pas à ce genre de milieu et d’individu. Elle n’avait pas conscience que c’était la vie des malfrats où la leurs.

Alors Tony était un mafieux ? Savoir cela la blessait pour une raison qu’elle ne chercha pas à comprendre. Elle avait les yeux rouges de larmes qui menacèrent de tomber. Le stress, ces nouvelles révélations et les douleurs à ses pieds accompagnés du froid, commençaient sérieusement à entacher la bonne humeur légendaire de la jeune femme. Laureen était fatiguée. Cette course poursuite lui avait pompée une sacrée partie de son énergie.

La jeune femme prit très mal ce que Tony lui dit sur le fait que personne ne la croirait si elle le dénonçait. Elle se sentait rabaissée. C’était injuste. S’aurait été la vérité et il se serait arrangé pour que personne ne la croie. Elle essuya rapidement ses yeux sur la manche de la veste de Tony. Malgré toute sa rancœur à son égard, elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Le spectre du gentil Tony, de l’homme qui l’avait fait rire et avec qui elle avait passée une soirée merveilleuse, hantait toujours ses pensées et il la forçait à adoucir son jugement.

De longues minutes, elle regarda Tony en silence, puis elle jeta un œil à l’arme à feu posée près d’elle. Elle laissa échapper un soupir, et finalement elle bredouilla :

_ Reprends ton arme s’il te plait. Car si ils débarquent, je… je préfèrerai qu’ils tombent sur toi armé, que désarmé.

Laureen ne bougea pas d’un pouce. Elle était toujours assise sur ses pieds repliés en dessous d’elle et l’échine collée contre le dos du fauteuil. On aurait dit qu’elle se refusait de bouger de peur de trahir leur présence. Si elle arrivait à se modérer et à ne pas crier, sa rancœur ne peut être dompté dans ses mots. Toujours dans un murmure assez froid, elle dit, la tête pleine de clichés :

_ J’imagine que c’est ta tactique de mafieux… pour mettre les filles sur le trottoir. Séduire. T’allais faire de moi une pute à ton service ? Tu test la marchandise avant ?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 3:30

Oui, il les avait tué, triste oui, mais n’oublions pas que s’il ne l’avait pas fait, lui serait surement étendu avec quelques bout de chair en moins, et la jeune femme aurait sans doute servit de poupée gonflable avant d’être tuée a son tour, l’un dans l’autre, Tony ne s’en voulait pas tant que ça, oh bien entendu, il aurait un peu de mal a dormir à l’idée d’avoir plombé des gens, il en rêverait de tant en tant, mais malgré ce que l’on peut croire, il est surprenant de voir a quelle point il est simple de vivre avec quelques meurtres sur la conscience.

Et puis, la voix de la jeune femme le tire de ses pensées, elle lui demandait simplement de reprendre son arme, il serait effectivement bien plus utile qu’il soit armé que pas du tout, et puis, il voyait mal la jeune femme se servir de ce genre de chose après tout.

Il resta pensif, ne bougeant pas tout de suite, et voila qu’elle lui annonçait encore quelques chose, qui le fit soupirer cette fois, il se relève simplement, retournant auprès du fauteuil, pensif, il plante son regard dans le sien, récupérant l’arme, et s’accoudant.

- Ils débarqueront pas, ils vont fouiller deux étages grand maximum, ils sont même pas au courant qu’on est entrés de toute façon.

Soupirant, il baisse les yeux, prenant un air un peu moins serein, plus impliqué, laissant finalement ses yeux bleutés revenir se plonger dans les siens.

-C’est bien connu que les mac mettent les filles sur les trottoir après les avoir croisé sur la terrasse d’un café… on invite pas une fille qu’on veut mettre sur un trottoir dans un restaurant comme celui là.

Se relevant lentement, il fronce un peu les sourcils, écartant les bras, et haussant les épaules.

- Alors, soit tu pars dans l’optique que je t’ai menti sur toute la ligne pour me servir de toi, que je suis un connard assassin qui tyrannise le monde et qui cherche a mettre toutes les jolies fleuristes sur le trottoir, soit tu pars du principe que je n’ai fais que cacher des choses, pour t’éviter de penser ce que tu penses là, et pour pas que tu revoies le film Le Parrain en me regardant.

Retournant s’adosser auprès de son mur, et se laissant glisser pour finir assit par terre, il regardant un peu la vitre, et écoute un peu les bruits extérieur histoire de s’assurer que rien n’avait changé et qu’ils étaient toujours a l’abris. Il eut une vague pensé pour le gros chauve, qui devait se faire dessus a ce moment précis, si Tony en réchappait, la vengeance serait un plat glacial a déguster… Il se releve donc, et revient vers le fauteuil.

- Tu… tu m’fais une place?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 4:24

Aussitôt la demande de Tony formulée, Laureen se poussa légèrement, laissant la place au mafieux pour s’installer à ses côtés. La jeune femme boudait effrontément, cela se voyait sur son visage, mais au fond d’elle, elle n’arrivait pas à lui en voulait. C’était plus facile de le croire que de lui tenir tête pour l’instant… ça lui prenait moins d’énergie et ça la faisait moins souffrir. Laureen pouvait comprendre qu’il ne lui a pas dit qu’il était de la mafia, car si elle l’avait sût, jamais elle ne serait sortie avec lui. Mais maintenant qu’elle le connaissait, maintenant qu’elle avait passé un bon moment avec lui – avant toute cette course poursuite –, Laureen était sous le charme du Tony du début de soirée. C’était difficile pour elle de se dire qu’elle ne voulait plus avoir à faire à lui. D’ailleurs, elle avait beau le nier, mais elle éprouvait toujours malgré tout pour cet homme une attirance inchangée.

