Swimming [PV Ashlynn]

Invité

- Nan, je suis une petite fille sage.

- Au fait, quand tu disais qu'il y avait seulement des avantages, tu parlais d'avantages en particulier où... ?

- Et si on rentrait à l'intèrieur ? Il fait trop chaud! Tu penses que ça dérangerait ta tante

Invité

Le jeune homme ne savait pas si le soleil était seul responsable de la chaleur qui lui brûlait la peau ou si le regard de sa compagne mêlé à ses baisers et son contact rapproché participaient aussi beaucoup à le liquéfier de l’intérieur, mais les rayons qui arrivaient directement sur eux commençaient à devenir insupportables. La seule envie qu’il avait à cet instant, si on enlevait toutes les pensées plus ou moins catholiques qui traversaient l’esprit du gentil, timide et coincé Peter Johnson, était de repiquer une tête dans la piscine ou de rapidement trouver un point d’ombre. Surtout quand il repensait à ce qui s’était passé la seconde fois où il avait plongé dans l’eau bleue du bassin.
La réplique de sa petite amie le fit sourire, encore une fois, comme toujours d’ailleurs, il fallait se l’avouer, quand il était avec elle, ses zygomatiques entraient en action, lui d’habitude si neutre et distant. C’était vrai, le fait qu’elle était sage, dans une certaine mesure bien sûr. Pour les gens extérieurs, comme sa tante qui la voyait comme une jeune fille de bonne famille, sage et responsable, et qui ne connaissait pas son petit côté diabolique que Peter avait d’abord détesté, puis accepté, finissant même par l’apprécier, donnant du piquant à la jeune fille.
Ce dont il était certain, c’est qu’il valait mieux se trouver de son côté que contre elle, il l’avait su dès son arrivée à l’université. En voyant qu’Ashlynn le détestait, les autres étudiants avaient pris soin de l’éviter, comme si il avait eu la peste, exceptée deux ou trois personnes. Puis ces gens avaient appris que c’était un Johnson, le cousin de Lucy….et il avait fini par entrer dans son cercle d’amis. Oh bien sûr, Peter était loin d’être un garçon populaire, mais à partir de cet instant, il avait au moins été respecté et participait aux fêtes et aux discussions, ce qui l’avait fait se rapprocher de la jeune femme inévitablement. Un concours de circonstances dont le final ne pouvait pas être meilleur que celui qui se déroulait en ce moment même.

« Une petite fille sage? Mieux vaut que je prenne soin de toi alors »

répondit le jeune homme en déposant un baiser sur sa tempe dans un geste protecteur.

« Et surtout que j’éloigne ces hommes sans scrupules qui voudraient voler ta vertu »

ajouta ce dernier en souriant, mais révélant peut-être entre deux mots un certain aspect de sa jalousie.

Il espérait juste pouvoir se contrôler et ne pas l’étouffer avec quelque chose d’aussi stupide. De toute façon il n’avait pas le choix, car il savait que Ashlynn était une jeune femme indépendante et qu’elle n’apprécierait pas qu’il soit toujours sur son dos, ce qu’il comprenait parfaitement et qu’il ne comptait pas faire. C’était une sorte de défi pour lui, car tout était nouveau et il devait apprendre sur le tas, mais en donnant l’impression de tout connaître, la manière dont il fallait agir et réagir, pour se montrer rassurant et ne pas passer pour un imbécile ou un ado de quatorze ans.
Il sentit une nouvelle fois sa main dans ses cheveux et elle vînt à son tour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Une fille indépendante et sûre d’elle peut-être, mais qui avait visiblement besoin d’être rassurée et en confiance. Finalement il se rendit compte qu’il avait encore des tas de choses à apprendre sur elle, et que ce n’était parce qu’ils étaient amis, très proches, depuis quelques temps, qu’il n’y avait plus de mystères. Il la connaissait en amitié, mais ils n’avaient jamais réellement abordés de sujets trop personnels et encore moins tombant sur la vie sentimentale ou sexuelle de l’autre. Alors elle ignorait son inexpérience et il ne savait pas grand chose sur elle sur le sujet, ce qui était peut-être mieux. Dans ce genre de plan, on préfère penser qu’il n’y a eu personne avant, d’un côté comme de l’autre. C’est plus rassurant dans un sens.
Il la vit remettre son top, se rassoire et lui poser une question plus ou moins ambiguë, mais quand on jette de l’huile sur le feu, on ne peut que s’attendre à un retour de flammes.

