Running away //FREE

Le réveil fut plutôt difficile, léger mal de tête, difficulté à bouge,r courbature, et surtout démoralisation total… bref un reveil banal pour un Atwood… Il était plus de midi, l’après midi venait de débuter, et c’est sous les rayons brulant du soleil que Justin sortit de sa chambre et se dirigea vers la salle de bain, une toilette rapide, et le voila qui sort frais comme l’eau de rose. Pas le temps de déjeuner, il prendrait un petit café en ville.

C’est donc au Starbuck qu’il s’arrête, trainant un peu des pieds sur le chemin qui le guide vers la porte d’entrée. Il prend un grand café, noir, fort, histoire de se reveiller parfaitement. Souriant, il s’apprête à porter le verre à ses lèvres, mais une jeune femme fort pressé vint lui faire échapper le café des main…. La chemise trempée de café, le jeune Atwood pousse un petit soupire, et ronchonne tout en se dirigeant vers les toilettes… fermés ? Il soupire lourdement, et traine les pieds jusqu’aux toilettes pour dame, se demandant comment allaient réagir les demoiselles présentes…

Il pousse finalement la porte, et au premier coup d’œil, tout est vide, sourire aux lèvres, il s’approche des lavabos, et ce n’est que dans le reflet d’un miroir qu’il aperçoit la jolie blonde occupée à nettoyer sa joue. Un peu confus, il tente de s’expliquer, tout en essayant de retirer la fichue tâche sur sa chemise.

- Les toilettes pour hommes sont fermés, désolé d’être obligé de squatter ici… enfin j’reste pas longtemps non plus, juste le temps d’essayer de faire partir cette saleté de tache… qui semble bien s’accrocher je dois dire

Avec un petit sourire, Justin relève les yeux vers le reflet, histoire que leurs regards se croisent par miroir interposé. Un bref hochement de tête souligne une salutation brève et polie, et c’est après un sourire un peu plus large encore qu’il replonge ses yeux bleus vers la tâche de café. Les mots de la demoiselle le surprennent et il redresse la tête, et se retourne même vers elle, alors c’était donc elle ? IL hoche la tête négativement, et finit par rire doucement, avant d’hausser les épaules.

- Faute avouée à moitié pardonnée comme on dit, et quand ça vient d'une jeune femme comme vous, le pardon est total. Lache-t-il avec son sourire qui revient à la charge.

Il écarte un peu les bras, et fixe la tâche quelque temps, avant de reporter son attention vers la jolie blonde, ses mains viennent s’enfoncer dans ses poches et il hausse une fois de plus les épaules.

- Vous inquiétez pas, c’est qu’une tâche, c’est ennuyant, mais ça ne va pas me tuer hein, heureusement, mon père vous en voudrait toute sa vie sinon.

Un nouveau petit rire, suivit d’un clin d’œil, agréable, amical.

- J’suis Justin, Justin Atwood.

Son sourire s’evapore un peu, et il pointe le visage de la jeune femme

- Vous saignez de la joue… c’est moi quand on s’est foncé dedans ?

Toujours armé de son sourire le plus adroit, le jeune Justin garde ses mains dans ses poches, son compliment fait mouche, et il ne peut qu’agrandir son sourire devant la réaction de la demoiselle. Ou l’a-t-il vu ? C’était ce qu’il se demandait à présent, les banaux se ressemblent, mais elle n’était pas banale c’était donc certain, il l’avait vu quelque part, télévision ? Sur une affiche peut-être ?

Les présentations s’enchainent, et c’est avec un large sourire aimable que le jeune Atwood écoute le nom de la demoiselle, s’inclinant de manière fort aimable devant elle, l’endroit ne semblait pas trop correspondre à tant de politesses, mais quand on est un Atwood, la politesse prime !

- Heureux que vous n’ayez pas à la subir non plus

La coupure arrive alors dans la conversation, et Justin, un peu inquiet à l’idée d’être responsable se mordille légèrement la lèvre, soupirant un plus serein lorsqu’elle lui avoue qu’il n’est nullement responsable.

- J’ai eut peur, ça aurait été plutôt fâcheux j’dois admettre

Mais bien vite le sujet s’égare, de nouveau le café qui revient à la charge, et c’est un petit rire qui quitte la gorge du jeune homme suite aux mots de la demoiselle.

- Je crois bien qu’il vous aurait fait nager dans une cafetière pour me venger, on ne rigole pas avec les meurtre par caféine, il vous aurait coulé les pieds dans deux morceaux de sucre et vous etiez bonne pour la tasse!

Avec un nouveau petit rire, le jeune homme frotte une dernière fois sa tache et se jure de l’ignorer à partir de maintenant.

- M’enfin bon, les cafés ne tuent pas encore, heureusement, d’ailleurs, vous me permettez que je vous en offre un ?

Les deux jeunes gens peuvent rire un peu en commun, d’abord la petite réplique de Justin, puis la réponse de la jolie blonde qui les laisse tout deux hilares quelques temps, dieu merci cette fille n’était pas comme la plupart de celle qu’on pouvait croiser, de l’humour, voila quelque chose qui se faisait rare ces derniers temps, et voila qu’en plus elle combinait plusieurs qualités fort plaisante, l’éloquence, la sympathie, l’humour, et bien entendu une grande beauté, Justin ne pouvait le nier.

- Quoique je doute que vous soyez en sucre, et je pense que vous avez de quoi lui faire boire la tasse!