_ Merci… de me protéger de tes conneries.

Après de nouvelles longues minutes à rester silencieux et immobiles l’un à côté de l’autre, Laureen se décida finalement à bouger. Elle tourna la tête et regarda le visage de Tony. Elle sentit quelques papillons dans son estomac, puis elle changea de position lentement. Elle se rapprocha de lui et timidement, elle se calla dans le creux de son bras, déposant la tête contre l’épaule de l’homme. Au diable pour l’instant son côté mauvais garçon. Laureen avait besoin de se sentir en sécurité et elle avait froid et mal aux pieds. Elle se reposait sur Tony le séducteur qui lui avait offert ses fleurs et non sur le fils du mafioso.

Dans un murmure las, elle demanda alors que ses yeux se fermèrent de temps en temps, lourd de fatigue :

_ Tu crois qu’ils pourraient me retrouver ? Savoir qui je suis ? Où je travail et où j’habite ? Si toi tu as les moyens de faire tout ce que tu as dit, d’acheter ce que tu veux… même la police… eux, ils ont aussi les moyens de le faire non ? En plus, tu es venu me chercher chez moi… Donc, si nous sortons d’ici, est-ce que je serais tout de même en danger ? Pf... si au moins je te connaissais d’Eve et d’Adam. Si au moins je comptais réellement. Si j’étais au moins une partie importante de ta vie… la mère des héritiés à ton trône... je pourrais comprendre qu’ils me chassent moi aussi. Mais là, hier encore on ne se connaissait même pas. C’est injuste, je trouve.

Laureen respira l’odeur de Tony. Il sentait bon et son corps était chaud. Près de lui, elle était rassurée. Elle ne se sentait ni seule, ni abandonnée. Et même si elle lui en voulait, et si elle le boudait, elle lui était au fond reconnaissant de veiller ainsi sur sa vie. Elle chuchota :

_ Si ce n’était pas pour… profiter de l’idiote que je suis que tu m’as dragué au café cet après-midi… c’était pourquoi ? Parce que tu en avais envie ? Par distraction ? Par jeu ? Pour me sauter ?

Un léger sourire emprunt de fatigue.

_ Au faite, merci d’avance pour les fleurs. Les gardénias. Ce sont mes préférées.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 12:00

Avec l’autorisation de la jeune femme, il vient s’asseoir, se glissant entre l’accoudoir et la jeune femme, plantant son dos contre le dossier du fauteuil. En guise de remerciement, il hoche simplement la tête, et lui glisse une moitié de sourire. S’en suis un remerciement de la part de la jeune femme, remercie qui ne fait vraiment plaisir puisqu’elle mentionne parfaitement le fait qu’il soit l’unique responsable de ce qui leurs tombaient sur le coin de la tronche.
Il se contente de se faire muet, fixant la porte bloquée avec les moyens du bord, au pire, s’ils venait a essayer d’entrer, ça ferrait un boucan du diable et ils seraient avisé de l’arrivée des pingouin en costar.

Et puis, la jeune femme vint se reposer sur lui, la tête sur son épaule, difficile de dire qu’elle le boudait là tout de suite, logique, elle devait être fatiguée, c’est l’avantage de l’adrénaline, une bonne poussée de peur, c’est physiquement pas grand-chose, du moins on ne le remarque pas, mais le cœur qui bats deux fois plus vite, les muscle qui se crispent, ajoutons a ça le poids moral qu’était l’idée de risquer de mourir, et la course poursuite, elle avait vraiment de quoi être fatiguée. Et puis, elle lui lance une tirade que le fait soupirer légèrement il se retint d’hausser les épaules.

- Il y a très peu e chance pour qu’ils puissent te retrouver, je ne pense pas qu’ils nous aient filé le train depuis le début, chez toi, c’est assez isolé c’est là haut qu’ils nous auraient descendu, non je pense juste que quelqu’un dans le restaurant a donné un coup de fil, ils ont aucuns moyen de te reconnaître, ils ont vu ton visage une quinzaine de minutes, ça ne suffit pas, et puis, si on s’en sort ce soir, l’employeur des gorilles n’est pas prêt de tenter le moindre truc, quant au fait que ce soit juste ou non… c’est la vie, je trouve aussi que tu ne mérite pas ça, et crois moi, je voulais absolument pas que tu sois mêlée a ça, Laureen.

Fermant les yeux quelques instant, et passant sa main libre dans ses cheveux, il soupire, et reprend la parole, toujours en chuchotant, répondant à la nouvelle question de la demoiselle.

- Est-ce que dans les tonnes de clichés que tu as sur la mafia, les hommes ont forcément une des raisons que tu cite pour inviter une femme au restaurant? Le fait de t’offrir le bouquet de fleur, c’était par amusement, c’est vrai, mais pas par méchanceté, je me suis dit, qu’une fleuriste ne devait pas avoir droit a beaucoup de bouquet de fleur, et qu’il serait amusant de remédier a ça, le café, c’était pour que tu acceptes le bouquet, et le reste, c’est parce que j’ai vraiment apprécié la jeune femme qui se cachait derrière la fleuriste.

Aux derniers mots de la jeune femme, il ne peut réprimer un petit rire, jetant un regard vers le plafond, il frissonne un peu, la fatigue n’aidait pas a ne plus avoir froid décidément

- Les Gardenias… deux semi-remorques… ne soit pas surprise de les voir décharger ça devant chez toi dans le courant de la semaine.