« Et bien je te laisse deviner ce que l’on peut faire en couple que l’on ne peut faire entre amis »

répondit-il en haussant les sourcils, laissant travailler son imagination.

Puis la demande qui suivit lui fit pousser un soupir de soulagement.

« Je n’osais le proposer »

répondit-il en se levant, tendant les mains vers la jeune femme pour qu’elle le suive.

« Et bien sûr que ma tante sera d’accord, tu sais bien qu’elle t’adore, toi, la petite fille sage »

ajouta ce dernier en reprenant les mots de son amie.

Mais préférant qu'elle ne la voit pas trempée de cette façon, justement pour éviter de ternir cette image, quand il pénétra dans la maison, et qu'il ne vit sa tante Rose nulle part, il monta directement les grands escaliers qui donnaient sur le premier étage et les chambres, et bifurqua sur la gauche pour se diriger vers le fond du couloir, là où la chambre d’amis, en l’occurrence la sienne, se trouvait, accompagné d’Ashlynn. Il referma la porte doucement et se retourna vers elle, posant les mains sur ses hanches.

« Pour ce qui est de tes vêtements, tu as toujours l’option placard de Lucy, ou le sèche cheveux, bien que bruyant je te l’accorde »

lança Peter en déposant un baiser sur sa joue, se penchant légèrement pour être à sa hauteur, avant de glisser vers ses lèvres pour un baiser bien plus intense qu’auparavant.

« A moins que tu ne vois une troisième alternative »

souffla ce dernier contre ses lèvres, se demandant lui-même d’où cette soudaine assurance arrivait.

Invité

- Ne t'inquiète pas, les hommes sans scrupules, je les reconnais à mille kilomètres : je sais les gérer.

- Je vois pas du tout. Il n'y a rien que je puisse faire en couple que je ne fasse pas avec mes amis

- Une troisième alternative ? Genre, pas de vêtements du tout ?

Invité

En pénétrant dans sa chambre accompagnée d’Ashlynn, le jeune homme s’était vide rendu compte que le soleil n’était effectivement pas le seul responsable de la chaleur qui l’envahissait depuis qu’il était en sa compagnie. Son amie y était bel et bien pour quelque chose. Il faut dire qu’elle portait toujours ses vêtements trempés, déjà courts en temps normal à cause de la chaleur qui régnait sur toute la ville, mais qui en plus, après un plongeon dans la piscine, lui collaient au corps comme une seconde peau. Et il aurait fallu être aveugle ou ne sérieusement pas être attiré par la gente féminine pour ne pas avoir chaud, même avec une température extérieure tombant dans les négatifs. Il ne s’en était peut-être pas aperçu auparavant, mais ça faisait un long moment qu’il était attiré par la jeune femme, sentimentalement et physiquement parlant, bien que la seconde lui pose plus d problèmes alors il ne pouvait pas resté indifférent.
Ils se retrouvaient seuls à l’étage. Ses trois cousins devaient être sortis pour la journée, son oncle à son travail politique et sa tante dans une des parties Nord de la maison, cherchant un peu de fraîcheur, puisqu’il ne l’avait pas vu à son entrée par le salon. Seuls…
La phrase qu’elle lui avait lancé sur les hommes sans scrupules. Il n’y avait pas fait attention sur le coup, se contentant de lui envoyer un léger sourire, mais il ne pu que s’attarder un instant dessus, en se demandant si elle en avait croisé beaucoup, et surtout « connu » beaucoup. Ne pas savoir était sans doute la meilleure solution à ce problème mais cela n’empêchait pas de le torture quelque peu. L’important était le présent et le futur, mais les secrets du passé finissaient toujours par ressurgir comme le disait si bien son père, et il n’avait pas envie de déterrer quelque chose qui aurait du resté enfoui six pieds sous terre, ou quelque un.