Nouveau petit rire, avant que la conversation ne s’oriente dans un tout autre registre, quoiqu’il était toujours question de café, mais cette fois, il s’agissait d’une invitation, et c’est avec le plus agréable des sourire que le jeune homme accueil le fait que Lucy accepte sa demande. Un petit clin d’œil sympathique, et déjà la jeune femme lui parle de la tache, ajoutant qu’elle s’en voulait un peu d’avoir imposé ceci au tissu.

D’abord, il veut renier la demande, mais finit par hocher la tête affirmativement, en baissant les bras, comme si’l venait de perdre une manche, après tout, elle semblait vraiment vouloir la lui repayer, ou lui payer le pressing, mieux valait ne pas trop refuser, des fois que…

- J’accepte alors, même si je dois vous admettre que ce n’est pas une chemise qui risque de ruiner mon budget, ni même une facture de pressing.

Son sourire mutin vient se porter à ses lèvres, et tout en se dirigeant vers la porte qu’il ouvre, et garde ainsi ouverte afin de la laisser passer, il rajoute quelques mots, piquant et doucement charmeur de nouveau;

- Mais bon, si c’est une raison pour vous recroiser, je suis d’accord!

La chemise tachée semble être la bataille du jour, et c’est la demoiselle qui l’emporte, Justin ayant finalement cédé, quoiqu’à sa déclaration, il se sent un peu moins perdant, elle aussi avait les moyens, et d’après ses dires, elle était même capable de lui payer bien plus qu’une simple chemise, madame était donc riche ? Justin fronça un peu les sourcils, effectivement, tout se confirmait, il l’avait déjà vu quelque part, et le fait qu’elle ait de l’argent ne faisait que lui faire entendre raison… qu’importe, pour l’instant il ne savait pas, et pourtant, ce n’était pas bien difficile de trouver !

- Attention, si vous m’offrez une garde robe, je serais tenté de vous offrir des habits à vous aussi, et n’étant pas très adroit pour me décider je pourrais faire bruler ma carte bancaire pour vous satisfaire… alors attention à vos dépenses surtout.

Avec un léger sourire, le jeune homme lui tient finalement la porte, et ne peut réprimer un petit rire à ses paroles, il hausse les épaules et lui murmure quelques mots, sur le ton de la confession, regardant autour d’eux comme s’il s’agissait d’un renseignement clé.

- Il me faut toujours une excuse, sinon vous trouveriez ça trop simplissime, autant jouer une seconde rencontre sur autre chose qu’une invitation, ça tiendra moins du rendez-vous et ça sera moins crispant comme ambiance… je vous inviterai au restaurant après que l’incident eut été clos.

Tirant doucement la langue, il la laisse sortir, et la suit de prêt, la guidant jusqu’à la table la plus proche, et c’est avec douceur qu’il tire la chaise pour la laisser s’asseoir.

- Parait qu’ils font le meilleur café de la ville ici… ma chemise à l’air d’accord d’ailleurs… enfin bon, je suppose que c’est à ce moment que je vous demande ce que vous faites dans la vie ?

Après avoir fait une esquisse de rencontre dans les toilettes, les deux jeunes gens se retrouvent assis face à face dans le café, attendant l’arrivée d’une serveuse, quoique pour l’instant, ça n’urgeait pas vraiment, la conversation battait à son plein et il ne leur était pas nécessaire de planter leurs bouches dans des cafés pour chercher leur mots. Toujours souriant, Justin écouta ses paroles sans en perdre une miette, son léger sourire toujours planté sur ses lèvres.

Elle confirma alors le fait que le café ici était divin, et Justin ne pu que sourire un peu plus largement en la voyant ouvrir un peu plus les yeux pour mettre en avant le gout du café.

- Je passe ici uniquement lorsque j’ai pas le temps de prendre un café chez moi avant de partir en fait…

Il rejette un peu les épaules et tapote doucement la table, prenant un air taquin et rajoutant quelques mots, sur le ton de la confession:

- Ce matin j’ai trainé au lit, vous imaginez pas, dure soirée hier il faut dire, à peine debout j’ai regretté d’être sorti de mes draps, si j’avais su que j’croiserais quelqu’un comme vous ici, j’aurais été de bien meilleure humeur.

De nouveau le large sourire qui déchire son visage, dévoila ses dents cette fois. Il reprend un peu son sourire, et écoute la réponse à sa question, à savoir ce qu’elle faisait dans la vie, et il ne peut s’empêcher de grimacer un peu en pensant avoir fait une bourde. Sa réponse expliqua en tout cas pourquoi il avait cette impression de déjà vu en la voyant. Un peu honteux de ne pas l’avoir reconnu, il lance quelques mots, sincère:

- Ah je suis désolé, j’aurais dû vous reconnaître… ça le fait pas en plus vous m’avez dit votre nom ça aurait dû faire tilt!

Il hoche la tête négativement, sa gêne se transformant en un petit sourire, lorsqu’elle lui retourne la question, il prend un air pensif, bien trop pensif, faisant comme ces gens dans les films qui prennent des allures supérieurs pour annoncer qu’ils sont avocat, milliardaire ou encore officier de haut rang. La déclaration du jeune homme ne correspond pas à ce qu’il essaye de mimer toutefois:

- Moi je vis au crochet de mes parents, je suis fils de milliardaire vous savez… vous avez déjà dû entendre parler de la famille Atwood je pense… enfin ce qu’on dit dans les journaux n’est pas totalement vrai à mon sujet sachez le… bref pour résumer je passe ma vie à profiter des bonnes choses de cette ville… pas super chic dit comme ça, mais c’est un sacré train de vie vous savez !