Souriant, il incline un peu la tête, appuyant sa tête sur celle de la jeune femme.

- Tu devrais dormir je pense
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 15:15

Un lourd fardeau s’en alla du cœur de Laureen lorsque Tony lui assura qu’il y avait peu de chance que les gorilles russes la retrouve plus tard. Même si une infime partie de son être, la partie parano que le tout un chacun avait en lui, lui disait de se méfier quand même, la jeune femme accepta de croire la mafioso. Malgré tout ce qu’il s’était passé, Tony arrivait toujours à dégager ce côté protecteur et sûr de lui qui attirait énormément Laureen.

Les yeux de la jeune femme se fermèrent longuement quelques secondes. Elle luttait pour rester éveillée. Puis, finalement, elle se résigna et céda. A quoi bon lutter davantage ? Tony était là et il veillait sur elle. Et puis, s’il se passait quelque chose, elle l’entendrait. Son sommeil ne risquait pas d’être de plomb cette nuit.

Dans un murmure, elle répondit :

_ Oui, je devrai dormir.

Puis, elle sentit un nouveau frisson parcourir Tony. Il ne faisait pas fort chaud cette nuit, et le vent qui sifflait à travers la fenêtre n’aidait en rien à garder la chaleur. La jeune femme se serra alors plus fort contre Tony. Bon, elle n’avait rien d’un grand gabarit et ça ne servirait peut-être pas à grand-chose, mais c’était déjà mieux que rien. Tony aurait au moins chaud d’un côté du corps. Laureen se disait qu’elle aurait très bien pu lui rendre sa veste mais elle ne le fit pas, estimant qu’étant un homme, il pouvait supporter mieux qu’elle un petit coup de froid.

Dans un susurrement presque inaudible, elle dit :

_ Moi… moi… J’aime bien l’homme, qui se cache derrière le mafieux.

Lentement, à mesures que les minutes s’écoulèrent, Laureen bougea, enlaçant d’un bras le torse de Tony. Sa main lui maintenait l’épaule afin que la chaleur de son bras se propage un chouilla. Une douce torpeur s’empara de la jeune femme. Son rythme cardiaque diminua et bientôt, confiante, elle entra dans un cycle de sommeil. Elle s’endormit lentement, submerger par l’émotion mais étonnement sereine. Elle écoutait les battements du cœur de Tony et elle se faisait bercer par sa respiration. Elle était bien et elle dormit.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 17:42

Se forçant a garder les yeux ouvert, le jeune homme laisse la jeune femme s’installer comme bon lui semble, les yeux toujours braqués vers la porte. Elle lui souffle une dernière réplique qui étire un léger sourire sur son visage. Elle sombre dans le sommeil, et, bien qu’il en avait pas envie, les yeux du jeune homme en firent autant. Et les voila tout les deux endormis.

Et puis, un bruit fit sortir le blondinet de ses rêves, ouvrant les yeux doucement, il se demande déjà ou il est, se remémorant lentement la soirée, ah oui, c’est vrai, ils étaient suivit. Un autre bruit, et des voix, un horrible accent Russe, assez calme d’habitude, là se fut la panique, il regardant dans tout les directions, se relevant du fauteuil sans trop se soucier de la jeune femme vautré sur lui, de toute manière, il fallait qu’il la réveille d’un façon ou d’une autre.

Et voila qu’en plus, l’ignoble accent russe reprenait, tout proche, trop proche, crispant sa main sur son arme, le jeune homme reste prés du fauteuil, secouant doucement la jeune femme pour l’extraire entièrement de son sommeil, l’air inquiet, il s’empresse de poser son doigt sur sa bouche, annonçant ainsi que le silence était vraiment important. Et puis, l’horrible voix Russe se refit entendre, a même pas un mètre de derrière la porte, prenant une longue bouffée d’air, le jeune homme vérifie une fois de plus son arme, pointant son arme vers la porte, la poignet bouge, et les petits moyen de retenir la porte font leur effet, l’homme n’insiste pas. Chuchotant, pour lui-même quelques

- Et merde, ils ont dû voir les traces de pas eux aussi…

Il soupire, sachant qu’en fait leur super cachette se révélait aussi être un sacré cul de sac, il fallait qu’il traverse le couloir, avec le type, et sans doute un ou deux autre avec lui. Il prend donc une grande bouffée d’air, retournant auprès de la jeune femme, l’attrapant par le bras, et l’entraînant contre le mur, de nouveau, il pointe l’arme vers de la porte, ou de nouveau du bruit se faisait entendre derrière l’homme qui forçait un peu avec l’épaule.

- Ecoute… quand il va renter… je… enfin il faut pas qu’on nous entende… soit nous deux, soit lui… enfin tu comprend… tu devrais… fermer les yeux…

Un soupir léger, il plie un peu les genoux, l’épaule appuyé contre le mur, et un coup de pied fais sauter la calle de bois, un autr refais tomber le bout de bois, et la porte s’ouvre à la volé, l’homme entraînait par la force de son coup de pied reste profondément déséquilibré, d’un geste vif, le jeune homme envoie son pieds frapper le genou de l’homme avec force, profitant du choc et de la surprise de l’homme de main pour le bousculer, afin qu’il soit dos contre le mur. Et puis, avec force, et ardeur, il envoie son coude s’ deux reprise dans la gorge de l’homme qui écarquille les yeux, glissant le long du mur, suffoquant en grimaçant horriblement et en lachant des bruits horribles. Oublier ce qu’il venait de faire serait impossible pour la jeune femme, mais aussi pour lui, mais là, ils risquaient de mourir, alors, sans vraiment réfléchir il fouille les poches de l’homme, ressortant de là un couteau, quelques balles, et recomparaître un second pistolet.