Mais après tout, Peter n’était pas blanc comme neige, lui aussi avait fait quelques erreurs dans sa vie, bien que tout le monde pense qu’il soit si parfait. Qui aurait pu soupçonner une jeune homme de bonne famille, né dans la bourgeoisie anglaise, et qui appartenait à la famille royale. C’était simplement parce qu’il savait mieux que quiconque sauver les apparences, ainsi que ses parents et tout le reste de sa si parfaite en tout point petite famille. La plupart des gens qui voyaient Peter pour la première fois le trouvait poli, respectueux des valeurs et des traditions, gentil garçon et un très bon parti pour leurs filles. Combien de situations arrangées le garçon avait du vivre pendant les soirées masquée, les bals de charité et qui l’avaient mis mal à l’aise. Mais il se devait de faire bonne figure, comme toujours.
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas croire que tous les jeunes gens de son entourage était aussi propre, il s’était même vite rendu compte que dans la bourgeoisie, les pires vices étaient maîtres du jeu, parce qu’on faisait tout à outrance, et qu’il était plus facile de se procurer certaines choses quand on était plein aux as. C’est de cette façon qu’il avait rencontré un de ses meilleurs amis, qui avait le pied dans pas mal de milieux mal famés, et qui l’avait conduit peu à peu à l’alcool et à d’autres substances plus dangereuses. Oh bien sûr, il n’était jamais devenu accroc, ne voulant pas ressembler à tous les junkies qu’il croisait dans les soirées, mais il avait goûté, autant par curiosité que par volonté de se fondre dans la masse, ce qui étaient les deux raisons les plus ridicules quand on commençait ce genre d’activités. Il s’était toujours contenté des petites pilules bleues et de la fameuse poudre blanche, mais ça avait suffi pour déraper.
Un soir où ses amis et lui étaient défoncés, surtout ses amis d’ailleurs, ils avaient mis le feu chez l’un d’eux, et plusieurs personnes avaient été blessées, dont une sérieusement. Les parents de Peter avaient étouffé l’affaire à coup de Livres Sterling, et il avait nié. Ils avaient préféré croire leur gentil petit garçon, qui n’aurait jamais touché à ces substances, et il n’avait plus revu ses prétendus amis.
Alors c’est pour cette raison qu’il ne lui poserait jamais de questions sur son passé et qu’il tairait le sien.

Il revînt à la réalité, juste à temps pour entendre la réponse de la jeune femme, en ce qui concernait les différentes options qui s’offraient à elle, et celle-ci était sans doute la plus alléchante, mais il préférait ne pas aller trop loin et trop vite, en tout cas pas à cet instant, dans cette chambre, chez sa tante. Et puis ça aurait été trop vite, alors qu’il s’habituait tout juste à l’idée qu’ils étaient maintenant en couple.
Ce n’est pas l’envie qui l’en empêchait, non ça, de l’envie, il en avait à revendre, ce n’était pas le problème, mais il avait peur d’être maladroit, et il pensait que ce n’était pas le bon moment.
Et puis il ne pensait pas qu’à lui et à son inexpérience, mais à sa compagne. Il ne voulait pas non plus passer pour un obsédé à ses yeux, profitant du premier moment de solitude pour lui sauter dessus, même si il était sûr qu’elle savait qu’il valait mieux que ça.
Il se recula alors pour plonger ses yeux bleus dans les siens, un sourire mystérieux flottant sur ses lèvres.

« Tu sais, on devrait peut-être y aller doucement »

répondit le jeune homme en la serrant un peu plus fort dans ses bras, en lui caressant le dos.

« Je veux dire, c’est très…récent, et on a tout notre temps »

ajouta ce dernier toujours avec ce léger sourire.

« Mais sans aller trop loin pour le moment, ça ne nous empêche pas certains gestes de tendresse »

conclut le jeune homme en élargissant son sourire et en posant ses lèvres sur celles de Ashlynn, glissant sa main sous son débardeur.

« Je ne voudrais pas que tu tombes malade avec des vêtements mouillés »

ajouta finalement ce dernier, grand gentleman.

Même lui, le grand timide, se surprenait à se sentir plus à l’aise avec elle, mais il n’avait jamais réellement été avec une fille, c’était peut-être la clé du secret…

Invité

- Bon je suppose que je vais aller fouiller dans le placard de Lucy alors. Je reviens!

- C'est bon comme ça ?

- Au fait, où est Lucy ?