- Est-ce que… tu sais te servir de ça?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 18:13

A nouveau, ce que Laureen qualifia comme « l’enfer sur terre » se déchaîna autour d’elle. Rapidement, son instinct la fit sortir de son sommeil et un nouveau coup d’adrénaline, comme un électrochoc la requinqua, lui faisant zapper en quelques secondes sa torpeur et sa fatigue. Elle ne fit aucun bruit au sortir de ses songes, se contentant de fixer silencieusement Tony qui avait poser un doigt sur ses lèvres. Rapidement, son esprit se remémora toute la situation, et elle agit en conséquence.

Aussi légère qu’une plume, elle se laissa traîner sans trop de ménagement par Tony. Ce dernier devait faire assez vite, et il nu donc pas d’autre choix que de laisser de côté la délicatesse pour l’instant. Le cœur de Laureen se mit à nouveau à battre à tout rompre dans sa poitrine malgré ses efforts pour se calmer. Elle écoutait avec anxiété la voix de l’autre côté de la porte. Cet accent, cette langue… c’était désagréable. Ça sonnait comme la mort. Elle échangea un regard avec l’homme, lui faisant comprendre qu’elle comprenait qu’il n’avait pas le choix. C’était eux où lui, et même si Laureen n’était pas une meurtrière, sa vie, elle y tenait et donc, elle acceptait que Tony fasse couler le sang pour les sauver.

Les coups contre la porte se succédèrent et à chacun d’eux, Laureen sentait son cœur se crisper davantage. Elle tremblait et avec les mains et les pieds de plus en plus froids. Lorsque Tony poussa du pied le morceau de bois qui maintenait la porte bloquée, Laureen retenu sa respiration, une main sur sa bouche et les yeux fermés comme conseiller. Une bagarre brutale et assez cruelle s’en suivit. Laureen ne regardait pas ce qu’il se passait mais les bruits d’agonie du russe étaient insoutenables. Elle ouvrit alors les yeux et le vit, agonissant la carotide brisée. C’était la première fois qu’elle était en face d’un mort et ça la mettait mal à l’aise.

Cependant, il n’y avait pas de temps à perdre, et la compassion n’avait pas sa place. Laureen regarda Tony fouiller les poches de l’homme, puis il lui tendit un révolver. La jeune femme fut outrée qu’il lui demande si elle savait s’en servir. Les seules armes qu’elle avait tenues étaient celles à la fête foraine. L’idée de devoir s’en servir l’angoissait. Elle cracha d’un ton bas mais méprisant :

_ Putain Tony ! Est-ce que j’ai la gueule d’une tueuse ? Tu avais dit qu'ils ne nous retrouveraient pas ! J'aurais du appeler la police ! Ou carrément le SWAT.

Un bruit dans les étages inférieurs du bâtiment étouffa ses craintes. Les voix en russe s’élevaient un peu partout, résonnant à tout rompre à travers les ruines de l’immeuble. Oubliant rapidement ses craintes, Laureen se saisit de l’arme dont le poids l’étonna, et elle regarda Tony droit dans les yeux. Elle demanda :

_ Comment ça marche ce truc ?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 18:50

Les paroles de la jeunes femme rebondissent sur lui comme s’il ne s’agissait que de trois petits bout de caoutchouc qu’elle lui lançait, parce que tout simplement, l’idée de se prendre le bec maintenant n’était absolument pas la meilleure des choses a faire, et bien que l’envie de lui rappeler l’ordre des priorités le tenté, il se retint, jetant un coup d’œil vers l’homme qui s’était recroquevillé dos a eux, gémissant horriblement. Avec un air pensif, il insiste avec l’arme, qu’elle saisit, demandant finalement comme on se servait de ça exactement.

Levant les yeux au ciel, style ‘ mais bordel tout l’monde sait se servir d’un flingue, il fait un pas vers elle, lui reprenant l’arme des mains, se mettant a coté d’elle, son épaule contre la sienne pour qu’elle voit la manipe, D’abord, il tir sur le morceau mobile,laissant un claquement étrange se faire entendre, signe qu’il y avait une balle d’engagé, il lui montre aussi comment sortir et remettre le chargeur, et lui retire la sécurité de l’arme.

- Voila, si tu dois t’en servir, t’auras pas a réfléchir sur la mécanique, t’appuie sur le gâchette point à la ligne.


Reprenant sa place prés de la porte, il jette un coup d’œil dans le couloir, écoutant d’un air pensif les mots clamés en Russe, dieux que cette langue pouvait l’horripiler a ce moment précis.

- Et merde, je sais pas ou ils sont, et avec ce bâtiments en ruines on peut se faire descendre de n’importe ou!

Soupirant lourdement, il jette un coup d’œil vers la jeune femme, soupirant lourdement, il se dirige vers la commode, sortant un draps blanc crade, puant, qu’il étale sur le corps de l’homme, qui sautillait encore… les nerfs.

- On va rester ici, et les attendre, sortir, c’est la meilleure façon de se faire flinguer

Soupirant doucement, il baisse les yeux, se tournant vers la jeune femme, se mordillant légèrement la lèvre, mettant une douce tape sur son épaule, et lui glissant finalement un semblant de sourire convainquant.

- J’te promet que j’vais te sortir de là, Laureen.