Invité

Pendant ses explications, il avait eu peur de la vexer. A vrai dire, quand on disait que comprendre les femmes étaient une chose ardue, on était loin de la vérité. C’était quasiment mission impossible! Si il avait dit oui à ses avances, chose qu’il commençait à regretter de ne pas avoir fait, il aurait été comme n’importe quel autre garçon voulait profiter des charmes d’Ashlynn. Mais une femme, en règle générale, n’aimait pas être repoussée, bien que le mot soit un peu fort dans la situation présente. Il lui avait juste demander un peu de temps, et la couverture du parfait gentleman cachait à la perfection son appréhension et sa peur de mal faire les choses.
Finalement, la jeune femme réagit bien et répondit même sur un ton amusé qu’elle allait alors fouiller dans le placard de sa meilleure amie. Il lui sourit et la libéra de son étreinte à regrets, la regardant quitter sa chambre pour se diriger non loin de là, puisque la chambre de Lucy se trouvait juste à côté.

Il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse et se rapprocha de la porte, pour jeter un œil dans le couloir au cas où sa tante serait venue faire un tour à l’étage. C’était une femme qui avait du tact et de l’adresse et même si elle avait vu l’amie de sa fille sortir de la chambre de son neveu, elle ne l’aurait pas mis à la porte. Mais elle avait fait une promesse aux parents de Peter, celle de veiller sur lui et de garder un œil à ses fréquentations, alors il préférait garder cette petite escapade dans la piscine et sans sa chambre pour lui, en tout cas pour le moment. Il ne faudrait en effet pas longtemps pour que la nouvelle, celle de la formation d’un nouveau petit couple au sein de la famille, ne circule et ne parvienne aux oreilles de tous.
Le couloir étant vide, il s’apprêta à retourner dans sa chambre quand il vit que la porte de la chambre de sa couine n’était pas fermée et qu’il aperçut sa petite amie fouiller dans le placard. Sachant que c’était mal, il resta un instant à la regarder, cette porte légèrement entre ouverte sonnant comme une invitation au voyeurisme. Mais quand il vit retirer son débardeur, il ne poussa pas sa chance plus loin et retourna dans sa propre chambre, poussant la porte.

Il jeta un coup d’œil dans le miroir et se rendant compte que lui aussi était encore en short de bain, trempé qui plus est, il se dirigea vers son dressing et ouvrit les deux portes qui coulissèrent de chaque côté, avant de s’avancer pour choisir une tenue décontractée. Il prit un simple jean avant de se rétracter à cause de la chaleur pour un pantalon en toile et un t-shirt. Il retira son vêtement trempé et enfila avec plaisir ses habits secs et propres, juste à temps avant que la jeune femme ne revienne, vêtue d’une mini jupe noire laissant ses ravissantes jambes à découvert et un petit top blanc qui lui allait à la perfection. De toute façon il était certain que même avec des haillons façon Cosette, elle serait tout de même sublime. Elle posa ses vêtements à terre et se retourna vers lui pour lui demander si ça allait. Et comment!
Il la laissa contempler le résultat dans le miroir et se plaça derrière elle, la regardant des pieds à la tête.

« Tu devrais venir plus souvent subtiliser les vêtements de ton amie »

répondit-il le sourire aux lèvres.

« Quoi que le petit short que tu portais n’était pas mal non plus »

ajouta ce dernier en la suivant du regard alors qu’elle allait s’asseoir sur le lit.

Elle changea alors complètement de sujet et en vînt à parler de celle qui venait de se faire emprunter des habits sans le savoir. Peter vînt alors s’asseoir à ses côtés, baissant la tête pour embrasser sa fine épaule.

« Je n’en ai aucune idée, elle ne me dit pas tout et à vrai dire je ne pose pas de questions, sûrement avec ton frère en train de faire des choses peu catholiques »

proposa le jeune homme.

« Je viens d’avoir une idée, bien sûr, tu n’es pas obligée d’accepter »

lança-t-il lui aussi en changeant complètement de sujet.

« Ma tante organise une soirée dans une grande salle des fêtes dans quelques jours, une sorte de vente aux enchères avec des gens plein aux as pour une association quelconque, bref, et je dois faire acte de présence »

expliqua-t-il en pensant que cette soirée qui aurait du être d’un ennui mortel pouvait vite devenir fort passionnante.

« Je me disais à l’instant que si je trouvais une cavalière, elle pourrait mettre une jolie robe, et après avoir loué une limousine, on pourrait aller à cette soirée, juste pour se montrer, avant de s’éclipser pour des activités plus intéressantes, mais c’est sans obligation »

conclut Peter en embrassant son cou cette fois-ci.

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