Hochant la tête affirmativement, il s’adosse au mur, s mettant accroupi et guettant le couloir attendant l’arrivée des poursuivants.

- Essaye de regarder si tu peux sortir par la fenêtre, y a peut-être un rebord qui te permettra de te tenir, et de descendre, j’ai vu qu’il y avait des balcons, tu va peut-être pouvoir passer par là.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 19:19

Extrêmement attentive aux explications de Tony, Laureen manipula l’arme à feu avec une grande précaution. Il y avait dans ses mouvements beaucoup de crainte et bien peu d’aisance comparé à Tony qui maniait son flingue comme s’il s’agissait d’un vulgaire sèche cheveux. Laureen essayait le plus possible d’éviter de regarder dans la direction du cadavre. Elle essayait de faire comme si il n’était pas là mais les quelques convulsions qu’elle percevait du coin de l’œil ne l’aidaient pas à l’oublier.

Un frisson d’angoisse parcouru toute son échine lorsqu’à nouveau les voix s’élevèrent. Même en se concentrant bien, elle aurait été incapable de dire précisément d’où elles pouvaient provenir. Le bâtiment faisait tellement échos que localiser les mafieux exactement était impossible. La crainte de la jeune femme s’apaisa un peu lorsque Tony lui dit qu’il allait la sortir de là. Malgré l’extrême dangerosité de la situation, et aussi incroyable que cela puisse paraître, elle le crut.

Sous les conseils du mafieux, Laureen se dirigea vers la fenêtre. Elle déposa sur le rebord l’arme à feu, puis elle tenta de soulever le châssis en vieux bois. Celui-ci était visiblement bloqué et malgré toutes ses forces, elle n’arriva pas à le faire bouger. Elle alla alors essayer une autre fenêtre, puis encore une autre et finalement, celle du fond se souleva dans un grincement timide et poussiéreux. L’espace entre le rebord et la fenêtre n’était pas fort grand, mais Laureen était une fille menue et elle arriverait facilement à passer en dessous… ce ne serait pas le cas de Tony par contre.

En faisant bien attention, elle passa la tête et regarda dehors. Sur la gauche, il y avait l’escalier de secours. Pour l’atteindre, elle devrait passer sur une corniche assez étroite, mais elle pensait que c’était réalisable. Elle jeta un regard à Tony, puis lui dit :

_ Il y a l’escalier de secours, là-bas. Je pense pouvoir l’atteindre assez facilement mais toi… la fenêtre ne s’ouvre pas plus grand. Et vu ton gabarit, t’aura du mal à passer sur la gouttière.

A nouveau, elle passa la tête et regarda de gauche à droite. Le vide ne l'effrayait pas. Elle compta les fenêtres et essaya de visualiser le trajet que Tony devrait faire s’il souhaitait rejoindre par les couloirs de l’immeuble, la fenêtre sous laquelle se trouvait l’escalier de secours. En chuchotant elle lui dit :

_ Au bout du couloir que nous avons traversé tout à l’heure pour venir, il y a sûrement une fenêtre et sous celle-ci se trouve l’escalier de secours.

Ses yeux marron se plongèrent dans les yeux bleus plus loin. Elle récupéra l’arme en tremblant un peu, puis elle s’approcha de Tony d’un pas aérien. Elle s’accroupit à son niveau et elle déposa une main sur sa cuisse.

_ Tu ne vas pas rester ici quand même ? Je peux faire diversion si tu veux ? Tu pourras rejoindre rapidement la fenêtre.

Que disait-elle là ? Etait-elle folle ? Elle ? Diversion ? Autant se tirer une balle tout de suite.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 19:56

La mots de la jeune femme le font grimacer un peu, la gouttière serait sans aucun doute trop peu solide pour résister a son poids à lui, il soupira doucement, souriant finalement. Sa main fouille sa poche, tirant une cigarette qu’il coince entre ses lèvres, sans l’allumer, la jeune femme lui expliqua qu’il y avait un escalier de service un peu plus loin, et qu’en traversant le couloir, il atteindrait la fenêtre située au dessus de cet escalier, sauf que si les hommes de mains étaient là, ils ne le louperait pas lors de sa traversé du couloir.

Et puis, l’idée de la diversion l’amusa aussi, il en rit doucement, vérifiant pour la énième fois le contenu de son arme. Soupirant finalement, il sort des deux chargeurs qu’il avait récupéré, les posant a sa droite.

- J’ai un couloir entier a traversé, avec plusieurs types qui tournent et qui attendent sûrement que je fasse une connerie de ce genre, la diversion, c’est le meilleur moyen pour qu’en plus de ma mort, ils puissent te tuer toi.

Soupirant une fois e plus, il ferme les yeux, tapant sa tête doucement contre le mur, rouvrant ses paupière pour regarder le plafond, et lancer vers la jeune femme un regard presque amusé, les yeux grand ouvert, son fin sourire planté là. Il lui fait un signe négatif de la tête.

- Allez, t’as moins de cinq minutes pour sortir et te barrer, le plus loin possible… dans la poche de ma veste, doit y avoir assez pour que tu puisse te payer un taxi je pense.

Baissant les yeux, il pose sa main sur épaule, la repoussant finalement vers la fenêtre signe que sa décision était sans appel. Il rie doucement, écoutant finalement les voix des types qui discutaient un peu plus loin, ils étaient au même étage, c’était certain.

- Et vas surtout pas chez les flics, casse toi tout simplement rentre chez toi, enfermes toi, saoules toi la gueule… et arrose les fleurs que j’t’ai offert aussi, demain arrose ton petit déjeuné avec des médocs pour la tête et l’estomac, ça te fera du bien.

Souriant d’abord, il prend un air un peu plus froid, plissant les paupières en dépassant sa tête par la porte, il revient d’ailleurs se remettre a l’abris bien vite en constatant que la bande des pingouin était dans le couloirs, a une dizaine de mètres d’eux, pas plus.

- Allez, tires toi!
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 21:00

Quelle tête de mule ce mafieux ! Laureen n’avait pas envie de le quitter. Elle ne voulait pas admettre qu’elle laissait derrière elle un homme qui pourrait y laisser la vie. Elle ne voulait pas passer pour une fuyarde ou même une peureuse, et encore moins pour une lâche. Ok, elle n’avait pas les épaules larges et tout ceci la dépassait, mais elle pouvait lui être utile, non ? Elle était persuadée qu’elle pourrait avoir son utilité. Mais même si elle, elle le pensait, ce ne fut pas le cas de Tony qui ne lui laissa pas le choix. L’homme la repoussa et elle comprit assez rapidement qu’elle serait plus un poids mort qu’une alliée de poids.

Blessée une nouvelle fois, elle eut rapidement les yeux brillant de larmes mais elle se refusa à les laisser couler. Elle se dirigea vers la fenêtre et se pencha pour regarder la hauteur. C’était assez haut. Une chute lui serait fatale. Laureen rangea l’arme à feu dans la poche de la veste de Tony, puis elle lui lança un regard intense par-dessus son épaule, le genre de regard qui voulait dire : fais attention à toi.

Dans un murmure triste, elle dit :

_ Au revoir.

Sans réfléchir d’avantage, elle se faufila sous l’ouverture de la fenêtre pour rejoindra la gouttière. Celle-ci n’était pas fort large et elle vibrait par endroit. Laureen mit une petite minute pour réussir à se tenir debout et à se coller dos au mur. Elle trouva son équilibre en bonne chatte agile, et lentement, elle se déplaça latéralement. Chaque fois qu’elle arrivait à une fenêtre, elle prit soin de vérifier si aucun malfrat ne se trouvait dans la pièce. Laureen faisait très attention à ne pas tomber. Le vent soufflait sa robe de soirée déchirée, découvrant sa longue et belle cuisse. Ses cheveux battaient en tout sens et sa gorge était horriblement sèche. Dans le sac de Laureen que cette dernière avait oubliée sur le fauteuil, le bip sonore annonçant une batterie faible de son téléphone portable se fit entendre, trahissant la présence de Tony.

Tout se passa si vite. Il y eut des coups de feu qui crispèrent les entrailles de la jeune femme. Et aussitôt, des vitres se brisèrent. Laureen s’efforçait de continuer à avancer, se disant que Tony savait ce qu’il faisait et que bientôt, il débarquerait aux pieds de son immeuble avec son air fanfaron et deux semi-remorques débordant de gardénia. Cette idée l’aida à rejoindre la passerelle de métal de l’escalier de secours. Laureen poussa un soupir de soulagement et elle s’apprêta à descendre les premières marches d’acier lorsque la vitre à côté d’elle explosa et qu’une main lui agrippa la nuque. Elle sentit dans son cou le souffle putride d’un homme plutôt baraqué et celui-ci se mit à lui grogner des mots en russes à l’oreille.

_ Lâches-moi enculé de mafieux !

Avec une hargne qu’elle ne se connaissait pas jusqu’alors, elle se débattit. D’un mouvement puissant des jambes elle repoussa de tout son corps l’homme derrière elle et le bras de celui-ci fut transpercé par un long et épais morceau de verre pendant toujours de la fenêtre brisée. Laureen profita qu’il relace un peu sa poigne sous la douleur pour lui asséner un violent coup de crâne qui décrocha à la jeune femme un cri.

Une fois libérée, elle ne pensa qu’à fuir. Elle descendit rapidement les marches des escaliers mais l’homme derrière elle, furieux, se mit à la pourchasser. Il tira plusieurs balles qui la manquèrent à chaque fois, ricochant en des étincelles dans l’acier des escaliers. Laureen n’avait plus la notion du temps, ni même des distances. Il lui semblait qu’elle courait depuis des kilomètres à travers les escaliers de métal. Soudain, son pied nu loupa une marche et avec bruit et fracas, elle en dévala une dizaine. Etourdie et le menton éraflé, elle ne pu rien lorsque le large type la tira par les cheveux pour la relever. Il la tenait en respect avec son arme, lui crachant au visage un flot de parole malsaine en russe.

Sans ménagement, il força Laureen à remontrer quelques marches des escaliers. Elle ne se faisait pas d’illusion. Ce n’était pas pour faire d’elle une prisonnière potentiel qu’il voulait qu’elle remonte vers le palier, mais bien pour pouvoir s’amuser un peu avec elle avant de la crever. A cette idée, Laureen vu rouge et peu importe la main douloureuse de l’homme planté dans ses cheveux, elle se jeta en arrière de tout son poids sur l’homme, déstabilisent le mafieux qui dégringola avec elle les escaliers. La chute fut si brutale, que la passerelle de l’escalier vibra, puis dans un grincement sec et inquiétant, elle se rompit.

L’homme tomba par-dessus la rambarde brisée, s’écrasant violemment une dizaine de mètre plus bas sur une benne à ordure. Du sang s’écoula de l’arrière de son crâne. On aurait dit un pantin désarticuler. De justesse, Laureen réussi à s’accrocher à une barre d’acier et à rejoindre l’échelle de secours. Malgré son poids léger, l’échelle rouillée tremblota et sans crier garde, elle se décrocha. Dans un cri de tout son être, la jeune femme tomba dans le vide. Elle dégringola les échelons et ce ne fut qu’au dernier, comme par miracle que l’échelle s’arrêta et que Laureen réussi à s’y accrocher. Suspendue dans le vide à trois mètres du sol, elle tenait bon. Malgré ses plaies et ses coups, la jeune femme tenait bon. Elle regardait en dessous d’elle, cherchant à savoir où et comment tomber. Sans vraiment réfléchir, elle se balança un peu et sauta, tombant sur le type qui avait voulu la tuer, son corps amortissant sa chute.

Laureen regarda l’immeuble, puis elle retrouva rapidement ses esprits. Elle descendit de la benne à ordure, couru à travers la ruelle, passa une petite cour vide et sombre, et finalement, après quelques minutes de course effrénée, elle arriva sur un large boulevard. Il y avait beaucoup de lumières et quelques voitures. Elle jeta un dernier regard par-dessus son épaule, puis elle entreprit de chercher un taxi afin de rentrer chez elle, comme lui avait ordonné Tony.
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 21:29

Fermant les yeux, le jeune homme la regarde s’éloigner finalement, son au revoir le fait sourire légèrement il joint ses deux doigt qu’il pose sur sa tempe, saluant un peu comme a l’armée. Soupirant une fois de plus, il jette un coup d’œil a son arme, une dernière fois vers la jeune femme, qui se faufilait par la fenêtre. Les types parlaient et retournaient tout dans les pièces a cotés, un regard vers le couloirs lui indique qu’ils en sont aux premières pièces, et que pour l’instant, il avait un peu de temps devant lui pour se préparer moralement.

La jeune femme était a présent partit, il sans doute pas encore trop loin, il leva les yeux vers le plafond, la bouche entrouverte, et le nez un peu pincé, déglutissant avec difficulté, il pose son arme a sa droite, se frottant un peu les mains, fouillant sa poche pour sortir une seconde cigarette de sa main tremblante, cigarette qu’il coince au dessus de son oreille, en prévision, signe qu’il comptait bien ne pas se laisser trouer la carcasse et pouvoir savourer une dernière cigarette.

Et puis, alors qu’il s’y attends le moins, le téléphone de la jeune femme fait un boucan du tonnerre, plus de batterie… Regardant la lueur de l’objet, il rit, nerveusement, sa main se refermant autour de son arme, son dos se collant d’avantage à la paroi. Les Russes s’en donnent alors a cœur joie en insulte, marchant lentement dans le couloir, prés a déglinguer le jeune homme. Avec un sourire, il attrape un des débris de mur, qu’il fait glisser par terre avec force, la pierre cognant contre le mur attirant l’œil des types. Il en profite alors pour apparaître, et lancer quelques coup de feu qui mette a terre le plus proche des hommes, et qui fauchent ka jambe d’un autre. Se remettant a couvert, il trouve une définition a l’enfer, en entendant le nombre de coup de feu, il reste la replié sur lui-même, alors que le bord de la porte explose littéralement sous les choc des cartouches.

Un nuage de fumé nage alors, résidu de poudre, plâtre, tout reste en suspend dans les airs, quelques cliquetis d’arme lui signal que les hommes rechargent, bien, sa main sort le briquet, mettant le feu au bout de la cigarette qu’il tenait encore entre se lèvres, après une nouvelle inspiration de motivation, il décharge son arme vers les hommes de main, puis le chargeur suivant, et le dernier, regardant avec un air abattu le flingue vide, qu’il lace vers les homme, comme s’il espérait que le choc en blesse un autre. Sa main se referme simplement sur le couteau, lentement, il se remet debout, profitant de la confusion qui régnait chez les Russes, qui restaient caché derrière les murs, incapable de ressortir, de peur de se prendre une balles… bien sur, ils n’avaient pas remarqués le flingues vide qu’il leur avait lancé.

Bref, il se contente de galoper dans le couloir, offrant au premier visage qu’il voit un coup de poing qui fait gémir de douleur les deux hommes tant il est brutal, il ne cherche pas a comprendre en enfonce la lame dans l’épaules du type qui hurle une fois de plus. Et le voila qui galope traversant une pièce puis deux, le cœur battant a tout rompre alors que derrière lui, les ou le types qui restaient se chargeaient de vider leur armes. Mais courir sans savoir ou aller lui sauve la vie, mais il lui faut un peu de malchance, courir en regardant derrière le conduit droit dans la cage d’escalier, il se retrouve a culbuter en avant, dans une roulade magistralement douloureuse, son dos en pâtis, et son épaule se démet sans aucun doutes, mais il ne s’arrête pas a ça, l’adrénaline l’aidant a foutre le camps.

Il parvient a sortir, sans trop savoir comment, courant comme jamais dans les rues, sa poitrine le brûlait son cœur allait exploser, mais il se retrouvait dans l’avenue, Alors, il jugea bon d’utiliser la cigarette posée sur son oreille. Sans portable puisqu‘il était dans la poche de sa veste, sans argent, avec un simple paquet de cigarette et son briquet, il se met en quête de rentrer chez lui…
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 22:52

En pleure, Laureen parcouru quelque centaine de mètres sur la longue avenue avant de croiser la route d’un taxi. Elle fit signe à ce dernier et aussitôt, il se rangea sur le bas côté de la route. Un petit homme dégarni et la cinquantaine commencée sortit précipitamment de l’automobile. Il semblait paniquer en la voyant ainsi. Il fallait dire que Laureen était dans un état lamentable. Elle saignait au genou, ainsi qu’au menton, elle avait les pieds nu et sales, sa longue robe de cocktail était déchirée, elle portait la veste de costume de Tony et elle pleurait à chaudes larmes. On aurait pu aisément croire qu’elle fut victime d’un viol. L’homme s’approcha d’elle en écartant les bras comme pour lui montrer qu’il ne lui voulait aucun mal :

_ Mon dieu ma jolie ! Que t’es-t-il arriver ? Viens, je t’emmène tous de suite à l’hôpital.

Et sans se braquer, Laureen monta à l’arrière du taxi. Quelques secondes plus tard, l’homme démarra. La jeune femme resta silencieuse, regardant dehors. Elle ignorait les nombreuses questions et les mots doux du chauffeur qui tentait de la réconforter. Laureen se demandait comment tout s’était passer pour Tony. L’idée qu’il puisse être quelque part dans l’immeuble, criblé de balles lui faisait mal au cœur. Cela faisait peut-être moins de 24 heures qu’ils se connaissaient mais Laureen, malgré sa tendance à le bouder facilement, s’y était attaché. Flirter avec la mort toute une soirée en compagnie d’un bel homme qu’on commençait à apprécier, cela créait forcément facilement des liens. Une part de la jeune femme voyait en Tony son sauveur. Et une part d’elle regrettait déjà son absence.

Le véhicule s’arrêta à un feu rouge, puis il tourna sur la gauche, contournant le bloc de buildings. Le cœur de la jeune femme se crispa lorsqu’elle reconnu, marchant sur le trottoir la clope au bec ; Tony. Elle demanda rapidement :

_ Garez-vous là s’il vous plaît.

L’homme sembla hésiter lorsqu’il vit qu’elle indiquait Tony.

_ Tu es certaine ?

_ Oui, s’il vous plaît.

Le vieux chauffeur s’exécuta et le taxi freina à quelques mètres de Tony. Laureen sortit précipitamment de la voiture, la portière claquant dans la nuit. Avec un soulagement non dissimuler, elle s’élança vers le mafieux, lui sautant en cou et le serrant fort dans ses bras. Le voir en vie était pour elle un soulagement sans nom. Elle n’aurait jamais pu trouver le sommeil en ne sachant pas s’il était encore en vie ou non. Il fallait qu’elle sache s’il allait bien, et maintenant, elle était rassurée.

D’une voix à mi-chemin entre le sanglot et la joie, elle dit :

_ J’ai vraiment cru que t’étais mort. Il y avait tous ces coups de feu. Ces cris. Ces hurlements. Comment tu as fait ?

Elle caressa sa joue, sentant le piquant des poils de sa barbe naissante, puis elle sembla l’examiner, chercher une trace de balle sur sa chemise. Elle voulait être certaine qu’il n’ai pas une blessure quelque part.

_ Tu vas bien ?
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MessageSujet: Re: Run baby run! [Laureen ]   Run baby run! [Laureen ] EmptyJeu 7 Aoû - 23:34

Fouillant sa poche, le jeune homme en sortit son paquet de clope vide, prenant une longue taffe de tabac, laissant la fumée lui déchirer les poumon, il regarde le taxi s’approche, et tourner pour changer de voix, et finalement se garer étant l’un des rares passants dans la rues, il baissa les épaules, lançant vers le véhicule un regard presque implorant. Et puis, au lieu de voir surgir deux autres grand costaux au nez cassés quinze fois et aux paroles un peu trop soviétique pour le jeune homme, et bien c’est le joli minois de la belle Laureen.

Il se sent un peu mieux a cette idée, au moins, elle était en sécurité, soupirant lourdement, il ferme les yeux, faisant un pas vers elle, la laissant se jeter dans les bras. Cherchant a en faire autant et a resserrer un peu l’étreinte autour d’elle, son épaule se réveille et il serre les dents, déformant ainsi le sourire qu’il plantait sur son visage. Le bras gauche fut donc le seul a tenir un peu la jeune femme, l’autre retombant mollement.

- Ben, comme tu m’as dis que si je t’offrais pas deux camions de fleurs, les Russes ne seraient que le cadet de mes soucis, j’me suis dis que j’devais pas merder, sinon j’aurait eut des ennuis post-mortem, et même si je t’aime vraiment bien, j’avais pas envie de te subir pendant mon repos éternel

Souriant légèrement, il l’imite, analysant les résultats de la course poursuite, la jeune femme saignait, au menton, son genou aussi avait morflé, son visage était encore humide des larmes qu’elle avait versé, et Tony eut un pincement a l’estomac en se disant qu’il était responsable de son état, et en plus de cela, la seule chose qui semblait l’intéressait elle, était son état de santé a lui.

- J’me la peterais bien en disant que j’ai connu pire, mais ça serait vraiment prétentieux de ma part… je vais bien… merci… et toi?

Regardant rapidement sur le coté, il regarde a quel point ils sont pathétiques, elle avec sa robe déchiré, son genou et son menton en sang, et ses pieds nu, et lui, recouvert de plâtre et de poussière, la chemise trempé, sale et complètement de travers, ils faisaient presque penser aux rescapé d’u crash dans les films hollywoodien.

- Tu t’en es sortis sans problèmes?

Souriant légèrement il laisse son bras remonter, sa main glissant sur ses pommettes pour y chasser l’humidité des larmes, son index venant finalement se poser sur son menton, comme pour essayer de porter un jugement sur la blessure.

- J’te raccompagne chez toi?
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